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Pâques... hier et aujourd'hui

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2005


Pour Marie de Magdala et les autres disciples de Jésus, le jour de Pâques représenta quelque chose de bien différent de la perception que nous en avons aujourd'hui. Deux jours après le crucifiement de Jésus (trois jours, selon la façon de compter à l'époque), Marie de Magdala se rendit au sépulcre. (Voir Jean 20:1-18)

Nous savons aujourd'hui que la résurrection a eu lieu, mais à ce moment précis, juste avant que Marie s'aperçoive que la pierre qui fermait l'entrée du sépulcre avait été déplacée, nul ne pouvait l'imaginer. Les Évangiles nous apprennent que les disciples se sentaient alors menacés par la foule et les autorités.

Malgré le risque encouru, Marie s'était rendue au sépulcre pour envelopper d'aromates le corps de Jésus. Elle ne s'attendait certainement pas à ce qu'elle allait découvrir: le corps de Jésus avait disparu !

Sa première réaction fut de courir en informer les disciples de Jésus. «Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, leur cria-t-elle, et nous ne savons où ils l'ont mis.»

Pierre et un autre disciple se précipitèrent vers la tombe et constatèrent à leur tour ce que Marie leur avait décrit. La pierre avait bien été ôtée du sépulcre, et le linge et les bandes qui enveloppaient le corps étaient posés sur le sol. Mais Jésus n'était pas là.

Que pouvaient-ils en conclure ? La Bible nous dit que le disciple qui accompagnait Pierre considéra la situation «et il vit, et il crut». Rien n'indique ici qu'il crut à la résurrection de Jésus, mais on peut raisonnablement penser qu'il comprit qu'un événement d'une portée considérable s'était produit. Il est possible qu'un immense espoir lui emplît le cœur à partir de ce moment.

A mes yeux, l'ampleur de cet événement, quelque deux mille ans plus tard, demeure encore à peine imaginable. Sa promesse pour l'humanité est immense. Dans cette irradiation de vérité et d'amour, la conscience humaine reconnut et annonça la suprématie de Dieu sur toute forme du mal, y compris la mort.

De même qu'Élie et Élisée, Jésus avait ramené plusieurs personnes à la vie. Il avait promis que lui-même ressusciterait, ce qu'aucun homme n'avait fait avant lui. Voilà que maintenant c'était un fait établi. Il avait démontré que Dieu, la Vie, non la mort, était suprême. Cette preuve du pouvoir de Dieu prépara le chemin à l'ascension de Jésus, au bout d'une période cruciale de quarante jours. Énoch et Élie avaient également connu l'expérience de l'ascension, mais, contrairement à Jésus, il ne leur avait pas été nécessaire de se relever d'abord d'une tombe de douleur et de haine.

Pierre et l'autre disciple quittèrent les lieux, mais Marie resta près du sépulcre. Outre les bandes qui avaient servi de linceul, elle vit alors autre chose.

Deux anges se tenaient là. A mes yeux, ils représentent un subtil changement de pensée, inspiré par le tendre amour de Dieu pour rassurer la fidèle Marie. Ils me rappellent qu'au plus profond de nos peurs, au cœur du désespoir, les anges sont toujours présents et laissent entendre que nos larmes ne sont pas nécessaires.

Comme Marie se retournait, apparut un homme qu'elle prit pour le jardinier. Il lui demanda pourquoi elle pleurait et qui elle cherchait. En réponse, elle lui demanda à son tour s'il savait où le corps avait été mis.

Cet homme, c'était Jésus.

Il prononça une seule parole: «Marie !» Dès lors, elle n'eut plus de doute. Elle savait qui se tenait devant elle.

Que ressentit-elle à cet instant ? Qui pourrait dire ne serait-ce que le millionième de la joie, du soulagement, du réconfort, de la confiance et de la certitude qui jaillirent de son cœur et de son âme ? C'est cette joie irrépressible qui l'incita sans doute à vouloir toucher Jésus. Gentiment, mais fermement, il l'en dissuada. (Thomas, le disciple sceptique, aurait bien assez tôt l'occasion de toucher Jésus.) Mais à ce moment, Jésus tenait peut-être à ce qu'aucune allusion au corps physique, même si elle provenait d'une personne aussi compréhensive que Marie, ne vienne gêner sa pensée ascendante.

Elle répondit par ce mot: «Rabbouni !», c'est-à-dire Maître. Son ami le plus cher était ressuscité d'entre les morts. Pour Jésus, il s'agissait d'infiniment plus que d'une victoire personnelle. En s'appuyant sur l'amour de Dieu, cet homme incomparable avait surmonté les forces combinées de la haine, de la malveillance, de l'ignorance et de la crainte. Il avait également contredit les lois de la physique, de la chimie et de la médecine, lois considérées comme inviolables. Dans le cas de la haine comme des lois physiques, Science et Santé explique que ce sont là les prétendues forces du magnétisme animal, intentionnel ou non, autre terme pour désigner le mal impersonnel. Jésus prouva qu'elles sont impuissantes devant Dieu. (Voir Science et Santé, p. 44) Le bien est suprême.

Les chrétiens appellent ce jour «Pâques». Selon un dictionnaire, ce terme désigne une «fête chrétienne commémorant la résurrection de Jésus».

Mais cet événement n'est-il pas l'un des plus importants de toute l'histoire humaine ? Est-il possible, aujourd'hui, d'entrevoir plus qu'une infime partie de ce que cela signifiait alors pour Marie et de ce que cela implique désormais pour le monde ? Pour ma part, je m'en sens encore incapable.

Qui saurait dire comment chacun d'entre nous aurait réagi ce jour-là ? Mais sans doute est-il plus important de savoir ce que nous allons faire aujourd'hui pour prendre en compte cet événement. Jésus disait sans cesse: «Suis-moi.» (Marc 10:21) Il exigeait des actes, pas seulement des paroles. Mary Baker Eddy, la fondatrice de cette revue, souligne le caractère pratique de cette demande: «Les chrétiens se disent ses disciples, mais le suivent-ils de la façon dont il l'ordonna ? Écoutez ces commandements impératifs: “Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait !” “Allez par tout le monde et prêchez l'Évangile à toute créature !” “Guérissez les malades !”» (Science et Santé, p. 37).

Nul ne conteste que les premiers chrétiens obéirent aux commandements de leur Maître. Ils prêchèrent l'évangile et accomplirent des guérisons. La Christian Science montre que nous aussi, nous pouvons guérir et être guéris. Nous aussi, nous sommes liés au Christ, le pouvoir spirituel sur lequel s'appuyait Jésus. Le passage de Science et Santé cité plus haut est, du reste, précédé de cette promesse: «Il est possible — c'est même le devoir et le privilège de tous, enfants, hommes et femmes — de suivre en quelque mesure l'exemple du Maître en démontrant la Vérité et la Vie, la santé et la sainteté.» Il me semble que, dans la mesure où nous célébrerons Pâques en toute simplicité par des guérisons, nous comprendrons de mieux en mieux la gloire de cet événement dont les premiers chrétiens eurent le privilège d'être témoins en ce premier matin de Pâques.

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