Ma famille traversait une période d'instabilité financière, et la situation était devenue critique.
Mon mari était décédé à un moment où je venais juste de commencer une nouvelle carrière en aidant les autres par la prière, et je ne gagnais pas beaucoup d'argent encore. Nos enfants, qui faisaient des études, avaient besoin d'un soutien financier supplémentaire, au moment même où notre principale source de revenus avait disparu. Nous devions faire face en même temps au chagrin, à l'absence d'un être cher, et au manque de ressources.
Parce que j'étais inquiète et que, au-delà du chagrin d'avoir perdu mon mari, je me sentais une grosse responsabilité envers ma famille, ma première prière a consisté tout simplement à essayer de mon mieux de ne pas m'écarter de Dieu.
Puis, quelques idées concernant la nature de Dieu et Sa présence efficace ont commencé doucement à arriver. J'ai vu ces idées comme une sorte de revenu — en fait, elles étaient la substance que Dieu me donnait, et je les acceptais. Et je savais que je pouvais voir ces « revenus » grossir, parce que je pouvais prier pour percevoir d'autres idées, et elles continueraient d'arriver. Comme je continuais à prier de la sorte, le petit ruisseau d'idées s'est transformé en fleuve.
Un matin, j'ai réalisé que je n'avais plus de crainte et que je ne pleurais plus. Les circonstances n'avaient pas changé, mais je m'étais défaite de la crainte et du chagrin en comprenant que l'Amour divin, ou Dieu, n'était pas seulement avec moi, mais aussi avec mon mari et avec mes enfants. Tous, nous étions en sécurité dans Son amour, ce qui signifiait que je n'avais aucune raison d'avoir peur.
J'apprenais aussi à ne pas limiter mes attentes. Si je considérais les circonstances matérielles, je n'avais aucune source de revenus. Mais, lorsque je voyais Dieu comme la source infinie de ce qui m'est nécessaire, mes pensées aussi commençaient à devenir infinies. J'ai réfléchi à ce que dit la Bible à propos des compassions de Dieu, qui « ne sont pas à leur terme. Elles se renouvellent chaque matin. » (Lamentations 3:22,23) Cela m'a aidée à voir que notre Père n'est pas un Dieu parcimonieux. Ses promesses — Sa protection, le renouveau et la guérison qu'Il apporte — sont riches et abondantes. Elles sont infinies.
Les Écritures décrivent Dieu comme un refuge, et j'ai trouvé utile de reconnaître que ce refuge n'est pas fermé par une sorte de porte à tambour. Dieu ne vous accueille pas dans la sécurité de Sa présence pour vous renvoyer aussitôt dans le froid du dehors. Sa bonté est constante, parce qu'elle est sans limite. À maintes reprises, Jésus a démontré la nature infinie de Dieu. Il a guéri les malades. Il a trouvé de quoi payer l'impôt dans la bouche d'un poisson. Il a nourri les multitudes. Il a ressuscité les morts. Et il a dit, en substance: vous aussi vous pouvez faire de même (voir Jean 14:12). Pour moi, cela indiquait que Dieu n'est pas juste théorique. Il est une ressource vivante, active, qui nous montre qu'à l'endroit même où nous sommes, nous pouvons avoir ce qu'il nous faut, parce que Sa présence nous donne le nécessaire. Cela répond aux besoins d'une façon très pratique.
Mary Baker Eddy comprenait aussi que les dons spirituels de Dieu nous assurent la sécurité à chaque instant. Elle écrivit: « Dieu vous donne Ses idées spirituelles, et à leur tour, celles-ci pourvoient à vos besoins quotidiens. Ne demandez jamais pour demain: il suffit que l'Amour divin soit un secours toujours présent; et si vous attendez, sans jamais douter, vous aurez à chaque tout ce dont vous avez besoin.» (Écrits divers, p. 307) Pour moi, cela a été une promesse. Et j'ai découvert tout à coup que j'avais un rôle significatif à jouer dans cette promesse: m'attendre, sans jamais douter, à voir que Dieu pourvoit à mes besoins et à ceux de ma famille, sans interruption.
Comprendre cela m'a appris une autre leçon importante dans la recherche d'un sens de stabilité: ma prière était active. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Fixez fermement votre pensée sur ce qui est permanent, bon et vrai, et vous le ferez entrer dans votre existence dans la mesure où cela occupera vos pensées. » (p. 261)
Je devais apprendre à garder, par la prière, ma pensée si étroitement liée à la présence de Dieu que rien ne pourrait l'en écarter. Plutôt que d'envisager cela comme une façon d'ignorer le problème, je l'ai vu comme le fait de m'en tenir à la solution. La chose importante n'était pas de partir du problème, car cette attitude ne mène jamais à une conclusion juste. Au contraire, j'ai appris à partir de Dieu, puis à avancer de façon systématique. Ainsi, ma prière suivait un peu ce cheminement: la nature de Dieu est bonne. C'est une nature infinie, qui est toujours avec chacun de nous. Alors, que penser du manque ? Est-ce quelque chose que Dieu m'a donné ? La réponse ne pouvait être qu'un non retentissant ! Bon, alors considérons ce que Dieu m'a donné. Il m'a donné beaucoup de bonté. Il m'a donné la domination, ce qui pour moi signifie la force spirituelle. Il m'a donné un emploi pour que je porte des fruits et que je multiplie, ce qui signifie pour moi saisir ces idées que Dieu me donne, et les mettre en pratique de façon active dans ma vie.
Puis, lorsque j'en arrivais à réaliser que le problème n'était pas dans le dessein de Dieu, mais que le dessein de Dieu était au contraire la solution, je ressentais le « amen » de la conclusion, un merveilleux sentiment de sécurité au beau milieu du problème. Et, petit à petit, le problème s'est évanoui.
J'ai vu mon travail, qui consistait à aider les autres, croître de jour en jour. Puis, ma fille a obtenu une bourse de l'université. Et un jour, alors que je regardais mon relevé bancaire en m'attendant à n'y trouver aucun solde créditeur, j'ai constaté au contraire que j'avais mille dollars. Ma sœur avait tout simplement déposé de l'argent sur mon compte, pensant que j'avais besoin d'un coup de pouce. Elle ne connaissait rien de notre situation financière. J'ai considéré cet argent comme un prêt, non comme un cadeau, et plus tard je l'ai remboursée. Mais cela est arrivé au moment même où j'en avais besoin. Après cela, l'argent a paru venir de toutes sortes de directions différentes. À la fin de cette année-là, notre situation financière s'était stabilisée et elle l'est restée depuis.
Lorsque je regarde en arrière, je suis certaine qu'au début de cette expérience, je pensais que ce que je pouvais attendre de mieux de la prière était peut-être qu'elle me soutienne pendant le temps que durerait le problème, qu'elle m'aide à supporter la situation jusqu'à ce que celle-ci soit résolue d'une façon ou d'une autre. Mais j'ai appris que la protection de Dieu n'est pas simplement un abri au milieu de la tempête. Elle ne nous permet pas seulement de revenir à la normale, elle nous permet véritablement d'aller plus loin. Depuis cette expérience, les ressources de notre famille — incluant une meilleure compréhension de Dieu, ainsi qu'une réponse tangible à nos besoins financiers — ne se sont pas arrêtées au palier auquel je suis arrivée en priant, cette année-là. Elles ont augmenté. Depuis cette époque, nous avons continué à voir se manifester de plus en plus dans notre vie la preuve de la grande bonté de Dieu.
À mon sens, la prière la plus puissante pour parvenir à la sécurité n'est pas d'implorer Dieu de nous donner davantage de biens matériels, mais c'est le désir de mieux connaître Dieu et de Le servir. Je crois que nous sommes la richesse de Dieu; Il a besoin de nous. Et qu'est-ce qui peut nous faire ressentir davantage de sécurité que cette idée ? Dieu nous emploie pour exprimer la richesse de Son abondance. Et ce fait spirituel nous fait sortir du désert pour nous faire entrer dans la sécurité que procure Son amour éternel, qui apporte la guérison.
