Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Prier en toutes circonstances

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2005


La guérison est sans doute la dernière chose que cet homme avait à l'esprit. Le directeur de la compagnie des télégraphes de Concord, en Nouvelle-Angleterre, avait l'habitude d'échanger quelques mots avec cette dame distinguée qui profitait souvent de sa promenade quotidienne en voiture attelée pour envoyer des télégrammes, à une époque antérieure aux fax et aux e-mails. Mais cet après-midilà, alors qu'elle lui demandait comment il allait, il lui parla d'un problème d'estomac chronique qui le tracassait. Après leur conversation, Henry Morrison se rendit compte que les symptômes avaient disparu. Il n'eut plus jamais ce problème d'estomac par la suite. Yvonne Caché von Fettweis et Robert Townsend Warneck, Mary Baker Eddy Une vie consacrée à la guérison spirituelle (Boston: The Christian Science Publisching Society, 2003), p. 173.

Ce n'était pas la seule fois que Mary Baker Eddy avait guéri quelqu'un qui ne lui avait demandé aucune aide particulière. Cela s'était produit aussi au cours de ses promenades en voiture, dans un magasin où elle était venue acheter du mobilier, alors qu'elle donnait une conférence ou discutait tout simplement avec un ami, voire un opposant. Comment faisait-elle ? Selon ses biographes et ses propres écrits, cela tenait à sa façon de penser.

Mary Baker Eddy avait l'habitude de maintenir sa pensée en harmonie avec Dieu, l'Amour divin. Au milieu même d'une vie des plus actives, elle aimait Dieu consciemment et aimait les autres comme elle souhaitait qu'ils l'aiment. C'était cet Amour divin, reflété dans son amour pour Dieu et l'humanité, qui guérissait son entourage.

Cela ne signifie pas que Mary Baker Eddy priait pour quelqu'un sans son accord. Au contraire, elle veillait scrupuleusement à ne pas empiéter sur les mentalités individuelles. Elle conseillait ses élèves dans ce sens: «La règle absolue de la pratique de la Science Chrétienne est la Règle d'or: “Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux.” [...] En général, on n'a pas plus le droit de pénétrer dans l'entendement d'une personne, de troubler, de bouleverser et de rectifier ses pensées à son insu ou sans son consentement, que l'on n'a le droit d'entrer dans une maison, d'ouvrir le bureau, de déplacer les meubles, et d'aménager et de gérer à son goût les biens d'autrui.» (Écrits divers, p. 282-283) Mais Mary Baker Eddy savait bien que lorsque ses pensées restaient en harmonie avec Dieu, elles reflétaient un pouvoir qui guérissait forcément ceux qui se trouvaient dans son entourage.

C'est ainsi, disait-elle, que Jésus guérissait également. Il considérait qu'il était de son devoir d'être toujours conscient de l'amour tout-puissant de Dieu, et du fait que les hommes, les femmes et les enfants sont l'image et la ressemblance spirituelles de Dieu. Il obéissait luimême à la Règle d'or qu'il avait énoncée: «Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux.» (Luc 6:31) Où qu'il fût, quoi qu'il fit, Jésus aimait les autres comme il voulait qu'ils l'aiment, en les voyant spirituels, purs et parfaits. Les gens venaient vers lui – et étaient guéris – parce que c'était là sa façon habituelle de penser.

Dans son livre, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy explique la Science du Christ, ou lois divines de Dieu, qui met cette prière de la guérison à la portée de chacun. Peu après avoir commencé l'étude de Science et Santé, ce que j'ai pu comprendre des lois de Dieu a été suffisant pour que j'obtienne des guérisons grâce à mes propres prières. J'ai bientôt appris que l'une des façons de prier dans la Christian Science vise à spiritualiser les pensées de la personne qui a besoin d'aide et à lui donner l'assurance qu'elle est bien dès à présent. Cette prière élimine les croyances et les craintes importunes qui se manifestent sous forme de discordance et de maladies. Cette prière spécifique s'appelle un traitement par la Christian Science. J'ai constaté qu'elle était efficace non seulement pour moi-même mais aussi pour ma famille et pour ceux qui me demandaient parfois de prier pour eux. Mais je n'étais pas sûre de pouvoir aider les personnes qui ne demandaient aucun traitement par la prière. Je n'ai pas tardé à être éclairée. Un jeune homme, qui était à la recherche d'une église, est venu chez moi pour me poser des questions sur la Christian Science. Tandis que nous discutions, il s'est soudain senti mal. Mais au lieu d'accepter ma proposition de le traiter par la prière, il a serré les dents pour supporter la douleur et a continué de me poser des questions. Je désirais tant aider ce jeune homme ! Je savais que le traitement par la Christian Science pouvait lui apporter cette aide. Cependant, je ne voulais pas outrepasser mes droits en lui donnant un traitement sans son consentement. Ne sachant que faire, je me suis tournée vers Dieu, tout en continuant notre conversation. Aussitôt, une pensée réconfortante m'est venue: je n'étais sans doute pas autorisée à donner un traitement par la Christian Science à ce jeune homme, mais rien ne m'empêchait de me traiter moi-même. Je pouvais savoir que mon foyer et tous ceux qui s'y trouvaient demeuraient dans la présence infinie de l'Amour divin, qui n'admet jamais aucun symptôme de maladie ni de douleur. J'ai affirmé ces vérités et je m'en suis réjouie pendant le reste de la conversation. Le jeune homme s'est détendu peu à peu. En partant, il semblait ne plus ressentir aucune douleur. Deux jours plus tard, il m'a téléphoné pour m'avouer qu'il avait bel et bien été guéri au cours de sa visite.

Rétrospectivement, je me rends compte que j'aurais sans doute pu traiter ce jeune homme, car il avait besoin d'un soulagement immédiat, et j'étais la seule à pouvoir l'aider sur le moment. (Voir Écrits divers, p. 282) Mais la grande leçon que j'ai tirée de cet incident, c'est qu'il n'avait pas été nécessaire de le traiter directement. Traiter sa propre pensée spirituellement est une source de bienfaits pour tous ceux qui viennent en contact avec cette pensée. Quand on traite ses pensées avec la Vérité et l'Amour – cette Vérité et cet Amour sur lesquels s'appuyaient Jésus et Mary Baker Eddy – on reflète le pouvoir guérisseur de la Vérité et de l'Amour. C'est aussi simple que cela... et efficace ! Cet enseignement s'est avéré très précieux au cours des années.

Je comparerais l'amour qui vient de Dieu aux rayons qui émanent du soleil. Le soleil ne brille pas dans le but de changer qui que ce soit. Il donne simplement sa lumière et sa chaleur à tous parce que c'est ainsi. Il est stimulant de comprendre que Dieu est lumière, et que chacun de Ses enfants est le produit de cette lumière, le produit de l'Amour divin. Quand nous exprimons consciemment l'Amour, la lumière divine qui guérit se répand sur toute chose et toute personne présentes dans l'univers de notre pensée.

Il est certain qu'il faut de la discipline pour demeurer en harmonie avec l'Amour divin. Il nous arrive souvent d'avoir envie de changer une personne. Mais ce n'est pas à nous de le faire. Nous pouvons cependant aimer. Par cet amour, nous proposons l'aide la plus puissante qui soit, l'aide qui vient de Dieu, grâce à notre humble mais claire compréhension de la réalité spirituelle. Il est possible d'agir ainsi à tout moment, n'importe où, sans empiéter sur le droit des autres à se gouverner eux-mêmes, si nous suivons ce conseil de Mary Baker Eddy: «N'ayez d'autre ambition, d'autre affection ou d'autre but que la sainteté. N'oubliez pas un seul instant que Dieu est Tout-en-tout – que, par conséquent, il n'y a en réalité qu'une seule cause et un seul effet.» (Écrits divers, p. 154-155)

Il est toujours opportun, et même naturel, de voir et d'aimer les autres comme Dieu les voit et les aime. Je sais que c'est ainsi que j'aimerais que les autres me voient. Dans la mesure où cette prière basée sur la Règle d'or devient notre façon de penser, moment après moment, elle apporte la guérison à un grand nombre de personnes. Ce sont des guérisons dont nous entendons parler parfois, mais le plus souvent jamais. Et lorsqu'une personne nous demande un traitement par la Christian Science, nous sommes en mesure de discerner quel est son besoin et de le traiter de manière spécifique et décisive. Avec amour...

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / septembre 2005

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.