Nous avions passé, ma fille et moi, la matinée à faire des courses ensemble, moments de joie, de complicité et d’harmonie.
Lorsque nous sommes rentrées à la maison, notre chatte, Pioupiou, était assise dans l’entrée dans une attitude très bizarre. Dès qu’elle nous a vues, elle s’est mise à gémir. Ses pupilles étaient complètement dilatées, c’était deux billes noires qui nous regardaient, et apparemment elle ne voyait rien, car elle tournait la tête uniquement par rapport à nos voix J’ai remarqué qu’elle avait la patte arrière qui pendait, et elle tombait sans arrêt. En la tâtant, j’ai remarqué que la patte arrière était déboîtée de la hanche.
Sur le moment, j’ai été déstabilisée par son état (surtout par son absence de regard) et je ne savais pas comment prier.
Mais une phrase entendue deux jours avant lors d’une réunion de témoignages du mercredi dans mon église m’est revenue: «La Prière du Seigneur est une prière de guérison.»
Donc je me suis tournée vers cette prière et j’y ai aussitôt trouvé des idées qui m’ont fortifiée et soulagée. J’ai été réconfortée dès la première phrase par: «Notre Père». J’ai pensé: Notre Père-Mère à tous, tout Amour, c’est Toi qui est responsable, qui prend soin de chaque être, c’est Toi qui nous donnes l’inspiration pour faire face à cette situation, c’est Toi qui guéris, c’est Toi la Vie de la vraie identité de ce petit animal.
Et j’ai poursuivi la prière. Quand je suis arrivée à «pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés», j’ai pensé dans un premier temps que ce passage ne me concernait pas, mais j’ai vu très vite que des pensées telles que: «Si Pioupiou n’était pas sortie du jardin, elle ne serait pas dans cet état, et moi je n’aurais pas de peine pour elle» étaient une offense et devaient être refusées. Je me suis donc employée à chasser toute pensée négative qui me venait, et lorsque ma fille m’a confié ses craintes, nous avons parlé de la nature réelle de notre petite chatte: elle était, comme tout être, une idée spirituelle. Or Dieu est la seule Vie de l’univers, et la vraie structure de chaque être est créée et maintenue par l’Esprit dans la perfection.
Nous nous sommes également demandé si nous avions suffisamment d’amour pour la confier totalement à Dieu, sans vouloir Lui dicter ce qu’il convenait de faire. Après avoir parlé ensemble des guérisons physiques que nous avions eues dans notre famille, grâce à la prière, nous étions toutes deux certaines que la prière telle que l’enseigne la Christian Science était notre meilleur choix.
Ma fille a décidé alors d’étudier la Leçon biblique tirée du Livret trimestriel de la Christian Science pour y puiser la Vérité qui guérit. Pour ma part, je devais ce soir-là aller voir une pièce de théâtre avec deux amies, et j’ai annulé cette sortie afin de rester auprès de notre chatte et de ma fille pour continuer de prier.
Le lendemain, il était prévu que je sois monitrice à l’école du dimanche de notre église, et la suggestion m’est venue de téléphoner pour annuler aussi cet engagement. Mais je me suis rendu compte alors que si j’écoutais cette pensée c’était comme si j’acceptais que la guérison ne puisse avoir lieu rapidement, comme si je pensais que Dieu avait besoin d’un délai pour guérir.
Je n’ai donc pas téléphoné: ma place était prévue à l’école du dimanche le lendemain, et Dieu opérait maintenant.
Après cela, les gémissements de la chatte ont stoppé, et cela a été un encouragement pour nous deux à poursuivre notre prière.
Je réfutais toutes les suggestions qui pouvaient me venir concernant l’état physique de l’animal, ou les séquelles possibles d’un accident. Et je maintenais dans ma pensée que la structure parfaite et indestructible de chaque idée divine est intacte et protégée par l’Amour divin.
Le soir vers onze heures, au moment de nous coucher, la situation ne semblait toujours pas avoir évolué. Mais, la chatte à nos pieds, ma fille et moi nous nous sommes endormies paisiblement. Le lendemain matin, je me suis réveillée vers six heures, et la chatte n’était plus sur le lit. Je me suis levée pour la chercher dans la maison. Ne la trouvant pas, je suis sortie dans le jardin, et lorsque je me suis retrouvée devant elle, elle me regardait avec un air de me dire «mais que fais-tu dehors à cette heure-ci?» Ensuite elle a sauté sur le plan de travail de la cuisine, m’a fait un gros câlin et a réclamé à manger. Ses yeux avaient à nouveau leur bel iris vert, sa patte avait repris sa place, et elle ne boitait plus.
Je suis infiniment reconnaissante pour cette guérison qui a également permis à ma fille d’être un témoin actif du pouvoir de Dieu. Je suis reconnaissante à Dieu de m’avoir guidée vers la Christian Science.
Ozoir-la-Ferrière, France
