Un jour, j'ai remarqué une petite excroissance sur mon omoplate. J'ai commencé à prier pour cette situation parce que j'ai l'habitude de m'appuyer sur la prière pour être guérie. Cependant, du jour au lendemain, semble-t-il, l'excroissance a augmenté de volume, et a commencé à me faire mal. Je me suis inquiétée et je me suis rendu compte que je devais prier avec plus d'application.
Je pensais auparavant qu'il me fallait des périodes entières de tranquillité pour pouvoir prier. Mais je n'ai que peu de temps libre pendant la journée, car je dois m'occuper de deux jeunes enfants. Alors, j'ai décidé de considérer la prière autrement. Au lieu d'attendre une période de temps libre assez longue pour étudier tranquillement, je me suis mise à communier avec Dieu, instant après instant, tout au long de la journée. Cela ne signifie pas que la lecture et l'étude ne sont pas importantes. J'en avais besoin également. Mais j'ai découvert que, lorsque je prenais le temps d'écouter Dieu pendant de brefs instants, je recevais les réponses dont j'avais besoin.
Un jour, alors que j'étais à l'écoute des directives divines, je me suis souvenue de l'histoire d'une femme qui avait été guérie d'une excroissance sur le bras. Elle avait examiné ses pensées et avait trouvé de la dureté dans sa façon de voir. Quand cette dureté avait été découverte et corrigée, l'excroissance avait disparu. J'ai alors examiné ma pensée pour y déceler de la dureté. Et il y en avait ! Pourtant, une fois que je l'eus identifiée, je n'étais pas sûre de ce que je devais faire ensuite. Donc, une fois encore, je me suis tournée vers Dieu.
En priant, j'ai demandé sincèrement: « Père, qu'est-ce que je dois savoir ? » En réponse, j'ai reçu l'inspiration de lire Science et Santé. J'ai commencé ma lecture par le premier chapitre, intitulé « La prière ». En lisant, je suis tombée sur cette déclaration: « Ce dont nous avons le plus besoin, c'est de la prière du fervent désir de croître en grâce, prière exprimée par la patience, l'humilité, l'amour et les bonnes œuvres. » (p. 4) J'avais déjà lu cette phrase auparavant, mais, ce jour-là, les mots « croître en grâce » m'ont vraiment sauté au visage, et c'était certainement ce dont j'avais le plus besoin à ce moment-là. À partir de cet instant, j'ai essayé d'exprimer davantage ces qualités – la patience, l'humilité, l'amour et les bonnes œuvres – dans ma vie quotidienne.
Après avoir prié seule pendant quelques jours, j'ai pris contact avec une praticienne de la Christian Science et je lui ai demandé de prier avec moi. Sa réaction m'a montré clairement qu'elle ne me considérait pas comme quelqu'un qui avait un problème et qui avait besoin d'être guéri, mais comme un enfant de Dieu déjà sain et parfait. Sa clarté de pensée m'a fait réfléchir à la façon dont j'avais prié jusque-là.
J'ai compris que je pouvais cesser d'analyser ma pensée, d'essayer d'ajouter des qualités à mon identité, et que je devais simplement manifester ce que j'étais déjà: le reflet de Dieu. Ce qui devint clair alors que je communiais avec mon Père, c'est que nous sommes tous inséparables de Dieu, le bien. Je n'avais pas à guérir un moi matériel, parce que j'étais un être spirituel, toujours un avec mon Créateur, qui est l'Esprit même. Toutes les qualités énumérées dans cette phrase de Science et Santé – la patience, l'humilité, l'amour et les bonnes œuvres – faisaient déjà partie de mon identité en tant que reflet de Dieu. Non seulement je n'essayais pas de guérir la matière, mais je ne tâchais pas non plus d'améliorer une personnalité matérielle. Cette inspiration m'a révélé un point de vue totalement nouveau, un point de vue plus élevé sur moi-même.
Comme cette révélation me faisait du bien ! Et elle m'aidait à cesser de guetter une amélioration de mon état matériel.
Toutefois, après un jour ou deux, j'ai ressenti une grande crainte. Je me demandais ce qu'était cette grosseur, combien de temps elle allait durer et s'il ne s'agissait pas d'une tumeur maligne. Puis je me suis souvenue de l'histoire de Jésus marchant sur les eaux (voir Matthieu 14:22-32), qui se trouvait dans la leçon biblique de cette semaine là (références indiquées dans le Livret trimestriel de la Christian Science). J'ai réfléchi à la manière dont Jésus avait tendu la main à son disciple pris de panique pour le secourir et le tirer hors des flots, et j'ai compris que le Christ était présent à cet instant même, pour me hisser au-dessus des flots du doute et de la crainte. Je me suis réjouie de cette présence et de ce pouvoir, et très vite, la crainte m'a quittée.
Après environ une semaine de prière, j'ai ressenti un picotement dans la zone affectée par la grosseur. Dans un premier temps cela m'a inquiétée, mais, en priant, j'ai senti que Dieu m'assurait que tout était bien et que la situation allait se résoudre harmonieusement. Peu de temps après, la grosseur s'est vidée et a disparu.
La Christian Science m'a fait comprendre que l'homme est totalement spirituel et parfait à l'instant même, et cette compréhension m'a apporté de nombreuses bénédictions. J'éprouve beaucoup de gratitude pour les leçons que j'ai apprises pendant cette guérison, et pour l'expérience de « croître en grâce » que je continue à vivre.
Newport Beach (Californie), U.S.A.
