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Article de couverture

Je n’avais pas besoin de la forcer à faire ce qui était juste

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2005


C’était le premier vendredi après l’entrée de ma fille dans sa nouvelle école. Comme d’habitude, sa maîtresse l’avait reconduite jusqu’à notre voiture. Mais, pas tout à fait comme d’habitude, la maîtresse voulait me parler. «Madison ne fait pas son travail. Elle se distrait et elle passe son temps à rêver.» C’était d’autant plus ennuyeux que la méthode pédagogique de cette école exigeait une motivation personnelle de la part des élèves. La maîtresse expliqua que ma fille devrait terminer le travail de cette semaine d’école pendant le week-end. Et elle devait le faire par elle-même, sans aucune aide de son père ou de moi-même.

Ne pas faire son travail, c’était un problème de longue date chez Madison, à la maison comme à l’école ou même dans ses activités extra-scolaires. En dépit de son intelligence et de son talent, notre fille semblait dépourvue de motivation. Nous avions pensé que cette nouvelle école l’aiderait. Mais maintenant, je commençais à croire que rien ne l’aiderait. J’étais découragée. Je commençais à remettre en question les choix que nous avions faits, nos aptitudes de parents, et je me demandais même si Madison pourrait réussir dans la vie. Par-dessus tout, je me disais: «Mais pourquoi ne peutelle pas simplement obéir ?»

Alors, au milieu de ces craintes, j’ai pensé à Dieu. Pendant les semaines qui avaient précédé cet incident, j’avais saisi de mieux en que Dieu est le bien même – la Vérité de tout être, le Principe qui crée l’homme, Ses fils et filles, à son image et à sa ressemblance. Cette compréhension de Dieu a donc orienté ma pensée naturellement vers Lui. «Cette situation est-elle en dehors du royaume de la Vérité ?» fut l’idée qui me vint clairement à l’esprit. Non, pensai-je. Elle ne l’était pas. Puisque la Vérité, ou Dieu, est infinie et inaltérable, cela était impossible. Ce constat m’a aidée à me calmer. Je voyais que Dieu était présent, et que ma fille et moi-même ne faisions qu’un avec Lui. Je savais que Madison était l’enfant de Dieu, Son expression, et cela signifiait qu’elle pouvait se concentrer et avoir un but. Ces qualités étaient les siennes et elle pouvait les refléter maintenant et à jamais. Elles n’étaient pas en dehors de son être.

Je me suis souvenue de la définition de l’homme dans Science et Santé. Elle dit entre autres que l’homme générique est «l’idée composée de Dieu, incluant toutes les idées justes» (p. 475). Pour moi, cela voulait dire qu’en tant qu’idée composée de Dieu, Madison possédait tout ce dont elle avait besoin pour faire son travail. Ces idées, ces qualités spirituelles, n’étaient pas simplement «disponibles» d’une façon abstraite; elles étaient une partie tangible de son être, sa substance même. Elles incluaient l’intelligence, la sagesse, l’obéissance. Et rien ne pourrait jamais la séparer de ces qualités.

De retour à la maison, j’ai expliqué à Madison ce qu’on attendait d’elle. Je lui ai préparé une place sur la table de la cuisine et je l’ai laissée faire ses devoirs. Environ une heure après, elle n’avait encore rien touché. Elle chantait, grimpait sur les chaises et faisait à peu près tout, sauf ce qu’elle devait faire. J’avais très envie de retomber dans mes mauvaises habitudes: la pousser, lui promettre une récompense et la menacer pour la forcer à faire ce qui était juste. Mais je savais que ce n’était pas une solution à long terme. Qu’allais-je faire ? Être à côté d’elle pour le restant de sa vie ?

Puis cette phrase de Science et Santé me vint à l’esprit: «Celui qui est immuablement juste fait toujours ce qui est juste...» (p. 3) J’ai vu que, puisque Dieu fait ce qui est juste, il était naturel pour Madison, en tant que Sa ressemblance, de faire aussi ce qui est juste. Je n’avais pas besoin de l’obliger. La chose la plus utile à faire pour moi était de savoir que Dieu lui avait donné tout ce dont elle avait besoin pour terminer son travail.

Alors, qu’est-il arrivé ? Cela a pris quelques heures et quelques rappels à l’ordere, mais Madison a fini ses devoirs toute seule. En soi, c’était un grand progrès. Mais cela ne s’est pas arrêté là. Quand je suis allée la chercher à l’école le lundi suivant, la maîtresse m’a dit que le comportement de Madison s’était profondément amélioré. Et dans les deux semaines qui ont suivi, elle s’est beaucoup appliquée et était très contente de ce qu’elle avait accompli. Elle avait même décidé, toute seule, de transporter son travail tous les matins dans un endroit tranquille de la classe, de manière à travailler sans être distraite.

Cette expérience a eu un impact sur mon attitude parentale. Plutôt que de voir mes enfants limités ou déficients dans tel ou tel domaine, j’ai appris à les voir comme des idées spirituelles déjà achevées, qui ont en elles tout ce dont elles ont besoin pour réussir. Je ne peux pas dire que je pense toujours à le faire. Mais quand je le fais, les résultats sont formidables.

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