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Troisième article d'une série consacrée aux Béatitudes et à leur pertinence au XXIe siècle.

Le réconfort et la joie

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2005


Je n'avais jamais pensé que le chagrin puisse être une bénédiction. J'avais pensé que c'était quelque chose que les gens devaient supporter et surmonter. Et donc, je m'étais toujours posé des questions sur la deuxième béatitude: «Heureux les affligés, car ils seront consolés !» (Matthieu 5:4) J'aimais l'idée de consolation (ou de réconfort), mais je ne comprenais pas pourquoi l'affliction devrait faire partie d'une liste de bénédictions. Une liste qui incluait aussi la douceur, la justice et des qualités de pureté que j'espérais cultiver.

Année après année, mes moniteurs de l'école du dimanche avaient éclairé le sujet en m'encourageant à réfléchir sur le premier mot des Béatitudes [dans la version anglaise]: «béni», le mettant en relation avec l'autre traduction du grec original. C'est ce mot, makarios, qui est en effet traduit par «heureux» dans beaucoup d'autres versions. «Heureux ceux qui pleurent, car ils seront réconfortés» avait certainement plus de sens. Mais le fait que Jésus ait inclus cette promesse dans le Sermon sur la montagne semblait indiquer une intention dépassant le simple énoncé de quelque chose d'évident.

Un jour, il me vint à l'esprit que ce qui était évident pour moi, à savoir que le deuil n'est pas un état d'esprit dans lequel on est enfermé à tout jamais, ne l'était pas forcément pour tous. De même, bien que je sois totalement certaine de la source de ce réconfort, d'autres pourraient se poser la question: «Réconfortés par qui, ou par quoi ?»

En considérant la deuxième béatitude de ce point de vue, j'ai commencé à voir qu'elle était vraiment révolutionnaire. Elle contenait l'assurance qu'il existe une puissance plus importante que la nôtre, plus importante même que la compassion de nos amis dont l'activité consiste à consoler ou réconforter. En fait, cette puissance divine – le pouvoir de Dieu, ainsi que je le comprenais – fait plus que cela. Elle élève l'affligé, le faisant sortir de son chagrin pour l'amener à la lumière de l'Amour, comme l'a décrit Mary Baker Eddy dans son poème, «Cantique de communion». Une strophe du poème dit ceci:

Cœur en détresse, plein de tristesse Trouve un refuge en l'Amour ! Seul Il peut sécher tes pleurs, Te guider vers les hauteurs Où, sans fin, luit la gloire du jour.

Cela m'a donné à penser que l'affliction peut vraiment guider vers une bénédiction, parce que l'Amour ne laisse jamais l'affligé là où il l'a trouvé. Au contraire, Dieu réconforte tendrement en élevant la pensée de la personne frappée par le chagrin jusqu'à la réalité de l'Amour, là où, comme le dit l'Apocalypse, «il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur». (21:4)

J'ai découvert cela pour moi-même lorsque l'échec d'un de mes projets m'a laissée un jour bouleversée, souffrant du sentiment d'être incapable et d'avoir subi une grosse perte. Alors que je priais pour ressentir la présence de l'Amour, je me suis rendu compte que je désirais plus que du réconfort. J'avais besoin d'un antidote au chagrin que, dans mes prières, j'avais entrevu comme une sorte d'acceptation d'une certaine déficience personnelle. Dans ce cas, ma tristesse venait du fait que je me sentais totalement incapable. Mais, à d'autres moments, ce chagrin venait d'un sentiment d'imperfection ou de perte, d'une impression que quelque chose ou quelqu'un me manquait, ou de l'idée que j'étais insatisfaite. Toutefois, l'Amour ne connaît pas le manque. Donc, le remède, ai-je compris, devait être de me voir comme Dieu me voit: parfaite et joyeuse, possédant tout en suffisance, grâce à Lui.

Cette idée me convenait particulièrement car j'avais récemment découvert que le mot grec qui est traduit par «consolé» dans la deuxième béatitude, est parakaleo qui implique non seulement une consolation mais aussi un appel à son côté ou une convocation. Je voyais maintenant que cette convocation devait comporter deux volets: Dieu nous appelle à Lui et Dieu nous appelle à nous voir tels qu'il nous voit. Mary Baker Eddy résuma cette idée quand elle écrivit: «Les dures expériences que suscite la croyance à la prétendue vie de la matière, ainsi que nos déceptions et nos douleurs incessantes, nous jettent comme des enfants lassés dans les bras de l'Amour divin. Nous commençons dès lors à apprendre ce qu'est la vie en Science divine.» (Science et Santé, p. 322) Dans cette situation, je me suis sentie vraiment poussée dans les bras de l'Amour divin: c'était l'Amour qui m'appelait et me réconfortait. Mais j'ai aussi senti que l'Amour m'appelait pour que j'apprenne à voir Son point de vue. Et ce point de vue – la Vie dans la Science divine – m'a montré que je ne manquais de rien. J'étais intacte et joyeuse. Guérie, même. En fait, c'est grâce à cette conception divine de mon identité que j'ai cessé de me sentir paralysée à propos de cette réalisation et que j'ai pu aller de l'avant. Non seulement avec une nouvelle version du projet, qui a bien marché, mais, ce qui est plus important, avec une nouvelle conception plus spirituelle de moi-même.

Dans des moments difficiles, il est rassurant de savoir que la présence réconfortante de Dieu ne disparaît jamais. Pourtant je vois maintenant que la vraie promesse de la deuxième béatitude est que Dieu peut nous aider parce qu'il ne nous considère jamais comme des affligés. Il nous voit comme nous sommes vraiment. Comme Ses enfants. Heureux. Et c'est vraiment ce qui, selon les paroles de la Bible, change nos lamentations en allégresse (voir Psaume 30:12).

Les Béatitudes se trouvent dans le Sermon sur la montagne prononcé par Jésus: Matthieu 5:3-12.

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