Au début de mon adolescence, j'ai eu un accident qui a provoqué la déchirure et le déplacement de ligaments autour de mes vertèbres, ce qui a fait légèrement dévier la colonne vertébrale. La forte douleur du début s'est transformée au fil des ans en une souffrance quotidienne, sourde, mais épuisante. Pendant quelques années, j'ai porté un corset en acier. Cela a aidé, mais ne m'a pas soulagée totalement de la douleur. Les médecins et les kinésithérapeutes m'ont dit finalement qu'ils ne pouvaient rien faire de plus pour moi.
Quelques années après mon mariage et la naissance de ma fille, j'ai commencé à étudier la Christian Science. J'ai demandé successivement à plusieurs praticiens de me traiter, mais je n'ai pas eu de guérison complète. Mon plus grand espoir restait que Dieu m'aide à supporter la douleur afin que je ne sois pas une charge pour les autres. Comme c'était, me semblait-il, ce que Dieu m'accordait, je m'estimais satisfaite.
Puis, il y a un peu plus d'un an, j'ai lu une interview de praticienne qui m'a amenée à réfléchir plus en profondeur à mon cas. Cette praticienne expliquait qu'on lui avait demandé de prier pour une patiente qui souffrait depuis de nombreuses années d'une maladie chronique; cette patiente avait vu de nombreux praticiens, mais n'avait pas été guérie. Lorsque la praticienne a commencé à penser à ce cas, elle a réfléchi à la sincérité et à la puissance de la prière des autres praticiens, et elle s'est rendu compte que c'était un cas formidable à prendre, car au fond, il était impossible que cette patiente n'ait pas été guérie. Elle a reconnu le travail de guérison qui avait déjà été accompli, et vu que la patiente n'avait, dans la réalité spirituelle, jamais été touchée par ce mal. Le jour même, cette patiente a été effectivement guérie. (Voir « L'aventure de la guérison: un entretien avec Patricia Hyatt », reproduit dans le Héraut de juin 2005)
J'ai commencé à comprendre qu'il était important d'accepter qu'une guérison avait eu lieu, et pendant les quelques jours qui ont suivi, cette idée a continué de me trotter dans la tête. Je me suis rendu compte que j'étais convaincue, inconsciemment, que rien ni personne ne pouvait guérir ma douleur au dos. Cela faisait partie de mon existence, et j'avais appris à vivre avec. Mais une transformation s'est opérée petit à petit dans ma pensée, et j'ai été prête à accepter que mon dos puisse être guéri. J'ai remarqué alors que je me tenais debout devant l'évier pour éplucher et préparer des légumes, au lieu d'être assise sur le tabouret. Je me suis aperçue aussi que j'arrivais à faire la plus grande partie de mon repassage debout. Je suis même allée visiter une exposition sans avoir mal. C'est alors que j'ai compris que j'étais guérie. Depuis lors, j'ai été tout à fait libre de faire des choses que je n'avais pas pu faire sans souffrir depuis mon adolescence.
Je n'ai pas de mots pour exprimer ma gratitude pour ce que j'apprends dans la Christian Science.
Londres, Angleterre
