Je n'avais jamais pensé que le chagrin puisse être une bénédiction. J'avais pensé que c'était quelque chose que les gens devaient supporter et surmonter. Et donc, je m'étais toujours posé des questions sur la deuxième béatitude: «Heureux les affligés, car ils seront consolés !» (Matthieu 5:4) J'aimais l'idée de consolation (ou de réconfort), mais je ne comprenais pas pourquoi l'affliction devrait faire partie d'une liste de bénédictions. Une liste qui incluait aussi la douceur, la justice et des qualités de pureté que j'espérais cultiver.
Année après année, mes moniteurs de l'école du dimanche avaient éclairé le sujet en m'encourageant à réfléchir sur le premier mot des Béatitudes [dans la version anglaise]: «béni», le mettant en relation avec l'autre traduction du grec original. C'est ce mot, makarios, qui est en effet traduit par «heureux» dans beaucoup d'autres versions. «Heureux ceux qui pleurent, car ils seront réconfortés» avait certainement plus de sens. Mais le fait que Jésus ait inclus cette promesse dans le Sermon sur la montagne semblait indiquer une intention dépassant le simple énoncé de quelque chose d'évident.
Un jour, il me vint à l'esprit que ce qui était évident pour moi, à savoir que le deuil n'est pas un état d'esprit dans lequel on est enfermé à tout jamais, ne l'était pas forcément pour tous. De même, bien que je sois totalement certaine de la source de ce réconfort, d'autres pourraient se poser la question: «Réconfortés par qui, ou par quoi ?»
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