La Galerie de l'Académie de Florence, en Italie, abrite quatre marbres sculptés par Michel-Ange, dénommés les « Quatre Esclaves », et dont les silhouettes ne sont que partiellement achevées. Leurs bras, jambes et buste émergent de la pierre, mais ainsi que le suggère leur nom, chaque forme semble emprisonnée comme si elle se débattait pour s'extraire de la masse non encore sculptée.
Il est des moments où la plupart d'entre nous désirons de même émerger, nous libérer des imperfections et des limitations qui nous retiennent, nous entravent et nous font trébucher. Nous aspirons peut-être à être plus productifs, à être de meilleurs parents ou conjoints, de meilleurs patrons ou employés. Ou peut-être désirons-nous simplement voir notre caractère exprimer davantage de bonté.
Mais trop souvent, nous nous sentons incapables de changer. Une de mes amies m'a dit un jour qu'elle était incapable de se montrer patiente, cela lui était tout simplement impossible. Qu'il est triste d'être à ce point esclave de son caractère ! Pourtant, la plupart d'entre nous avons la même impression. La raison sous-jacente, c'est que nous croyons que nos défauts font partie intégrante de nous-mêmes, qu'ils sont gravés de façon indélébile dans la pierre de notre caractère: nous avons mauvais caractère parce que l'oncle Untel avait mauvais caractère; ou bien nous avons toujours été maladroits; ou encore ce n'est pas dans nos habitudes d'être soigneux... Cela semble être un combat perpétuel contre l'hérédité, les prédispositions, le caractère, le conditionnement psychologique et les attributs physiques.
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