En 2003, je devais me rendre dans un pays européen pour prendre part à une réunion très importante. Un tel projet demande toute une préparation: réunir les moyens financiers, démarrer à temps les formalités pour obtenir le visa, etc. En tête de cette liste, je mets la prière, et ce, depuis que la Christian Science m’a appris la valeur du recours à Dieu. J’ai constaté en effet que la prière me permet de tout commencer d’un bon pied, en reconnaissant la totalité de Dieu, le bien, et Son gouvernement de l’univers.
Je maintenais donc dans ma pensée que Dieu gouvernait toute situation dans une harmonie complète, et que rien ne pouvait entraver le déroulement de l’activité parfaite de Dieu. C’est ainsi qu’après quelques jours de démarches, le visa me fut accordé. Le jour du voyage, je me présentai à l’aéroport, trois heures avant comme requis, pour les formalités d’embarquement, lesquelles comprennent le contrôle des passeports par les agents du service d’émigration.
Lorsque mon tour vint de présenter mon passeport au guichet de contrôle de l’émigration, celui-ci ne me fut pas retourné immédiatement. L’agent à qui je l’avais remis l’avait transmis à son tour à celui qu’il appelait son chef, et les minutes commençaient à filer. Lorsque j’ai insisté pour savoir pourquoi il ne me remettait pas mon document de voyage, il me dit que c’était un faux, et qu’il y manquait un cachet, qui, selon lui, devait authentifier le passeport. Je n’en croyais pas mes oreilles. Je savais que mon document était authentique. J’insistai donc, mais peine perdue. À pratiquement quarante minutes du décollage de l’avion, je n’avais toujours pas mon passeport en main.
À ce moment, une tentation forte de me mettre en colère et d’exprimer de la haine et du mépris envers l’agent en question m’envahit, mais, je m’efforçai de rester calme. Je lui demandai alors posément ce qu’il me conseillait de faire en cette circonstance. Sans hésiter, il me dit de lui donner une somme d’argent si je voulais récupérer mon passeport et voyager. Je n’étais pas le seul dans cette situation. Une femme était dans le même cas que moi, et tous les deux nous attendions.
Le calme étant établi en moi, la pensée me vint de trouver en cette situation une occasion de louer Dieu, de reconnaître Son omniprésence, et de savoir que l’Amour divin est un «secours qui ne manque jamais dans la détresse», comme le dit la Bible. Ma prière me conduisit à établir dans ma pensée que l’homme créé par Dieu, à Son image et à Sa ressemblance, ne peut pas exprimer des pensées contraires à l’Amour ; il ne peut pas être manipulé par le mal. J’ai reconnu que Dieu n’était pas absent de la scène en ce moment-là, et que tous ceux qui étaient là, y compris les agents du service d’émigration, L’exprimaient pleinement.
Environ vingt minutes avant le décollage de l’avion, un autre agent de l’émigration, qui n’était même pas de service ce soir-là, arriva sur les lieux. Il se trouvait qu’il connaissait la femme qui était dans le même cas que moi. Informé de la situation, il se rendit au Bureau du Chef du service d’émigration qui retenait nos passeports, les retira et vint nous les remettre. Nous courûmes vers l’avion, et après notre entrée, les portes se fermèrent et l’avion décolla.
Je suis très reconnaissant d’avoir voyagé, et surtout d’avoir compris que nous ne sommes pas sans armes devant les tentatives de corruption, mais que nous pouvons en triompher par la prière.
Kinshasa, R.D.C.
