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Voir l’Amour ici Même

Marta Greenwood est praticienne de la Christian Science et membre du Conseil des conférences de la Christian Science. Elle demeure à Londres, en Angleterre. Patricia Kadick ( rédactrice au Christian Science Sentinel ) a pu constater que, pour Mme Greenwood, parler de l’Amour et vivre en aimant est simple comme «bonjour».

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2006


Comment la Christian Science at-elle exaucé votre désir d’être une personne véritablement aimante?

En lisant Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, j’ai découvert que la Christian Science est une religion de l’Amour, de l’Amour et rien d’autre. Je me suis toujours efforcée d’aimer, mais la Christian Science m’a fait comprendre qu’aimer renvoie à l’amour de Dieu, qui est l’Amour même. Son amour est sûr et d’une pureté absolue ; il serait impossible que cet amour m’abandonne. Depuis que j’ai compris cela, je me sens aimée. Il m’est alors devenu facile de voir l’Amour partout.

Qu’est-ce qui, dans l’étude de la Christian Science, vous a particulièrement aidée à comprendre cet amour?

J’ai toujours désiré guérir les gens, et je savais que cette religion était centrée sur la guérison. J’ai donc étudié Science et Santé, mais également les biographies de Mary Baker Eddy. Tout ce que je lisais me disait que l’important était d’aimer, aimer comme Dieu, à l’exemple du Christ. En réponse à la question: «Quel est le meilleur moyen d’accomplir des guérisons instantanées?», Mary Baker Eddy répond: «Je vais vous le dire. Il faut aimer! Vivez simplement l’amour – soyez l’amour – aimez, aimez, aimez. Ne connaissez rien d’autre que l’Amour. Soyez tout amour. Il n’y a rien d’autre. Voilà ce qui accomplira la guérison. L’amour guérira tout ; il ressuscitera les morts. Ne soyez qu’amour.» 1

Comment savoir que l’on ressent cet amour qui guérit? Tant de gens attentionnés se sentent incapables de pouvoir vraiment changer les choses.

Il s’agit en fait d’aller au «point de départ», où Dieu se trouve, et d’y rester. «Le point de départ de la Science divine, écrit Mary Baker Eddy, est que Dieu, l’Esprit, est Tout-en-tout, et qu’il n’y a pas d’autre puissance ni d’autre Entendement – que Dieu est Amour, et par conséquent II est Principe divin.» (Science et Santé, p. 275) Ainsi, en partant de l’Amour, c’est-à-dire de Dieu, le Principe divin, on se sent compris dans cet Amour et l’on est capable de le voir en chacun.

J’ai décidé d’avoir pour règle ce que dit Mary Baker Eddy: «Qu’un autre haïsse, moi je veux aimer. Je veux augmenter mon crédit en faveur du bien, mon être véritable.» (Écrits divers, p. 104) Une telle attitude se doit de transparaître dans tous mes actes.

D’autre part, j’apprécie de savoir que Jésus n’a jamais cessé de montrer la voie et que je peux suivre son exemple.

Tout en vous sentant inspirée par l’Amour, vous aviez cependant des efforts à faire pour aimer davantage.

Absolument. C’est pourquoi j’ai eu à cœur de faire mien ce que Mary Baker Eddy écrit concernant «les quatre premières règles» de la religion, lesquelles sont tirées de la Bible: «“Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face”, “Tu aimeras ton prochain comme toi-même”, “Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait”, “Quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais” (Jean 11:26).» (Quatre messages à L’Église Mère, Science Chrétienne contre panthéisme, p. 9) Désormais mes prières, mes rapports avec les autres et ma conduite reposent sur ces règles. Il me semble aussi qu’en tant que chrétien, on se doit d’aimer, de rechercher la perfection et de suivre avec confiance l’exemple de Jésus Christ.

Qu’est-ce qui vous a permis d’accepter pleinement cette idée d’un Dieu d’amour?

Eh bien, au moment où j’ai découvert, grâce à la Christian Science, que Dieu était un Dieu d’amour, je n’arrivais pas à comprendre pourquoi j’avais été tant maltraitée dans mon enfance. Mais en découvrant peu à peu la totalité de cet Amour, j’ai commencé à saisir que si Dieu était tout Amour, et qu’il était partout, rien de haineux ni de déplaisant ne pouvait exister.

Je me suis ainsi libérée de la haine car rien de mauvais n’avait pu m’atteindre ; la totalité de l’Amour m’environnait, alors comme maintenant. L’Amour pouvait effacer mon passé douloureux, et c’est ce qu’il a fait. Ce Principe d’Amour qu’est Dieu agit efficacement, mais il me fallait appliquer la règle pour en recevoir les bienfaits.

Que pensez-vous lorsque vous entendez ce commandement nouveau de Jésus: «Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres» (Jean 13:34)?

Je me dis que cela implique de discerner le pouvoir du bien, de l’Amour divin, en tous ceux que l’on rencontre. Je pense toujours que l’amour présent en moi reconnaît l’amour chez les autres, de même que le Christ en moi reconnaît le Christ en eux. Mary Baker Eddy dit du Christ qu’il est «la vraie idée énonçant le bien» (Science et Santé, p. 332). Aussi je considère que voir le Christ signifie prier pour être conscient de la bonté de Dieu qui nous entoure, laisser les vraies idées de la présence de Dieu me dire ce que je vois et qui je vois.

Il est parfois difficile de voir le bien. S’il m’arrive d’être dans un lieu hostile, je pratique l’exercice en sens inverse. Je pense que l’amour présent chez les autres reconnaît l’amour qui est en moi, et que le Christ en eux reconnaît le Christ en moi. Cela dissipe mes craintes et je ne suis plus intimidée. Je ne suis pas davantage tentée d’éprouver de la haine.

À une certaine époque, l’une de mes amies m’avait prise pour cible. Elle faisait des remarques sarcastiques sur la Christian Science puis s’est montrée carrément méchante pour finir par m’ignorer complètement. L’idée m’est venue de me retirer dans l’Esprit, Dieu, mais d’emmener cette personne avec moi, si je puis dire. Chaque jour, je restais tranquillement assise pendant quelques minutes et remerciais Dieu pour les qualités qui me réjouissaient chez mon amie: son amour maternel si évident, par exemple. J’affirmais que l’Amour divin qui m’environnait l’incluait aussi, et que le parfum du Christ (l’huile essentielle dont ni elle ni moi ne pouvions nous passer) allait nous bénir et purifier l’atmosphère du quartier.

Je priais ainsi depuis plusieurs mois, quand un jour je l’ai aperçue de façon inopinée. Je lui ai dit bonjour. J’ai eu les larmes aux yeux quand elle m’a déclaré: «Marta, tu as toujours été si gentille avec moi, et moi si méchante! Je te demande pardon.» Elle a ajouté qu’elle voulait que je lui donne «ce livre que j’étudie sans cesse». Elle parlait, bien sûr, de Science et Santé.

Quand une personne qui se sent détestée par une autre vous demande de l’aider par la prière, que faites-vous?

D’abord et avant tout, j’écoute. Je prie Dieu pour avoir un cœur compréhensif. Tandis que la personne me raconte son histoire, je renverse les faits, c’est-à-dire que je pense que Dieu est présent dans le moment même et qu’il l’aime. Je refuse de croire à ce qu’elle dit, car cela ne provient pas de l’Amour. Très souvent mon interlocuteur me dit: «Je me sens bien mieux. Ma joie est revenue.»

D’autre part, je ne manque jamais de lui dire combien Dieu l’aime et que l’Amour l’entoure. Je prie pendant que la personne parle. Comprendre que l’amour est présent ici même est la meilleure des ordonnances: l’effet est immédiat.

Un jour, une ancienne infirmière m’a téléphoné pour prendre rendez-vous. Elle avait commencé à lire Science et Santé. Lorsqu’elle est arrivée, elle montrait tous les signes du plus profond désarroi. J’ai simplement écouté, priant en moi-même pour voir que la tristesse ne provenait pas de Dieu, et qu’elle n’était donc pas réelle. Cette personne m’a avoué en pleurant que son mari la battait et la violait. Je lui ai dit que l’Amour l’aimait, qu’elle n’était pas seule, qu’elle était digne d’être aimée, et qu’elle pouvait commencer par s’aimer elle-même parce qu’elle était l’enfant bien-aimée d’un Père-Mère Dieu aimant. Je lui ai aussi parlé de toutes les qualités de Dieu auxquelles elle était «mariée» à ce moment même. Après cela, elle m’a encore rendu visite plusieurs fois et m’a souvent téléphoné.

Elle a commencé à reconnaître sa valeur en tant qu’enfant de Dieu. Cessant de se laisser intimider, elle a entrevu le fait que son existence était gouvernée par l’Amour divin et non par une personne. Un changement merveilleux s’est produit. Son mari avait l’habitude de la garder prisonnière – elle ne pouvait sortir que lorsqu’il était à son travail – mais il a cessé de la violer et de la battre. Un jour, il l’a laissée partir. Il a même partagé avec elle le produit de la vente de leur maison. Aujourd’hui, elle mène une existence heureuse et indépendante avec ses enfants. Et l’amitié règne entre eux tous.

Pourriez-vous nous faire part de certains aspects de vos prières quotidiennes?

La première fois que je suis devenue membre d’une église de la Christian Science, je ne me suis pas sentie bien accueillie, j’étais mal à l’aise.

Je savais que, pour construire un pont, on commence par établir deux fondations: une à chaque extrémité. Ensuite, on tend un câble métallique d’un bord à l’autre. Et sur ce câble on construit le pont. Mais si personne ne tend un câble, on ne peut construire de pont. Il me fallait un pont, et je savais que je pouvais tendre un câble.

Je me suis donc mise à prier pour être tout amour. C’était le début du pont. À présent, chaque matin, dès que j’ouvre les yeux, je suis à l’écoute pour aimer tout ce qui me vient à l’esprit: les oiseaux, mon travail, mon église, ma ville, mon pays, le monde entier. Je commence consciemment la journée avec l’amour, l’Amour divin. Je choisis d’exprimer jusqu’au soir l’un des sept synonymes de Dieu, définis par Mary Baker Eddy: par exemple la Vie ou l’Âme, le Principe ou l’Entendement, en l’associant toujours à l’Amour. Dès que je vois ou sens quelque chose qui n’est pas bien, ou dès que surgit une critique à l’égard des autres, je reviens à la source pour m’appliquer à voir comme Dieu voit dans le moment même. De cette façon, je commence vraiment par une prière émanant de l’Amour.

Comment cette compréhension de l’Amour peut-elle produire l’unité dans les églises et au sein des gouvernements?

Par exemple, en voyant l’amour-Christ toujours présent en chacun. On peut ainsi se rencontrer dans la conscience de l’Amour. Les cœurs se parlent dans la compréhension que nous avons tous le même Créateur. C’est là notre point de rencontre. On peut d’abord rechercher une seule qualité spirituelle en chacun, une qualité que l’on partage et que l’on respecte: l’intégrité, ou l’amour maternel, par exemple.

Je suppose que ce point de rencontre peut également être l’amour que l’on éprouve pour son église, sa ville ou son pays.

Tout à fait! Tous les membres aiment leur église. Nous nous rencontrons donc dans cet amour. C’est là le point le plus important: non pas mon point de vue ni celui d’un autre. On est attentif à ce que disent les autres. Il ne s’agit pas d’être d’accord avec l’opinion de tout le monde, mais d’écouter avec respect. On peut également savoir qu’il est possible d’aimer sans être forcément influencé ni acquiescer à tout. Le gouvernement en place est toujours celui de Dieu. C’est ce gouvernement que je reconnais, mais cela ne me retire pas la responsabilité de vivre l’Amour.

Lorsque j’ai ouvert mon bureau à Londres, il y a cinq ans, le quartier était dans un triste état. Chaque matin, je ramassais des seringues abandonnées sur le trottoir par des toxicomanes. Je priais à partir du Principe, Dieu, «le point de départ de la Science divine», qui n’exclut personne. Je priais pour voir uniquement la beauté de Dieu. Je pensais que si je refusais d’attester que le mal est réel, je ne le verrais plus. Il disparaîtrait car on ne peut attester qu’une seule chose: la réalité de l’amour de Dieu.

Aujourd’hui les consommateurs de drogues sont partis, les immeubles ont été restaurés et les jardins sont à nouveau entretenus. Bloomsbury Square a retrouvé la jeunesse des beaux jours d’antan, le quartier est redevenu un haut lieu de Londres.

C’est extraordinaire ce que l’Amour divin peut accomplir!

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