Il me paraît utile d'ajouter quelques commentaires au discours actuel sur la dépression et le suicide des jeunes. Voyez-vous, j'ai été un adolescent perturbé. Mes parents ont divorcé quand je n'avais que quatre ans. Mon père battait ma mère et l'avait presque tuée. C'était une femme formidable, mais elle était elle-même très troublée. Son médecin lui prescrivait des somnifères et autres calmants. Parfois elle disait: «La seule raison pour laquelle je n'en prends pas une trop forte dose pour me suicider, c'est que je me sens responsable de vous, mes enfants.»
C'est ainsi que cette pensée a été semée en moi. Quand j'ai sombré dans des phases où j'avais l'impression de ne rien valoir, le suicide me semblait être une bonne solution: je savais comment, et le moyen était à ma portée.
Or, ma mère a fait une autre chose: elle a veillé à ce que j'aille chaque semaine à l'école du dimanche de sa confession. Méme si elle pensait qu'elle-même ne vivait pas ce à quoi elle croyait, elle voulait que je reçoive ce qu'il y avait de mieux. Selon sa conception de sa responsabilité parentale, il était crucial que j'apprenne les leçons bibliques de cette école. Et je les ai effectivement apprises. Un de mes récits favoris était celui de Joseph. Cet homme-là, en effet, avait toutes les raisons du monde de se sentir déprimé ! Ses frères jaloux l’avaient vendu comme esclave; la femme de son maître s’était mal conduite avec lui; on l’avait amené devant Pharaon et placé dans une position [la prison] où il avait toutes les chances de connaître l’êchec. Cependant il aimait toujours les autres et cherchait à faire le bien.
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