L'Église le dimanche, c'était pour moi comme des cornflakes pour le petit déjeuner. Trop commun. Pas de goût. Besoin de sucre. Après avoir quitté l'école du dimanche, je n'allais à l'église que de temps en temps. En fait, je pensais que c'était ennuyeux et je passais mon temps à attendre impatiemment la fin du service, afin de retrouver ma liberté.
Mais en ce beau dimanche matin de juin, dans une église de la Christian Science, mon avis sur l'église fut éclairé par une femme qui était assise dans la rangée à côté de la mienne. Toute droite sur son banc, les yeux grand ouverts, elle écoutait avec un intérêt qui me faisait penser à un fan de basket regardant son équipe jouer une finale. Son visage rayonnait de sagesse, de joie et de paix et je me demandais pourquoi elle était si heureuse d'être à l'église. Je voulais absolument être aussi passionné qu'elle.
Bon, le dimanche suivant, je me suis assis sur le banc, j'ai redressé le dos, ouvert les yeux bien grand, j'ai souri et j'ai attendu que ma sagesse, ma joie et ma paix me tombent dessus. Je me suis levé pour chanter, me suis rassis... (j'ai attendu). J'ai regardé droit devant moi, me suis redressé encore une fois... (j'ai attendu). J'ai pensé à marquer un vif intérêt... (j'ai attendu). Je n'y suis pas arrivé, il devait falloir faire plus. C'était il y a trois ans. En pensant à ce que l'église signifie pour moi maintenant, je me rends compte que pas mal de choses depuis m'ont conduit à me passionner.
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