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Article de couverture

Les idées infinies de l'Âme

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 2006


Avez-vous eu une bonne idée aujourd'hui ? Si oui, s'agit-il d'une chose à laquelle vous n'aviez jamais pensé auparavant ? Aimez-vous cette idée ? L'avez-vous cernée, affinée, exprimée d'une façon particulière ? Pourriez-vous l'exprimer par la parole, par le chant, la peinture, la danse, la photographie, un poème, un livre, ou la viver d'une façon ou d'une autre ? Annonce-t-elle d'autres idées à venirun flot d'idées ininterrompu ?

Nous pouvons tous découvrir en nous-mêmes de la sensibilité artistique.

L'esprit d'investigation et la joie de la découverte caractérisent bien souvent ceux qui s'impliquent dans des activités artistiques. Parallèlement à la maîtrise des techniques nécessaires pour traduire des idées de façon tangible dans la discipline de leur choix, ils développent un sens toujours plus aigu de la beauté, des couleurs, des formes, de l'espace, de la lumière, des sons, du mouvement, du rythme. Ils savent ce que signifient observer, écouter, expérimenter et communiquer.

Mais il arrive à tous les artistes de se retrouver face à la toile vide, à la feuille blanche, à la scène silencieuse. Peut-on être inspiré sur commande ou faut-il s'en remettre au bon vouloir d'une muse imprévisible ? La vraie question, en définitive, est la suivante: d'où viennent les idées ?

Cette question mérite qu'on y réfléchisse. Quand il y a blocage, frustration, manque d'inspiration, c'est le signe que l'esprit humain pense être à l'origine de l'intelligence et des idées. Nous avons alors l'impression que nous devons tout faire nous-mêmes, que le succès ne dépend que de nous, que le poids de l'échec repose lourdement sur nos épaules. Mais peut-être est-il grand temps d'effectuer un changement de base radical: de remplacer au cœur de nos pensées le moi par... l'Âme. Dans son livre, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy emploie le mot « Âme » comme synonyme de Dieu. C'est l'aspect de la nature de Dieu qui inclut la beauté sous toutes ses formes. Voir Dieu, l'Âme, et non le moi, au cœur de toute chose représente un changement aussi radical que d'apprendre que la terre tourne autour du soleil et non l'inverse. La pensée s'élève ainsi au-dessus de l'ignorance et des limites et prend conscience des possibilités infinies. Elle s'ouvre au fait merveilleux que les idées existent dans la conscience de Dieu, l'Entendement divin, et qu'elles sont par conséquent infinies. Nous ne les créons pas, nous les incluons déjà, elles font partie de notre être véritable, car nous sommes nous-mêmes les idées de l'Âme. Les idées n'existent pas dans le temps, mais dans l'éternité. L'éternité n'est pas un temps qui s'étire en longueur, mais l'éternel « maintenant au sein duquel la création ne cesse d'apparaître.

Ce point de vue jette une lumière nouvelle sur ce que l'on appelle le processus de création. Lors d'une récente émission radio de la BBC consacrée à Beethoven, un commentateur a mis l'accent, une fois de plus, sur la nature extraordinaire de la Neuvième symphonie. Ce mélange explosif de joie, de jubilation et d'espérance juvénile a retenti dans l'« oreille » intérieure du compositeur, alors qu'une surdité profonde l'avait isolé du monde dans ses dernières années. D'où provenait cette musique ? L'idée s'était imposée à lui avec ce même sentiment d'urgence qui avait poussé Haendel à composer « Le Messie » en trois semaines à peine, avec toute l'intensité d'une révélation.

Très tôt, Mary Baker Eddy avait aimé la musique. C'est ce qui la poussa plus tard à écrire: « Mozart ressentait plus qu'il n'exprimait. L'oreille n'a jamais perçu l'enchantement de ses plus grandes symphonies. Son génie musical surpassait ce que le monde en connaissait. Cela était vrai d'une manière encore plus frappante chez Beethoven, qui fut si longtemps désespérément sourd. Les mélodies et les accents de la plus douce musique dont on a conscience mentalement surpassent les sons dont on a conscience matériellement. » (Science et Santé, p. 213) A l'époque où elle écrivit ces lignes, elle était elle-même devenue experte dans l'art d'entendre ce que le monde n'avait pas su capter auparavant, et dans celui de l'exprimer. Son vecteur de communication était l'expression écrite, même si son message spirituel transcendait les mots. Elle se heurta aux limites du langage, mais grâce à un travail inlassable et à des révisions constantes de sa part, les mots ont laissé transparaître le langage de l'Âme. Elle a persévéré avec cette obstination propre à tous les grands artistes, et le chef-d'œuvre qu'elle a laissé au monde est un livre: Science et Santé avec la Clef des Écritures.

Elle savait que les idées contenues dans ce livre n'étaient pas les siennes, elle n'en était que le scribe. Ces idées spirituelles existaient depuis toujours, et le moment de leur apparition à la conscience humaine était venu. Le processus de création n'avait rien de mystérieux à ses yeux. Le Principe qui en était à la base était constant: c'était Dieu Lui-même, le grand cœur de l'Amour, l'Âme de l'univers, le Créateur de tout. L'idée de Dieu, Sa création, c'étaient l'homme et l'univers, rien de moins. La création n'est pas le Créateur. Par conséquent toutes les idées créatrices ont leur origine en Dieu, et non en l'homme, et elles sont forcément infinies.

Utilisant les mots « Esprit » et « Entendement » comme synonymes de Dieu, Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « L'Esprit bénit la multiplication de ses propres idées pures et parfaites. Toute forme, toute couleur, toute qualité et toute quantité émanent des éléments infinis de l'unique Entendement et sont mentales, originairement et secondairement. Leur nature spirituelle ne se discerne que par les sens spirituels. » (p. 512) Le simple fait d'entrevoir cette vérité suffit à libérer aussitôt le flot des idées.

Un jour, on m'a demandé au dernier moment d'écrire la musique pour les paroles d'un solo qui devait être chanté lors d'un service religieux. La raison m'a aussitôt suggéré que je n'aurais matériellement pas le temps, étant donné tout ce que j'avais à faire par ailleurs. Alors que je verrouillais la porte de ma pensée, une petite voix intérieure m'a murmuré: « Qui es-tu pour croire que cette idée ne doit pas naître ? Elle existe déjà dans l'Entendement divin, elle peut apparaître rapidement et naturellement, et donner de la joie à tout le monde. "Aime" cette idée et accueille chaleureusement son apparition. »

C'était là une leçon d'humilité. Je sentais le moi s'effacer, laissant place à la conscience du fait que l'Âme était la source de toutes les idées, y compris de l'expression parfaite de l'idée qui conviendrait exactement à ce chant. L'amour de Dieu faisait apparaître Son idée en ce moment même. Puisque cette idée existait déjà, ma tâche ne consistait pas à la créer, mais à y être réceptive.

Presque aussitôt, une mélodie m'est venue à l'esprit pour accompagner le premier vers. J'ai écrit les notes et j'ai écouté à nouveau. Vers après vers, la musique me venait naturellement. J'ai terminé en deux heures, et le solo a été chanté le dimanche suivant. Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Quelques années plus tard, une chanteuse professionnelle, en visite chez nous, a découvert ce chant et l'a beaucoup aimé. Elle en a emporté une copie et l'a chanté devant un public beaucoup plus nombreux. Par la suite, ce solo a été repris par d'autres chanteurs. Ce n'était qu'une petite pièce d'un point de vue musical, mais elle avait sa raison d'être, son droit à l'expression, et elle s'est avérée une source de bienfaits.

Comment trouver les mots justes pour exprimer l'infinitude des idées de Dieu ? Mary Baker Eddy emploie parfois le terme de « surabondance ». Mais nous devons tôt ou tard dépasser le langage humain pour entrevoir les merveilles de la création. Tout ce qui ouvre la pensée au merveilleux et à la beauté l'oriente vers la réalité spirituelle qui est à la base de toute chose. A mesure que la pensée s'épanouit, notre expérience se développe, et nous constatons que ce concept d'infinité devient plus clair.

A mesure que nous apprenons à connaître le Créateur, il n'est pas surprenant que la création apparaisse dans notre vie en empruntant des voies nouvelles et originales. Nous découvrons que le fait d' « être un artiste » n'est pas le privilège de quelques personnes talentueuses. Cela décrit ce que nous sommes tous réellement: les idées de l'Âme, reflétant la nature artistique infinie de notre divin Créateur.

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