J'ai pris des cours de musique pendant toute ma scolarité. J'avais un piano chez moi, je jouais dans la fanfare de l'école et je faisais partie d'un groupe de jazz avec les scouts. Mes parents me payaient des cours de piano et de clarinette. J'ai eu beaucoup d'occasions de me produire en public: aux concerts de l'école, à des bals et en récitals. Mais les concerts qui me posaient le plus de problèmes étaient les auditions de piano solo. Je me souviens très bien du premier.
Mon professeur et moi-même avions travaillé un morceau pendant les cours et je m'étais entraîné à la maison. J'avais même joué dans la salle de concert avec mon professeur comme public. Mais le jour du concert, c'était comme si mes doigts s'étaient changés en beurre mou. Je me sentais horriblement seul sur scène, nu, responsable de produire une exécution parfaite et totalement incapable de le faire. La peur avait gagné le premier round.
Essayer de jouer en public ressemblait pour moi à un épisode de la série télévisée « Mission impossible » — sauf qu'à la fin l'impossible ne devenait pas possible. Je n'ai pas un souvenir bien clair de ce que ma musique a pu donner dans ce premier récital, mais tout le monde avait été très poli et encourageant. Et la conclusion s'imposait d'elle-même: si je voulais poursuivre mes concerts en public, il me fallait vaincre la peur.
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