Quand on est confronté à un problème physique grave, il arrive que l'on soit submergé par la crainte. Cependant, nous pouvons être sûrs que le grand amour que Dieu nous porte – un amour qui n'inclut jamais la crainte – est une aide présente lorsque nous en avons besoin. Un jour où je ne me sentais pas bien, j'ai quand même décidé, en fin d'après midi, de faire une lessive. En me lavant les mains, j'ai jeté un coup d'œil dans le miroir au dessus de l'évier.
Ce que j'ai vu dans la glace était particulièrement effrayant. Mon visage était complètement déformé. Instinctivement, je me suis écartée de l'évier. Je ne voulais pas accepter cette horrible image. Je savais que l'image dans le miroir n'était pas « l'image de Dieu », n'était pas ce que Dieu savait de moi.
En m'écartant, j'ai dit immédiatement et à voix haute: « Je n'ai pas peur. » Bien que remplie de crainte, je voulais reconnaître combien Dieu m'aimait – et que cette loi divine n'incluait pas la crainte. Mais ce qui a été encore plus effrayant à ce moment-là, c'est que les sons qui sortaient de ma bouche étaient totalement indistincts. Je savais toutefois que ma première idée – refuser d'avoir peur – était juste. Jésus a dit parfois à des personnes qui avaient besoin d'être guéries de n'éprouver aucune crainte. Je savais que c'était essentiel pour gagner ma liberté. J'ai littéralement couru jusqu'à mon bureau et me suis assise à ma table de travail. Je désirais juste être au calme et écouter ce que Dieu me disait. Mais une pensée m'est venue, très distincte, très claire: « Lève-toi, marche, et travaille ! » Je savais bien ce que cela signifiait.
Bien souvent, j'avais arpenté la maison, priant à haute voix avec les vérités que Dieu me soufflait. En d'autres termes, j'avais travaillé avec les messages de Dieu, y revenant, écoutant ce qu'ils signifiaient, et les appliquant à mon cas. Il s'agissait souvent de la Prière du Seigneur, du Psaume 23 et d'autres passages semblables tirés de la Bible.
Cependant, dans ce cas précis, j'étais encore tellement impressionnée par l'apparence de mon visage dans le miroir et par la difficulté que j'éprouvais à parler que, lorsque le message m'est venu de me lever, de marcher et de prier profondément, la pensée qui a suivi aussitôt a été « Et qu'est-ce que je fais si je n'arrive pas à marcher ? » Mais j'ai encore entendu cette directive, de marcher et de prier. Et lorsque la même question est revenue une deuxième fois: « Mais qu'est-ce que je fais si je n'arrive pas à marcher ? », j'ai réalisé l'absurdité de l'ensemble de cette situation. Je venais juste d'aller jusqu'à mon bureau. Alors, évidemment, je pouvais marcher !
J'ai bondi de ma chaise et j'ai commencé à me déplacer dans la maison, en priant – silencieusement. Je n'ai pas essayé de parler à haute voix. Je ne voulais pas me préoccuper de ce que mon corps pouvait faire ou ne pouvait pas faire. Et, de tout mon cœur, j'ai déclaré silencieusement la présence curative de Dieu: le pouvoir curatif du Christ. J'aimais l'idée que le Christ est le pouvoir divin de Dieu et qu'il était là à l'instant même, avec moi, travaillant pour moi.
J'ai beaucoup prié avec ce qu'on appelle « l'exposé scientifique de l'être ». Il se trouve dans un livre que je lis souvent avec la Bible: Science et Santé avec la Clef des Écritures, de Mary Baker Eddy. C'est un ouvrage qui se base sur des passages de la Bible en les explicitant. Il montre comment les messages bibliques sont destinés à nous apporter la guérison. Ce livre nous montre comment fonctionne la guérison spirituelle.
Ainsi, cet après-midi là, « l'exposé scientifique de l'être » m'a assurée de la suprématie de l'Esprit. Il a rendu plus clair pour moi le fait que je suis spirituelle. Et cela a vraiment été une clé pour vaincre la crainte face à ce que les sens matériels m'indiquaient. L'exposé commence par ces mots: « Il n'y a ni vie, ni vérité, ni intelligence ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. » (p. 468) Et la conclusion de ce message a vraiment eu une résonance en moi, d'une manière puissamment curative: « L'Esprit est Dieu, et l'homme est Son image et Sa ressemblance. Donc l'homme n'est pas matériel; il est spirituel. » Voilà ce qui me définissait vraiment ! Cela me définissait, parce que cela définissait Dieu, et c'est en Dieu que nous nous découvrons nous-mêmes.
J'ai continué d'arpenter la pièce, la pensée centrée sur Dieu, refusant de me focaliser sur le corps. Je me concentrais sur le fait que l'Esprit a pouvoir sur l'évidence matérielle, sur la peur poussée à l'extrême. Ce même weekend, je devais donner deux conférences. Et j'étais là, incapable de prononcer un mot. La pression était vraiment intense. J'en étais à me demander si je serais un jour capable de parler à nouveau.
Même lorsque ces craintes essayaient de pénétrer mes pensées, Dieu me disait ce qu'il savait à mon sujet: que j'étais spirituelle, que j'appartenais à l'Esprit; que je n'étais pas issue de la matière, ou matérielle, ou dans la matière, une matière déformée, malade, ou souffrant d'un dysfonctionnement; Ses pensées remplissaient ma propre pensée de la réalité de l'Esprit, et cela neutralisait la crainte.
Je ne sais pas vraiment combien de temps j'ai prié. A peu près une heure sans doute. Au bout d'un moment, je peux dire honnêtement que je me sentais calme. Alors je suis revenue m'asseoir à mon bureau, et je me suis mise à noter quelques-unes des pensées que Dieu m'avait envoyées.
Environ une heure et demi après, mon mari est rentré à la maison. Et c'est tout naturellement que je suis allée l'accueillir à la porte. Je l'ai embrassé. J'ai pu lui parler tout à fait normalement. Il n'a rien dit à propos de l'aspect de mon visage, et j'en ai conclu qu'il était lui aussi revenu à la normale. Mais il est intéressant de préciser que je savais déjà que j'étais guérie. Je ne m'étais pas regardée dans le miroir. Mais je me sentais en paix. Et mon corps réagissait à cette pensée.
Plus tard ce soir-là, j'ai appelé un praticien de la Christian Science afin qu'il prie avec moi. Je désirais juste m'assurer que je ne continuais pas d'être impressionnée par quoi que ce soit. Je voulais être sûre que des étiquettes médicales, des noms de maladies, ne pouvaient pas définir ce que je suis. En d'autres termes, ce qui était arrivé au corps n'était pas ce que je voulais accepter comme définition de moi-même. Et, bien sûr, ce n'était pas ce qui me définissait.
Je dirais que le Premier Commandement a revêtu une importance très particulière pour moi en cet après-midi, alors que je priais: « Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. » (Exode 20:3) En fait, j'ai bataillé ferme pour ne pas plier devant la crainte de la maladie. Je savais que le Premier Commandement n'était pas seulement ce que Dieu exigeait de nous, mais également la promesse qu'il nous faisait. « Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. » Dieu est Amour. Et cet Amour divin ne me permettrait pas de me soumettre à l'évidence matérielle, aussi convaincante fût-elle. Je considère vraiment les commandements de Dieu comme un cercle merveilleux – Dieu nous demandant d'accomplir Sa loi, et Dieu nous donnant la capacité de le faire. Et c'est réellement ce qui s'est passé en cet après-midi.
Le jour suivant, j'ai repris mon programme de travail à plein temps. Et les causeries que j'ai données ce weekend, et toutes les conférences qui ont suivi, ont été la démonstration évidente de ma complète guérison. Dans les années qui se sont écoulées depuis, je n'ai plus jamais eu de problème de ce genre. Et cela m'apprend quelque chose d'autre: la loi de l'Esprit n'est pas seulement divinement puissante, elle est aussi merveilleusement bonne.
