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Article de couverture

Donner la priorité à Dieu a sauvé mon mariage

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2006


Lorsqu’un couple est en crise et que la lutte pour en sortir s’éternise, on peut se demander s’il vaut la peine de s’accrocher à quelque chose qui semble irréparable. Je suis passée par là. Pourtant je me suis rendu compte que je n’étais pas autant accrochée à mon mariage que déterminée à faire la volonté de Dieu, en sachant que, quoi que ce fût, ce serait bon pour toutes les personnes concernées.

En 1990, j’ai découvert que mon mari avait une liaison. Ce fut d’abord un choc. À l’époque, mon mari et moi étions mariés depuis seize ans et nous dirigions ensemble une affaire qui marchait bien. Ni l’un ni l’autre nous ne souhaitions mettre fin à une union dans laquelle nous avions investi une grande part de notre histoire. Nous avons donc essayé de sortir de la crise. En tant que scientiste chrétienne, j’avais l’habitude de recourir à la prière pour trouver la réponse à mes besoins. J’ai étudié le chapitre intitulé «Le mariage» dans Science et Santé ainsi qu’un article portant le même titre, écrit par Mary Baker Eddy et paru dans Écrits divers, où l’on peut lire: «Lorsqu’une épouse ou un mari me posent d’importantes questions concernant leur bonheur, je leur réponds en substance: Dieu vous guidera. Soyez fidèles en tout ce qui concerne votre foyer ; cela vous conduit à des joies plus élevées: obéissez à la Règle d’or dans la vie humaine et elle vous épargnera bien des amertumes.» (p. 287) Je priais constamment pour être guidée dans la direction où Dieu voudrait m’emmener.

Comme mon mari ne partageait pas mes croyances religieuses, il nous a paru sage de consulter un conseiller matrimonial. Et donc pendant cinq ans, nous avons fait appel à des conseillers matrimoniaux, tant dans un cadre religieux que psychothérapique.

Malgré tout cela, et malgré ma prière incessante, notre couple restait sur le fil du rasoir. Mon découragement était tel que je me suis mise à chercher l’apaisement dans l’alcool. La situation est devenue très grave. Cependant, je continuais de m’accrocher à la pensée que Dieu était à mon côté et qu’il m’aiderait à m’en sortir. Pendant toute cette période difficile, j’avais aussi une praticienne de la Christian Science qui priait pour moi quotidiennement. Je priais de tout mon cœur afin de bien voir que je ne voulais rien d’autre que la volonté de Dieu pour mon mari et moi.

À un certain point, j’ai réussi à me ressaisir suffisamment pour arrêter de boire. Or, seulement un mois plus tard, j’ai découvert que la liaison de mon mari (que je croyais terminée) soit avait été ravivée, soit n’avait jamais cessé. Alors là j’ai réellement craqué. Je ne savais plus ce que je faisais ni où j’allais. J’ai jeté quelques affaires dans ma voiture, et je suis partie. Cependant, j’ai eu la présence d’esprit, guidée par Dieu, d’appeler la praticienne à partir du téléphone de la voiture, pour lui dire ce qui s’était passé. Elle m’a assurée du tendre amour de Dieu, et cela m’a apaisée.

J’ai conduit pendant une cinquantaine de kilomètres, jusqu’à la maison d’un ami de la famille, qu’il m’avait offert d’utiliser aussi longtemps que j’en aurais besoin. Je m’y suis «réfugiée» pendant plusieurs heures. Je n’avais aucun plan, je ne savais dans quelle direction aller. Alors j’ai simplement demandé à Dieu, je ne sais combien de fois, de me montrer ce que je devais faire. Après plus d’une heure, je m’étais calmée et j’ai rappelé la praticienne pour l’informer que j’allais bien. À ce moment-là, j’ai eu le sentiment très vif que je devais rentrer à la maison. Je ne comprenais pas cette directive. Je l’ai rejetée. Pourquoi devrais-je rentrer? Je ne voyais aucune raison au monde de jamais y retourner. Pourtant, je ne parvenais pas à me débarrasser de ce sentiment insistant qu’il fallait que je rentre à la maison. Alors je suis restée tranquillement à prier, demandant simplement à Dieu de me montrer le chemin. Et le message me répétait de rentrer. J’ai obéi. J’ai téléphoné à mon mari pour l’informer que je rentrais. Je n’avais aucune idée de la manière dont tout cela allait se finir. Je ne m’attendais certainement pas à ce que notre mariage se prolonge.

Grâce à mes prières et à celles de la praticienne, je me sentais profondément en paix avec moi-même. Et je crois que c’est l’image que j’ai présentée à mon mari quand je suis arrivée à la maison. C’est alors que nous avons commencé à communiquer en profondeur, à écouter l’autre et à vraiment nous intéresser à ce que l’autre avait à dire et à ce qu’il ressentait. Et à partir de cette heure-là, nous avons continué de nous parler pendant des mois et des mois, afin de régler le problème.

Dès lors, notre existence, notre vie de couple, notre relation, ont commencé à s’améliorer. Je me suis engagée sans réserve à simplement écouter Dieu, comme je l’avais fait, en cet instant critique, dans la maison de mon ami. J’avais appris que c’était cet engagement qui devait avoir la priorité.

Presque immédiatement, j’ai été capable de pardonner à l’autre femme, quand j’ai compris qu’elle n’avait pas cherché à me blesser. Mais pardonner à mon mari a exigé de rudes efforts. Il avait mis fin à la liaison, mais il m’était très difficile d’effacer les images du passé.

Je me souvenais de ce que ma mère (décédée quelques années auparavant) m’avait dit quand elle avait appris ce qui se passait. «Il faut que tu apprennes à pardonner», m’avait-elle dit. Et j’ai le sentiment que la guérison s’était amorcée à ce moment même. Elle m’avait aussi suggéré de lire le Psaume 23 et de le mettre au pluriel: «L’Éternel est [notre] berger: [nous] ne manquerions] de rien. Il [nous] fait reposer dans de verts pâturages, il [nous] dirige près des eaux paisibles...» Je me suis accrochée à ce concept pendant longtemps, en confiant mon mari et moi-même aux bons soins de Dieu, de l’Amour. Et en continuant à prier avec ce psaume, j’ai constaté que j’étais incapable de le haïr, lui ou quiconque.

Cependant, pendant longtemps, j’ai éprouvé le besoin irrépressible de savoir pourquoi il avait agi ainsi. À un moment donné, j’ai raconté mon histoire à une amie qui est scientiste chrétienne. Sans hésiter, elle m’a renvoyée à Rétrospection et Introspection, de Mary Baker Eddy où on lit: «Il est bon de savoir, cher lecteur, que notre histoire matérielle et mortelle n’est que le récit de rêves, et non de l’existence réelle de l’homme, et le rêve n’a pas de place dans la Science de l’être. "Nos années disparaissent comme un souffle", et comme "l’ombre du soir". Selon le dessein céleste, les ombres terrestres servent à purifier les affections, à réprouver la conscience humaine et à la détourner joyeusement d’un faux sens matériel de vie et de bonheur, pour la tourner vers la joie spirituelle et vers l’appréciation véritable de l’être.» (p. 21)

J’ai fini par comprendre qu’il fallait que je laisse tomber tout cela, que ce n’était pas à moi d’apporter la vérité à mon mari. Je sentais qu’il écoutait Dieu, tout comme moi, et que Dieu le guidait tout comme II me guidait. Mon mari était un enfant pur et spirituel, créé par Dieu. Quand j’ai appris à voir en lui le reflet pur et sans péché du Père et à vraiment croire que Dieu lui avait pardonné, j’ai enfin pu lui pardonner. J’ai acquis la certitude absolue que si Dieu ne le jugeait pas, je n’en avais certainement pas le droit.

Dès que j’ai pu abandonner toute rancœur et m’engager complètement à laisser Dieu gouverner, nous avons eu une nouvelle vie de couple, presque du jour au lendemain. C’était comme si nous vivions une nouvelle relation et comme si j’avais un nouveau mari. Nous avons appris à faire preuve de sollicitude l’un envers l’autre, à prendre conscience des besoins de chacun, à fonctionner comme un couple.

À présent, au bout de trente et un ans de mariage, nous sommes plus heureux et plus unis que nous ne l’avons jamais été. Outre le fait que j’ai tant progressé pendant cette expérience, mon mari aussi est devenu chrétien pratiquant. Il est d’une grande spiritualité, a recours à Dieu à sa façon, quand il en a besoin. Et il m’est d’un grand soutien dans ma foi.

Cette expérience m’a confirmé que le mariage est un engagement entre deux personnes qui promettent de s’aimer d’une manière qui rend gloire à Dieu et donne au Christ le rôle central. J’ai appris que si vous vous aimez comme Dieu vous aime tous deux, il ne peut en résulter que la paix et l’harmonie. Cette expérience nous a permis à tous deux d’en tirer cette leçon, mais elle a aussi fortifié mon engagement envers Dieu et envers l’étude quotidienne de la Christian Science, devenue mon style de vie.

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