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La sensualité: CE QUE NOUS EN PENSONS

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2006


Définie au sens large, la sensualité pourrait inclure à peu près tout ce qui procure du plaisir. Comme l’amour du chocolat, par exemple. Ou un massage après une longue journée de ski. Et il y a aussi, bien sûr, la connotation sexuelle.

Empêcher une relation aimante de devenir une liaison sensuelle peut s’avérer difficile. De plus, il semble que nous soyons bombardés de tous côtés par l’idée que nous sommes des êtres matériels et que nous devons assumer notre sensualité sous peine de finir seuls et tristes. Les arguments s’infiltrent partout et souvent ils ont l’air logiques: Je devrais pouvoir vivre ma vie comme je l’entends. Comment ce qui semble faire du bien pourrait-il être mauvais? Pourquoi devrais-je me priver de tout ce qui est agréable dans la vie? Quel est le problème, si cela ne fait de mal à personne?

Je me suis cependant livrée à une petite recherche et j’ai regardé la définition du mot«sensuel dans une source neutre, non religieuse. J’ai trouvé cette signification: «qui manque d’intérêts moraux ou spirituels» (dictionary.com). Ce n’est vraiment pas le genre de chose que je souhaite défendre.

En approfondissant un peu plus, j’ai recherché ce que Mary Baker Eddy avait écrit sur la sensualité. Il est intéressant de voir quels mots elle a associés à ce terme: l’amour de soi, la propre justification, la crainte, la colère, la passion, l’égoïsme. Cela jette un éclairage intéressant sur la sensualité, car je suis sûre en tous cas de ne pas vouloir exprimer tout cela.

Mary Baker Eddy a été aussi très claire sur le sujet quand elle a écrit: «La sensualité paralyse la main droite et fait que la main gauche lâche ce qui est divin.» (Science et Santé1, p. 142) Elle ne mâchait vraiment pas ses mots.

La sensualité et le progrès spirituel ne font pas bon ménage. Je pense que la sensualité peut être définie comme quelque chose qui contrôle la pensée et la détache de Pieu. Pour moi, la question est de savoir si je veux me voir moi-même et ceux qui m’entourent comme spirituels ou matériels. Vais-je chercher le bonheur et la satisfaction par des moyens spirituels ou matériels? Le problème avec l’itinéraire matériel, c’est que, même s’il a l’air plus amusant, il est toujours limité et il change constamment, alors on ne peut pas vraiment s’y fier. Les plaisirs peuvent être tentants, mais je sais que je veux que mon bonheur et mon sens de la sécurité et des valeurs soient basés sur quelque chose de plus substantiel.

J’ai aussi découvert que lorsque je cherche le plaisir dans la matière, il me devient difficile de réfuter les suggestions négatives de la matière: maladie, limitations, douleur, hasard, etc. Je ne suis pas toujours aussi claire que je le voudrais avec la sensualité, mais je sais, avec certitude, que je ne veux pas accepter l’idée d’être matérielle. La sensualité prend ses racines dans le sens matériel et dans la matière. Tout comme il est impossible de comprendre l’infini avec des moyens limités, on ne peut comprendre Dieu par l’intermédiaire du sens matériel.

Prier pour dépasser la sensualité ressemble plus à un voyage qu’à une destination.

Mais ce n’est pas obligatoirement un combat. C’est davantage un processus. Et cela ne commence pas forcément par un changement de comportement, mais par un changement de pensée: nous devons nous voir et voir les autres autour de nous d’un point de vue spirituel.

Quand j’étais au lycée, il me venait pas mal de pensées sensuelles. Pour moi, la sensualité, c’était mauvais et sale et je me suis mis à me condamner et à juger les autres par rapport à ces pensées.

Je méprisais des gens pour quelque chose qui me troublait beaucoup moi-même. Est-ce que je voulais être aimé? Est-ce que la sensualité, c’était quelque chose en moi? Est-ce que je pensais qu’il fallait que je fasse des tas de trucs physiques que ma culture me conseillait de faire? Tout ce que je sais, c’est que je me sentais vide et seul et que l’amour que je ressentais ne trouvait pas à s’exprimer.

Mais, dans cet état de solitude, voilà que Dieu vient me dire: «Je t’aime». Et moi, je réponds: «Pas possible. Je ne ressens rien». Pourtant, que Dieu me dise quelque chose comme ça, ça m’a fait réfléchir. Je me suis demandé si c’était plus noble de souffrir de ce sentiment de vide, ou si mes opinions sur la sensualité n’étaient qu’une déformation d’un amour de moi-même. En fin de compte, j’ai décidé que je devais faire quelque chose de fort et la chose la plus forte que j’aie trouvée, cela a été d’accepter humblement l’amour de Dieu. Quand je l’ai fait, j’ai pu vraiment sentir cet amour, et il a rempli tout le vide que j’éprouvais. Il m’a donné confiance dans le fait que Dieu m’aime pour tout le bien invisible qui est en moi. Il a été le point de départ pour beaucoup d’autres progrès.

En fait, voici l’idée qui m’a été le plus utile. C’est que, puisque Dieu est si généreux qu’il me donne Son amour, moi, je dois trouver un moyen d’exprimer mon amour pour Dieu.

Cela m’a aidé à sortir de moi-même et à m’élever au-dessus de toute la confusion que j’éprouvais à propos de la sensualité: la question de savoir si oui ou non elle faisait partie de moi.

Au lieu de se tourner vers l’intérieur, il faut que mon amour se tourne vers l’extérieur, vers Dieu. Je ne pense pas que ce sera facile, mais réfléchir à tout ceci a été une guérison pour moi.

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