Comment contrôler la douleur et détruire son pouvoir sur moi ? Cette question s'est posée quand j'ai rencontré un problème douloureux lié aux fonctions d'élimination, il y a de cela environ sept ans.
Quelquefois, le problème durait presque une semaine, et quand je réussissais à éliminer, je souffrais le martyre. La position assise ou allongée était très inconfortable. J'ai demandé à une praticienne de la Christian Science de prier pour moi, et il m'est arrivé parfois de lui parler à plusieurs reprises dans la même journée, et même pendant la nuit. À un certain moment, je souhaitais faire n'importe quoi, pourvu que cela m'apporte un soulagement. J'ai commencé à penser qu'un médecin pourrait peut-être me prescrire un médicament susceptible de soulager la douleur ou de modifier la situation d'une manière ou d'une autre.
Alors que je bataillais avec cette idée, j'ai pensé à ce passage de la Bible: « Mon âme, bénis l'Éternel, et n'oublie aucun de ses bienfaits ! C'est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies. » (Ps. 103:2, 3) Cela m'a rappelé que, toute ma vie, je m'étais confié à Dieu pour tous mes besoins, et qu'Il ne m'avait jamais fait défaut. Mais, à cette époque, j'éprouvais beaucoup de crainte: jamais auparavant je ne m'étais senti si mal. À un certain moment, toutefois, j'ai compris que je ne pouvais pas me contenter d'espérer que la douleur disparaisse. Je devais prendre fermement et activement position en faveur de ce que je comprenais du pouvoir guérisseur de Dieu.
Je me suis tourné vers un passage de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, qui exprimait l'essentiel de ma lutte: « Discutant sa campagne, le général Grant dit: “Je me propose de la mener jusqu'au bout d'après ce plan, cela dût-il me prendre tout l'été." La Science dit: Tout est Entendement et l'idée de l'Entendement. Voilà le plan d'après lequel vous devez combattre jusqu'au bout. La matière ne peut vous être d'aucun secours. » (p. 492) J'ai réalisé que je devais combattre – résister mentalement aux prétentions de la maladie – avec ce que je comprenais de la Christian Science. Je ne pouvais pas remettre cela à plus tard. J'ai senti que j'avais besoin de me confier dans le pouvoir guérisseur de l'Amour divin, et de commencer à l'instant même.
Ma perspective s'est éclairée. Lorsque la douleur revenait, je la contestais résolument: « Toi, la douleur, tu n'es qu'un mensonge, et tu ne fais pas partie de moi. Je suis l'enfant de Dieu. Et parce que Dieu m'aime, Il ne m'envoie ni douleur, ni souffrance. » Je disais ces paroles à haute voix. J'ai aussi chanté de nombreux cantiques que j'aimais beaucoup, pris dans l'Hymnaire de la Christian Science.
Et j'ai étudié Science et Santé avec assiduité. Certains jours, je lisais jusqu'à cinquante pages. Je connaissais par cœur des paragraphes entiers, qui m'inspiraient particulièrement. Lorsque je souffrais, ces passages me venaient à la pensée, m'apportant lumière et réconfort spirituels. Malgré un mal-être qui revenait périodiquement, j'ai poursuivi mon étude, et j'ai continué à nier que la condition physique puisse avoir quelque réalité – parce que Dieu était le seul Créateur. J'ai aussi continué à proclamer l'amour de Dieu pour moi, sachant qu'Il ne m'abandonnerait pas alors que j'avais besoin de Lui.
Pendant cette période, le mot « ressentir » a vraiment commencé à se détacher des autres pour moi. Pendant que je priais, je demandais: « Que signifie "ressentir" ? Est-ce que l'impression est matérielle, ou spirituelle ? » La réponse qui venait immédiatement était que nous ressentons spirituellement, le vrai sens est une faculté de l'Entendement divin, Dieu. Alors j'ai cherché chaque référence ayant trait à ce sujet, dans la Bible et dans les ouvrages de Mary Baker Eddy. Une affirmation trouvée dans Science et Santé m'a particulièrement réconforté: « Ressentons la divine énergie de l'Esprit, qui nous mène au renouvellement de la vie et ne reconnaît aucune puissance mortelle ou matérielle capable de détruire. Réjouissons-nous d'être soumis aux divines "puissances qui subsistent". Telle est la vraie Science de l'être. Toute autre théorie concernant la Vie, ou Dieu, est délusoire et mythologique. » (p. 249)
Par cette étude, j'ai acquis une vision nouvelle du fait que la douleur ne venait pas de mon corps, mais de ma pensée: c'était une illusion mentale. J'ai réalisé que je devais faire un choix. Je pouvais choisir de ressentir soit la douleur, soit « la divine énergie de l'Esprit ». Cela dépendait de moi seul. Je ne pouvais pas ressentir en même temps la souffrance et la tendre attention de l'Amour divin à mon égard.
Ainsi, chaque fois que le problème physique se manifestait – et parfois de façon virulente – je priais immédiatement en m'appuyant sur les faits spirituels, et je m'attachais à ma prière. Pendant ce travail, je réalisais que je ne pouvais vraiment ressentir que le pouvoir et la présence de Dieu, parce que ma propre identité véritable était spirituelle. J'ai compris que le corps physique n'a pas de sensation. J'ai réalisé que c'est la crainte, et elle seule, qui prolonge la douleur, et j'en suis venu à considérer la crainte et la souffrance comme des mensonges, des fausses suggestions, et rien de plus. Parce que Dieu était toujours avec moi, j'ai compris que je pouvais refuser de tomber à nouveau dans le piège de la crainte.
Un tournant s'est produit un jour alors que je parlais avec la praticienne. Elle m'a dit: « Mais David, vous savez bien qu'il n'y a rien d'autre que Dieu. » C'était comme si une lumière avait été allumée dans ma conscience. « Il n'y a que Dieu. » Je savais que cela était vrai. Il est Tout, et il n'y a rien d'autre. Rien n'existe, que Dieu et Sa Création. Du fait de la totalité de Dieu, il ne pouvait y avoir aucune place dans ma pensée pour la crainte, ou pour la maladie, ou quoi que ce soit qui soit dissemblable à Lui. Comme je n'avais plus peur de la douleur, celle-ci a perdu son emprise sur ma pensée et, par conséquent, sur mon corps. Très vite, j'ai été complètement guéri. J'ai pu éliminer sans blocage ni douleur. Et cette liberté s'est avérée permanente.
Je suis tellement reconnaissant pour cette guérison, qui ne m'a pas seulement appris à acquérir la domination sur la souffrance, mais m'a permis d'en apprendre davantage sur ma relation à Dieu. Je ressens, plus profondément encore qu'auparavant, l'Amour que Dieu a pour moi. Je suis également très reconnaissant de comprendre que Dieu ne cause ni crainte, ni douleur.
Altadena (Californie), U.S.A.
