Cela peut coûter beaucoup, d'un point de vue émotionnel, que de laisser son pays derrière soi. De plus, les immigrants peuvent être confrontés, dans leur terre d'accueil, à des problèmes financiers, des soucis d'emploi, des difficultés de logement, des barrières culturelles, aussi bien qu'aux nombreux ajustements quotidiens nécessaires pour vivre dans un milieu nouveau.
Jean Joseph Bouiti Makaya savait qu'il aurait de multiples obstacles à franchir pour partir s'installer en Belgique. Cependant, en considérant les choses dans une perspective spirituelle, il a compris qu'il «n'existe pas de frontière, pas de barrières, dans l'Entendement divin», terme qu'il utilise, comme d'autres scientistes chrétiens, pour désigner Dieu. Il a découvert que les ressources spirituelles l'ont grandement aidé à s'adapter avec succès à son nouveau pays.
Il raconte la suspicion dont il a été l'objet à son arrivée. Les agents de l'immigration l'ont longuement questionné sur ses capacités à subvenir à ses besoins, bien qu'il ait travaillé comme ingénieur en télécommunications à Brazzaville, capitale de la République du Congo. Pendant son «interrogatoire», il a «pensé aux agents [de l'immigration] comme à des enfants de Dieu. Bien sûr, il existe des frontières physiques à franchir, mais la frontière mentale est bien plus conséquente: c'est la notion qu'il existe plusieurs entendements, plutôt que des individus tous gouvernés par le même Entendement.»
Jean Joseph s'est souvenu d'un passage de la Bible qui assure que nous «ne sommes plus des étrangers ni des gens du dehors; mais [nous sommes] concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu.» (Éph. 2:19). Il a également trouvé du réconfort dans l'idée que Dieu «marcherait devant» lui (Ésaïe 45:2). «Il ne pouvait y avoir de porte fermée, a-t-il raisonné, parce que Dieu marchait toujours devant moi, ouvrant les portes. Rien ne pouvait constituer un obstacle.» Il a également pensé à un de ses passages favoris dans le livre Science et Santé: «C'est dans l'Entendement que se trouve la vraie juridiction du monde, régissant tout effet et reconnaissant que toute causation appartient à l'Entendement divin.» (p. 379)
Aujourd'hui, il apprend le flamand dans le but d'obtenir un permis de travail permanent. Lorsqu'il a cherché un logement, il s'est tourné là aussi vers les ressources spirituelles. «Un logement, ce n'est pas des murs et le fait d'avoir de l'argent, dit-il, c'est la sécurité, l'amour et la paix que l'Amour divin nous donne.» Jean Joseph a trouvé un grand soutien dans sa nouvelle église à Bruxelles. Il sert en tant que Second Lecteur à l'église, lisant la Bible aux services du dimanche.
Adriana Vasco Pina est une immigrante portugo-congolaise qui, elle aussi, a trouvé un nouveau foyer en Belgique. A Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, Adriana travaillait dans une entreprise qui fournissait des matériaux pour l'industrie du bâtiment. Trouver un emploi et un logement sont les plus grands défis qu'elle ait eu à relever en s'installant en Europe. On l'avait également prévenue de s'attendre à des difficultés pour trouver un poste compte tenu de son âge. Elle travaille aujourd'hui comme secrétaire à plein temps pour une organisation non gouvernementale.
«Tout travail vient de Dieu», m'a dit Adriana. Son premier emploi, elle l'a obtenu en manifestant le désir d'aider les autres. Une femme avait besoin de quelqu'un pour s'occuper de son bébé, et sa grand-mère avait également besoin d'aide et d'assistance. Puis, d'autres familles ont demandé à Adriana de les aider à prendre soin de proches âgés, jusqu'à ce que finalement elle soit engagée dans son emploi actuel. Adriana a accepté une parole de Jésus comme s'appliquant directement à sa situation. Celui-ci a dit un jour: «Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père... Je vais vous préparer une place.» (Jean 14:2)
