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Cultiver la paix

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2005


Au Cameroun, les paysans de la forêt aiment à cultiver le manioc. Pour ce faire, le paysan va procéder par étapes. Premièrement, choisir la parcelle de terre sur laquelle il va cultiver; deuxièmement, débroussailler et abattre les grands arbres; troisièmement, chercher les boutures et les choisir en fonction de leur capacité de production et de leur qualité; quatrièmement, mettre en terre les boutures et attendre le moment des récoltes.

On peut se demander quel est le rapport entre le fait de trouver et de cultiver la paix et la culture du manioc. En fait, comme le paysan camerounais, nous pouvons procéder par étapes. Nous pouvons choisir comme parcelle de culture notre pensée, prendre conscience de notre véritable nature d'enfant de Dieu, créé à Son image, puis reconnaître chez les autres cette même nature spirituelle, bonne et aimante.

Nous pouvons ensuite nous débarrasser des sentiments d'inquiétude, d'injustice, de manque, balayer la tentation d'être malhonnête ou de se mettre en colère. La présence de ces sentiments et tentations empêche la culture de la paix: ce sont comme de «grands arbres» qu'il faut débroussailler et abattre. Jésus nous a encouragés en disant: «Ne vous inquiétez donc point et ne dites pas: Que mangerons-nous ? que boirons-nous ? de quoi serons-nous vêtus ?... Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données pardessus.» (Matth. 6:31, 33) Pour moi, cela constitue une invitation à se sentir rassuré, à accueillir dans son cœur la quiétude, l'assurance de l'abondance de Dieu et Sa sollicitude pour tous Ses enfants sans exception.

L'étape suivante nous donne la possibilité de travailler à spiritualiser la pensée en sélectionnant les qualités divines: l'intégrité, la justice, la patience, la solidarité et ainsi de suite. En nous efforçant de refléter journellement ces qualités, nous trouvons véritablement les bonnes «boutures» qui vont être à la base de notre paix. Arrive maintenant la mise en terre des boutures, ou la mise en pratique de notre désir de cultiver la paix.

Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: «On peut dès à présent avoir pour intention et pour mobile de vivre selon le bien [...] et seule une mauvaise intention pourra entraver vos progrès.» (p. 326) En examinant sincèrement nos intentions et nos mobiles, puis en choisissant de vivre selon le bien, nous pouvons ressentir cette paix à laquelle nous aspirons, et la voir s'établir dans notre communauté.

J'ai pu voir en effet dans mon expérience que la paix ressentie individuellement se communique à notre entourage. Il y a bientôt dix ans, à la suite du décès d'un proche parent, de graves difficultés ont surgi au sein de ma famille. Les positions tranchées des uns et des autres ont créé un climat malsain, au point que le dialogue entre frères était devenu impossible. Au départ, j'étais l'une des personnes les mieux disposées à discuter et à chercher un terrain d'entente. Mais mes efforts de conciliation se sont avérés être un échec, de sorte qu'il m'était à mon tour devenu difficile de regarder un grand frère en face. Il est même arrivé que je passe dans la rue à côté de lui sans lui adresser le moindre sourire. La situation étant très tendue, il en a parlé à un ami proche.

Ce dernier vint m'en parler. Je lui dis en substance que je n'allais plus «jeter mes perles aux pourceaux»: j'estimais avoir été très patient et conciliant, et je n'avais rencontré que de l'incompréhension. Il me demanda de bien vouloir réexaminer ma position.

Comme j'étudie la Christian Science depuis mon jeune âge, je me suis alors rappelé ce passage de Science et Santé, à la page 497, appris à l'école du dimanche: «Eu nous promettons solennellement de veiller, et de prier pour que cet Entendement qui était en Christ Jésus soit également en nous, de faire aux autres ce que nous voudrions qu'ils nous fissent, et d'être miséricordieux, justes et purs.»

Cela m'amena à chérir davantage les idées de miséricorde, de justice, de pureté, en prenant conscience du fait qu'elles ont toujours fait partie de ma nature réelle d'enfant de Dieu et de celle de mon frère, ainsi que de tous les hommes. A mesure que je chérissais ces idées, celles-ci firent corps avec mes pensées et je ressentis davantage de douceur, de patience. Je pris la résolution ferme de m'atteler à apporter cette douceur dans toutes mes activités. Le résultat fut immédiat: après deux années de conflit, la décision de faire une rencontre familiale fut prise, et aprés une discussion à cœur ouvert entre les personnes concernées, tout est rentré dans l'ordre.

Aujourd'hui, nous avons l'occasion de discuter, d'échanger des points de vue et de prendre des repas ensemble.

Je suis certain que la mission assignée à chacun de nous dès maintenant est de procurer la paix. Cette paix commence en nous et se reflète autour de nous. Elle est l'expression naturelle de notre nature d'enfant de Dieu. La paix que nous devons apprendre à cultiver donne des fruits abondants qui bénissent notre prochain, notre famille, notre pays, et en fait l'humanité.

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