Il suffit de prononcer le mot « renaissance » pour que l'on pense presque aussitôt à cette période qui va du XIVe au XVIe siècle et se caractérise par des découvertes importantes et un formidable essor intellectuel. La Renaissance a permis à une bonne partie de l'Europe de sortir de ce que l'on a appelé « l'âge des ténèbres », pour entrer dans une ère d'espérance et d'émerveillement.
Dans La Naissance de Vénus, roman traduit en 2004, Sarah Dunant campe une Florentine du XVe siècle, Alessandra, inspirée par les grands peintres de son époque. Elle entreprend de décorer elle-même une chapelle, poussée par une inspiration céleste. Alessandra pense être une artiste inférieure dans un siècle d'excellence. Mais elle remarque que ses efforts n'ont pourtant pas été vains, car ils s'ajoutent à bien d'autres, en ces jours grisants où les artistes ont amené l'homme vers Dieu d'une façon tout à fait nouvelle. Résumant son travail, Alessandra conclut qu'elle n'a fait que mêler sa voix au grand chœur formé par tant d'autres. Le chant de ce chœur est tel que le seul fait d'y avoir été associée lui suffit largement.
Le XXIe siècle a beau se définir selon un concept planétaire bien plus vaste, il a besoin d'un tel chœur de la renaissance pour chanter avec des voix plus fortes et plus puissantes que jamais. L'ignorance, les épidémies, les guerres et la souffrance n'ont, hélas, pas disparu depuis que Michel-Ange a peint la chapelle Sixtine. Malgré tout, les hommes ont découvert et redécouvert dans une large mesure la valeur de la pensée et de l'action individuelles au cours de ces cinq cents ans écoulés.
Aujourd'hui, nous pouvons redoubler d'efforts pour que, loin de s'affaiblir, le chœur de l'espoir et de la guérison s'amplifie dans le monde grâce à la connaissance que nous avons de notre Créateur. Le génie de la spiritualité consiste en ce qu'il transforme l'existence par des moyens métaphysiques, c'està-dire au-delà de la physique. Nous ne sommes pas limités par ce que nous sommes, par un lieu d'origine, l'importance ou l'insuffisance de nos possessions, la possibilité ou non de voyager, ni par notre niveau d'études. La découverte, par Mary Baker Eddy, en 1866, de l'ensemble des lois à la base des œuvres de guérison de Jésus, permet à chacun d'aimer comme Jésus aimait et de guérir comme il guérissait.
Cette Science du Christ apporte la promesse qu'un âge des lumières et de renaissance peut éclipser tous les sombres tableaux de maladie et de souffrance, dans la mesure où l'on connaît les faits spirituels, à savoir que l'Âme de l'univers impose le règne du bien, jamais celui du mal. Le privilège nous revient d'apprendre ces simples mais profondes vérités, de les vivre et même de les chanter ! « Une démonstration des faits de l'Ame selon la méthode de Jésus résout en harmonie et en immortalité les sombres visions du sens matériel », écrit Mary Baker Eddy. (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 428)
Il y a tout lieu d'espérer, car « la prière fervente du juste a une grande efficace ». (Jacques 5:16) Les chœurs de la renaissance spirituelle qui n'attendent que les voix de nos prières sont innombrables. Voici quelques-uns de ces chœurs auxquels vous pouvez vous joindre pour l'éveil du monde:
• Le chœur de la paix. Le recours au pouvoir de l'Amour divin pour ramener la paix entre deux collègues de bureau en colère constitue un schéma pour la résolution du conflit entre Israël et la Palestine.
• Le chœur économique. Reconnaître que « dans la relation scientifique de Dieu à l'homme [...] tout ce qui bénit l'un bénit tous » (Science et Santé, p. 206) peut apporter la solution qui permettra de payer un loyer et, de la même façon, doper une économie nationale ou mondiale affaiblie.
• Le chœur environnemental. Comprendre que « la terre et ce qu'elle renferme » est à l'Éternel (Psaume 24:1) incite à une utilisation raisonnable des ressources naturelles – à sa porte, comme au cercle polaire.
• Le chœur de la santé. La guérison de n'importe quel cas de maladie par la Science du Christ prouve que la capacité de guérir toutes les maladies – y compris une pandémie telle que celle du sida – réside dans le royaume mental de la pensée et de la prière. Par conséquent la guérison ne peut être hors d'atteinte du pouvoir salvateur de Dieu.
• Le chœur de l'espérance. Ce chœur comprend autant de voix qu'il existe de pensées constructives. De même qu'une fleur se tourne vers le soleil, lorsqu'on se détourne d'un problème pesant pour admettre la possibilité de sa solution, on est bel et bien réceptif au fait suprême que « Dieu [le bien] est Tout-en-tout » (voir Science et Santé, p. 468). Peut-être n'y a-t-il pas de plus grand chef-d'œuvre que cette vérité éternelle.
