J'ai toujours eu de bonnes notes... jusqu'au cours de géométrie en classe de troisième. Je venais d'être admise dans un programme unique intitulé l'Académie des Sciences et de la Technologie. Cela signifiait que j'entrais dans une école spéciale, où j'allais suivre des cours avancés en mathématiques et en sciences. Mais le cours de géométrie de première année me posait des problèmes. Et pour aggraver les choses, le professeur attendait beaucoup de chacun de nous, mais elle ne nous enseignait pas grand-chose. Mes camarades de classe rentraient chez eux, se débrouillaient tout seuls pour comprendre le travail à faire, et finalement s'en sortaient bien. Mais moi, je me sentais très mal, car malgré tous mes efforts, j'avais l'impression d'être la seule à ne rien comprendre.
Lorsque mes notes ont commencé à baisser, je me suis mise à avoir peur. Je me suis dit que j'allais devoir suivre des cours de rattrapage pendant l'été — ou, pire encore, que je risquais d'être renvoyée de l'Académie. Mais un jour j'ai eu l'idée de mettre ma confiance en Dieu. Depuis toute petite, je vais à l'école du dimanche de la Christian Science, et j'y ai appris combien la prière peut être utile dans toutes sortes de cas. Dans la situation où j'étais, il m'a semblé qu'il ne me restait plus rien à quoi me raccrocher, excepté la prière.
J'ai parlé des cours avec ma mère, et nous avons toutes les deux conclu que Dieu ne me donnerait jamais à faire quelque chose dont je serais incapable. J'ai décidé de me concentrer sur le fait que mon intelligence vient de Dieu, et qu'il est la source ultime de la compréhension. Je devais vraiment rejeter l'idée que les réponses, la capacité de faire quoi que ce soit, avaient leur origine en moi. Mary Baker Eddy a écrit dans Science et Santé: « L'Entendement ne dépend pas nécessairement des procédés d'éducation. » Et plus loin dans le même paragraphe se trouve cette idée très utile: « Nous sommes tous capables de faire plus que nous ne faisons. » (p. 89) Voilà ce que cela signifiait pour moi: ce cours avait beau être difficile, et j'avais beau être inquiète, Dieu était là maintenant, et Il me montrerait le chemin.
En m'attachant fermement à mes prières, j'ai réussi petit à petit à comprendre certains concepts. Tout d'abord, j'ai étudié bien plus assidûment que je ne l'avais jamais fait auparavant.
J'ai obtenu quelques bonnes notes à l'oral, et j'ai même eu la note maximum à un projet personnel qui (heureusement) n'avait rien à voir avec les mathématiques, si ardues pour moi. J'étais déterminée à faire tout ce qu'il fallait pour que mes notes du second semestre soient meilleures, mais j'ai également eu un jour une idée plutôt étonnante. Tout d'un coup, j'ai été frappée par l'idée que je n'étais pas tenue d'avoir un A ou même un B en cours. Eh bien ! Pour moi, c'était quelque chose. Au début, j'ai eu du mal à l'accepter.
Après tout, on peut penser que les notes les plus élevées traduisent une parfaite compréhension de Dieu. Mais une note est seulement une façon de mesurer l'intelligence, et il ne s'agit même pas là d'une mesure spirituelle.
En fait, j'ai commencé à réaliser que j'étais en train d'apprendre une leçon plus importante. J'apprenais à aimer Dieu davantage, à lui faire confiance encore plus, et à m'appuyer sur Lui plutôt que sur moi-même.
J'ai fini par obtenir 81 sur 100 au second semestre (même si cela s'est traduit par une note finale de 79, en faisant la moyenne sur les deux semestres).
Ce n'était pas la meilleure note, mais j'étais vraiment reconnaissante pour les progrès que j'avais accomplis et les leçons que j'avais apprises. J'étais capable de m'accepter, de me voir comme une bonne élève, même si la moyenne de mes notes avait un peu baissé du fait du cours de géométrie. Et non seulement je n'ai pas été renvoyée de l'Académie, mais je n'ai pas eu non plus besoin de suivre des cours pendant les vacances.
Cette expérience a également modifié ma façon de considérer d'autres aspects de ma vie. J'ai compris que j'apprenais à m'aimer davantage pour ce que je suis spirituellement, et cela m'a aidée à recentrer ma pensée sur Dieu, et la façon dont Il m'a créée, plutôt que sur les petites imperfections que je semblais voir. Je me sens plus libre à propos de beaucoup de choses aujourd'hui.
Et j'attribue cela à Dieu. Depuis le cours de géométrie de l'année dernière, je me suis rendu compte que je me tourne vers la prière en premier ressort, plutôt qu'en dernier recours. Voilà d'où vient réellement la liberté: savoir que Dieu est là, et que vous n'avez pas à atteindre la perfection tout seul. Je crois que je n'échangerais cette leçon contre aucune autre.
