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Libérée de la douleur et du ressentiment

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2005


Je sortais tout juste d'une église où nous avions terminé une longue répétition de chants sacrés pour la période de Noël. Pensive et silencieuse, j'avais le cœur rempli d'allégresse pour la beauté que nous venions d'exprimer, et toute la joie et l'amitié partagées.

Dehors, il faisait bon mais les trottoirs étaient glissants et il avait neigé. Debout à un coin de rue, j'attendais que le feu de circulation passe au vert pour traverser. Lorsque le feu changea, je m'engageai sur la chaussée.

Soudainement, un autobus, filant à bonne allure, fit un rapide virage dans ma direction. Je n'eus que le temps de reculer sur le trottoir glacé pour éviter de glisser sous le véhicule. Puis je finis par traverser enfin la rue pour prendre l'autre bus qui devait me ramener chez moi. Comme je courais pour ne pas le manquer, je fis une chute sur le trottoir, me tordant une cheville. Une dame passa près de moi et demanda si elle pouvait m'aider. Non, merci Madame, répondis-je, je vais bien. Je me relevai et courus vers l'arrêt d'autobus. Enfin installée bien au chaud, la paix m'ayant de nouveau envahie, je glorifiai Dieu pour Sa protection omniprésente dans ma vie et affirmai silencieusement que rien d'inharmonieux n'avait pu toucher mon être créé par Dieu. Le fait d'être une idée spirituelle, le pur reflet de Dieu, me donnait la maîtrise sur le corps. En fait, dans la réalité spirituelle, je ne vis pas dans un corps physique.

Arrivée chez moi, je pus monter les étages de l'immeuble presque sans douleur. Je ne mentionnai rien de l'événement à ma colocataire et amie. Est-ce que cela m'apporterait du réconfort de la mettre au courant ? Je ne le pensais pas du tout, au contraire. Je crois fermement, comme l'enseigne la Christian Science, que «les accidents sont inconnus à Dieu» (voir Science et Santé, p. 424), que Son Royaume est parfait de toute éternité.

Plus tard, je me retirai pour la nuit et pus trouver le sommeil aisément. Cependant, au milieu de la nuit, je fus réveillée par une douleur lancinante. Tout de suite, un apitoiement sur moi-même et beaucoup de ressentiment envers le chauffeur d'autobus envahirent ma conscience.

Je me mis à pleurer doucement, seule avec mes pensées. Soudain, je réalisai qu'il me fallait mettre fin à ce larmoiement et cesser tout à fait de donner du pouvoir au mal. Je pus atteindre le livre Science et Santé avec la Clef des Écritures, de Mary Baker Eddy, sur ma table de chevet et l'ouvris à une page quelconque. J'en lus quelques extraits et chantai des hymnes tout bas dans l'espoir de trouver la paix et le repos. J'eus alors le souhait profond de m'abandonner complètement à Dieu, consentant à pardonner l'offense et à oublier. Je devins soudainement d'accord pour aimer ce chauffeur en le voyant comme un reflet sans taches de mon Dieu qui était également son Dieu ! Je refusai d'analyser son comportement et de le blâmer. De tout mon cœur, j'acceptai de me reposer dans l'amour divin, incluant aussi le chauffeur dans ce grand amour. Je méditai ces magnifiques vérités au sujet de l'homme spirituel, le seul homme que Dieu ait créé: cet homme est immortel, parfait, innocent, non coupable, toujours libre en Dieu, et jamais un mortel méprisable. Il me fallait apprendre à refuser de m'adonner au ressentiment mais plutôt à exprimer tout l'amour inconditionnel que je pouvais démontrer, quelles qu'aient été les circonstances.

Je devais m'élever au-dessus des apparences et, au lieu de me laisser hypnotiser par le mal, faire preuve de compréhension, de tolérance, de compassion et de gentillesse envers autrui. Mon cœur alors pacifié, je m'endormis à l'instant.

Au matin, je ne pouvais m'appuyer sur le pied. J'ai donc pensé qu'il me fallait des béquilles.

L'employé de la pharmacie où j'appelai pour louer des béquilles vint spécialement me les porter à domicile, au troisième étage. J'étais très reconnaissante, car ce magasin ne faisait pas de livraison d'ordinaire.

Je n'avais pas marché plus de quatre ou cinq minutes à l'aide des béquilles que je me sentis véritablement poussée, comme si une petite voix me chuchotait à l'oreille, à poser mon pied sur le tapis. Ce que je fis immédiatement, sans aucune douleur. J'étais guérie ! Je délaissai les béquilles avec joie, pleine de gratitude envers Dieu pour sa bonté et son grand pouvoir guérisseur.

Cette expérience m'amena, une fois de plus, à me départir de cette habitude néfaste de coller des étiquettes sur le comportement des gens. Je pris davantage conscience du fait qu'une telle manière de me comporter empoisonnait mon existence, me volant ma paix intérieure, amoindrissant ma joie de chrétienne et mon profond désir d'aimer.

Qu'il est merveilleux de se fier complètement à Dieu pour redresser sa façon de penser, pour illuminer et régénérer sa conscience ! Nous reconnaissons alors de plus en plus que Dieu, le seul Entendement, est le Père-Mère de chacun d'entre nous. Tous unis dans Son Amour, nous découvrons une joie que rien ne peut plus nous ravir.


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