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Article de couverture

DE SOLIDES FONDATIONS

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 2006


Lorsque mes deux dernières années d'université se sont étirées pour en durer cinq, ma vie est devenue une montagne très difficile à gravir. Pour paraphraser les paroles d'un cantique de Mary Baker Eddy, qui allait devenir par la suite un repère pour moi, j'errais « seul et sans soutien ». (« Pais mes brebis », Hymnaire de la Christian Science no 304)

J'avais l'impression que ma boussole intérieure était cassée. Je manquais des cours ou j'y arrivais en retard, et mes notes chutaient sans même que je me donne la peine d'en chercher la raison. De plus, je passais mon temps à faire la fête, plutôt que de retirer de véritables bienfaits de la vie étudiante.

À un certain moment, j'ai accepté l'invitation d'amis d'enfance qui s'étaient installés en Australie. J'ai pris un emploi d'ouvrier dans leur exploitation agricole. Très rapidement, j'ai appris beaucoup de choses sur la vie de famille, le bétail, la gestion économique et les risques inhérents à l'agriculture. Neuf mois plus tard, je suis rentré aux États-Unis, où m'attendait la perspective d'un séjour à Tokyo, cette fois avec des amis de jeunesse de ma mère, missionnaires canadiens. Il manquait toujours une direction bien définie à ma vie, mais aujourd'hui je vois combien j'ai été guidé par la main aimante de Dieu.

À mon retour, inspiré tant par la beauté du Japon que par les nouveaux amis que je m'y étais faits, j'ai pris des cours de langue japonaise à l'Université de Californie à Los Angeles, et cette fois-ci j'ai obtenu une excellente note. J'ai alors rencontré quelqu'un qui m'a présenté la Christian Science, et c'est à ce moment-là que ma vie a réellement changé en mieux. Cette amie, qui s'appelait Suzy, m'a encouragé à me rendre dans des salles de lecture de la Christian Science, à assister aux services du dimanche et aux réunions de témoignages du mercredi, et à aller à des conférences sur cette religion. J'ai commencé à étudier sérieusement la Bible et Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy. J'ai trouvé cette affirmation dans Science et Santé: « Fixez fermement votre pensée sur ce qui est permanent, bon et vrai, et vous le ferez entrer dans votre existence dans la mesure où cela occupera vos pensées. » (p. 261) C'est exactement ce qui s'est produit.

Avec un courage tout neuf, je suis retourné voir le doyen de l'École de Commerce où j'avais si lamentablement échoué par le passé. Lorsqu'il a appris mon succès dans l'étude du japonais, il m'a proposé un marché: je pouvais réintégrer le programme, mais à la condition d'obtenir de très bonnes notes, sinon je serais définitivement renvoyé. J'ai accepté les termes de ce marché.

Maintenant, mes pas n'étaient plus errants. J'ai abandonné la boisson et une conduite plutôt douteuse, pour découvrir une lumière spirituelle, la lumière qui arrive lorsque nous apprenons à « réconforter les cœurs défaillants », ainsi que le décrit le même cantique. J'acquérais des bases solides, car mon concept d'identité spirituelle grandissait.

Je me suis senti guidé par Dieu vers des personnes qui, l'une après l'autre, m'ont aidé dans la création d'une société qui allait devenir la plus florissante de toutes celles qui avaient vu le jour dans la première filière création d'entreprise de l'École de Commerce. Mon rôle dans cette entreprise m'a permis d'obtenir l'équivalent de vingt-quatre unités de valeur, avec la note maximale. J'ai terminé les autres cours avec le même succès.

Cependant, une fois mon diplôme en poche, je me suis senti perdu et plein de crainte à l'idée qu'aucun employeur ne souhaiterait m'engager après consultation de mon dossier, composé à la fois d'excellentes et de très mauvaises notes. Cependant, mon amie Suzy m'a dit que je ne devais pas avoir peur, et m'a rappelé ces paroles de Mary Baker Eddy: « Pour ceux qui s'appuient sur l'infini, soutien constant, aujourd'hui est riche en bienfaits. » (ibid., p. vii)

Suzy avait l'art de renverser les points de vue négatifs et d'encourager les positifs. Je continuais d'apprendre qu'il me fallait vivre avec les réponses à mes questions, marcher dans la lumière de Dieu, et me souvenir des bienfaits reçus.

À un moment, ma mère m'a appelé pour me dire que la boutique de photo de son quartier recherchait un vendeur, et elle a ajouté: « est-ce que ça ne serait pas formidable pour toi... ? » Je n'étais pas du tout de cet avis. Je me sentais au contraire indigné, et blessé dans mon amour-propre. Après tant d'années passées à obtenir mes diplômes, un tel emploi me paraissait dégradant. Puis j'ai repensé au cantique de Mary Baker Eddy, et plus particulièrement à ce verset: « O fléchis la volonté, l'orgueil de nos cœurs ».

Lorsque j'en ai reparlé avec mon amie, elle m'a dit: « Tu sais, c'est bien plus facile de trouver un emploi lorsqu'on en a déjà un. Et tu n'as rien à perdre à en savoir davantage sur les chambres noires et la photographie. » Ces quelques vérités, toutes simples, m'ont délivré des limites que je m'étais moi-même imposées. Peu après, j'ai entendu parler d'un poste qui se libérait dans le domaine des équipements agricoles, et j'ai commencé à me préparer pour l'entretien d'embauche en étudiant toutes les facettes de cette activité. Tout en lisant les journaux spécialisés, j'ai continué à prier avec les idées contenues dans le cantique « Pais mes brebis ».

J'étais le dernier des vingt candidats auditionnés pour le poste. À ma grande joie, la société m'a embauché, en raison notamment, je pense, de l'expérience que j'avais acquise dans l'exploitation agricole en Australie, et qui montrait que je n'hésitais pas à « mettre les pieds dans la boue ».

Devant chaque nouvelle situation dans ce travail, à chaque visite de ferme, je faisais des progrès quotidiens. J'avais vraiment l'impression d'avoir été guéri spirituellement – presque ressuscité des morts. Ma carrière est devenue l'occasion d'exprimer chaque jour la nature de Dieu en tant que Vie, Vérité et Amour. Finalement, j'ai eu une promotion et je suis devenu le directeur des opérations pour l'Ouest des États-Unis, le Mexique et le Japon. Mes aptitudes en japonais se sont avérées fort utiles dans une société en participation nippo-américaine. Rien, ai-je réalisé, n'avait été perdu. Dieu et Ses messages angéliques ont pourvu même à des besoins impossibles à prévoir.

Après deux années passées dans cette entreprise, j'ai été appelé dans le bureau du président. Comme j'entrais, celui-ci m'a demandé quel était le nom de mon père. Lorsque je le lui ai donné, il a été tout étonné, car mon père était décédé plus de vingt ans auparavant (quand j'avais six ans). Le président m'a alors indiqué que mon père, qui avait longtemps dirigé une école d'aviation et fait du courtage en pièces détachées d'avion, avait, au début de sa carrière, fourni régulièrement à notre entreprise des lots de pièces détachées. De plus, peu de temps avant son décès prématuré, il avait co-inventé et breveté un produit révolutionnaire qui avait remplacé le principal élément de protection contre le gel employé sur les machines de notre entreprise. Cette invention, empruntant à la technique des hélicoptères, avait permis à notre société de gagner environ 85% du marché pendant les années suivantes.

Le président de la société m'a informé que mon travail consisterait désormais à visiter tous nos anciens clients, afin de remplacer leurs équipements existants par ce produit beaucoup plus performant (le modèle original de mon père). Au plus profond de mon cœur, j'ai su que ma boussole intérieure était maintenant parfaitement rétablie. Cela a été une source de grand bonheur pour moi de m'occuper des affaires de mon Père céleste tout au long de ma carrière et d'avoir pu suivre les pas de mon père terrestre tout autour du monde, en poursuivant son bon travail.

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