Imaginez que vous ayez prié Dieu trois fois par jour et que vous soyez malgré tout jeté dans une fosse aux lions ! La Bible raconte que Daniel était fidèle à sa foi en un Dieu unique; et on connaît la suite... L'histoire raconte encore que Daniel est effectivement sorti de cette fosse le matin suivant, indemne. (Daniel, chapitre 6) Quelque chose me dit pourtant que si Daniel avait cédé au découragement, la gueule de ces lions ne serait pas restée fermée.
Tous ceux qui, avec constance, cherchent leur force en Dieu, qui se sont montrés honnêtes et sans égoïsme, peuvent naturellement s'attendre à être en sécurité et en bonne santé. Or ce n'est pas toujours le cas. Ce n'est pas parce que nous faisons tout correctement que notre chemin ne sera pas parsemé d'embûches. Grâce à son étude de la Bible, Mary Baker Eddy a appris que la guérison implique bien davantage que de la bonté humaine: il s'agit d'un changement de pensée et d'action. Elle écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « L'effet de cette Science [Chrétienne] est de secouer l'entendement humain afin de produire un changement de base pour que sur cette nouvelle base il puisse céder à l'harmonie de l'Entendement divin. » (p. 162)
Malheureusement, beaucoup d'entre nous trouvent que même s'ils ont prié et étudié la Bible et Science et Santé, et prié encore, il arrive parfois que rien ne bouge. Parfois même, des ennuis ou une maladie semblent empirer. Dans ce cas, comment peut-on continuer à être assidu dans ses prières ou ses efforts pour s'en remettre totalement à Dieu ? Notamment en cas de maladie, lorsque des solutions médicales sont offertes. J'aime cette citation qu'on dit tenir de Mary Baker Eddy au sujet de l'action de prier: « Ne vous découragez jamais, chers petits. Ce travail n'est pas monotone, c'est une croissance. Il s'agit de répéter et de vaincre, de répéter et de vaincre, de répéter et de vaincre. » We knew Mary Baker Eddy, p. 113
Le découragement semble être l'obstacle le plus difficile à surmonter dans tout problème sérieux, qu'il s'agisse de guérir une maladie physique, de faire face aux suites d'une catastrophe comme l'ouragan Katrina ou encore de s'attaquer à la tâche impressionnante de la paix au Moyen-Orient. On peut alors avoir l'impression d'être complètement dépassé. Existe-t-il une réponse ?
Oui, il y en a une, mais je ne peux la trouver que lorsque je suis disposé à aller plus loin dans ma compréhension du pouvoir de Dieu. En ce qui concerne des destructions, par exemple, je peux très bien regarder les dégâts à la télévision ou sur Internet, ou lire le journal, tout en me laissant envahir par le remords. Bien sûr, il n'est pas interdit de lire le journal ou de regarder la télévision, mais je ne dois pas me laisser paralyser par mes émotions: je peux prier pour savoir que Dieu est présent, prêt à répondre aux besoins de chacun sans exception, mais sans permettre toutefois à ma pensée d'être en colère, ni à me livrer à un blâme sévère. Je peux savoir que l'Entendement divin révèle une solution à tous ceux qui sont touchés, et je peux savoir que ma prière est efficace, car Dieu veille sur elle et lui donne de la puissance.
Dans un de ses éditoriaux, le Christian Science Monitor The Christian Science Monitor, quotidien en anglais fondé par Mary Baker Eddy en 1905. Voir l'éditorial du 2 août 2005: « Don't Do Al Qaida's Work for It, » (« N'allez pas faire le travail pour Al Qaïda... ») a traité de la nécessité de cesser d'entretenir l'idée qu'une attaque terroriste était inévitable, même si nous entendons dire sans arrêt qu'il faut se préparer à une telle éventualité. Et un ouragan n'est-il pas aussi une attaque terroriste ? Pas dans le sens classique du mot, bien sûr, mais il est certain que c'est terrorisant. Je ne dois pas contribuer au problème en me laissant décourager, et vous non plus ! Je sais, et je l'ai vu se confirmer bien des fois grâce à la prière, que Dieu est Tout. Il nous révèlera la solution. Celui qui est l'Amour divin même, prend toujours soin, dans le moindre détail, de chacun de Ses enfants.
Il est tout à fait naturel de s'attendre à des progrès lorsque la maladie menace. Mais si nous voulons seulement transformer de la mauvaise matière en bonne matière, en bonne santé, autant aller chez un médecin pour trouver éventuellement du secours. Mais si l'on a choisi d'avoir recours à la guérison spirituelle, quelle que puisse être la situation, la première chose à faire est de résister à la tentation de croire que la prière est inadéquate. La Bible donne cette solution: « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » (Matthieu 6:33) Ayant recours à Dieu, notre Dieu qui nous aime tendrement, nous verrons nos prières se réaliser.
Lorsque je reviens vers mes amis de la Bible en considérant les terribles défis auxquels ils ont dû faire face, et leur façon de s'adresser à Dieu – Daniel, par exemple, ou Joseph, Élie, Élisée, David ou encore Jésus et l'apôtre Paul – je me rends compte qu'il y a toujours eu une réponse à leur besoin immédiat. C'est pourquoi je sais que Dieu a la solution pour permettre d'affronter la maladie ou le terrorisme sous quelque forme que ce soit. Selon moi, cette solution consiste à chérir le Christ dans chaque personne qui a été directement ou indirectement touchée par un problème de santé persistant, par les ravages d'un ouragan, ou toute forme du mal.
Jésus a révélé le Christ, ces qualités divines que nous avons tous. Le Christ est ce sentiment que nous avons de la présence aimante de Dieu. Ce n'est pas un processus ardu, mais la lumière immédiate dans notre pensée révélant notre perfection permanente de fils et filles de Dieu. C'est le Christ dont nous avons besoin dans nos prières et dans notre travail de guérison. Il s'agit de ce Christ en chacun de nous auquel Jésus donnait l'ordre de s'exprimer. Le Christ est en chacun de nous, ce Christ qui pour Jésus demeurait déjà dans chacune des personnes qu'il a guéries: chez Lazare, les lépreux, le boiteux de la piscine de Béthesda, chez la femme qui souffrait d'une perte de sang, et tant d'autres encore. La présence du Christ accompagne aussi tous ceux qui ont été frappés par des catastrophes. Par l'exemple de sa vie, Jésus nous a appris ce que nous sommes. Ce qu'il reconnaissait, c'est le Christ, pas le problème. Je ne crois pas que Jésus ait jamais commencé par vouloir guérir un mal, car il voyait uniquement ce qui était spirituellement vrai chez les personnes qu'il guérissait, à savoir leur perfection déjà présente en Dieu.
Il y a quelques années, lors d'une tournée de conférences, je devais donner une allocution d'une heure chaque soir pendant cinq jours d'affilée. Mais je souffrais d'une toux terrible qui m'empêchait de dormir la nuit. J'arrivais à donner ma conférence tous les soirs, mais dès que j'avais fini, je recommençais à tousser jusqu'au lendemain soir. J'étais découragé: je n'arrivais pas à trouver le sommeil et, de plus, je devais me moucher sans cesse. J'avais opté pour la guérison spirituelle et j'avais prié pour être guéri, m'efforçant de savoir que rien ne pouvait entraver mon travail de conférencier. Mais rien ne changeait. J'ai commencé à me demander quand je trouverais la paix.
Puis, je me suis rappelé ce qu'un praticien de la Christian Science m'avait dit quelques années auparavant: « Le découragement, c'est de la volonté personnelle découragée. » Aïe ! Mais en y repensant, je me suis rendu compte que cette réflexion était bien vraie. Lorsque quelqu'un se sent découragé dans ses prières, il ou elle, ne voyant pas les progrès attendus, commence à raisonner de la manière suivante: « J'ai dû me tromper quelque part. Je n'arrive pas à comprendre la vérité. Dieu ne m'aime pas réellement. » Cette réaction commence toujours de la même façon « je, je, je ». Et c'est si frustrant ! L'attention est portée sur la guérison de la matière ou le changement d'une situation matérielle pour atteindre un progrès, au lieu d'étre tournée vers la révélation de la vérité spirituelle.
Finalement, un matin, vers quatre heures et demie, j'étais au lit en train de tousser, lorsque j'ai tout simplement appelé Dieu à l'aide dans ma prière. La réponse est arrivée dans le plus grand calme: « Es-tu reconnaissant pour le fait que tu ne tousses pas au cours des conférences ? » Aussitôt, j'ai éprouvé de la gratitude: effectivement, j'avais toussé chaque jour vingt-trois heures durant mais j'avais eu la paix pendant l'heure où j'en avais eu besoin. J'ai commencé à comprendre à quel point il était important d'accepter cette partie de la définition de la résurrection que donne Mary Baker Eddy: « croyance matérielle cédant à la compréhension spirituelle » (Science et Santé, p. 593). L'idée de résurrection est au cœur de la guérison par la Christian Science. En ce qui me concerne, cette compréhension spirituelle, c'était la gratitude; et la croyance matérielle était la toux, qui a disparu. Je me suis endormi paisiblement... complètement et définitivement rétabli.
Il me semble que beaucoup de gens continuent, tout en priant, à surveiller d'un œil leur état pour voir s'il change, au lieu de mettre tout leur cœur et leur confiance en Dieu et de fermer la porte à la supercherie du découragement, de la souffrance, de la peur et du doute, pour ouvrir au contraire leur pensée à la conscience que Dieu n'a créé que la bonté, l'intégrité, la perfection et la force. Le fait est que Dieu ayant créé l'homme, Il lui a donné la domination sur toute situation. À tout moment nous pouvons ouvrir notre pensée à cette prise de conscience.
Reconnaissant la vérité de mon unité avec Dieu, je ne peux ressentir aucun découragement: je ne peux sentir que la lumière du Christ qui brille en moi. Je peux, comme mon ami Daniel, sortir de la fosse aux lions que sont le doute, la peur, l'incurabilité ou le découragement, pour entrer dans la lumière matinale du Christ. Je peux entrer dans la joie de savoir que mes prières ont leur réponse. Et vous aussi !
C'est là la lumière d'un nouveau jour, empli d'espoir et de bénédictions.
