Un soir d'été, j'étais assis devant le bureau dans une chambre d'hôtel, en train de terminer un travail, quand j'ai ressenti un picotement dans le bas de l'abdomen. Je n'avais jamais éprouvé une telle sensation auparavant. Cela s'est rapidement transformé en douleur. J'ai passé quelques minutes dans la salle de bains, mais la gêne persistait et j'ai commencé à éprouver de la crainte face à ce qui pourrait m'arriver.
La pensée des difficultés qu'avait rencontrées mon père quelques années auparavant lorsqu'il avait dû se faire opérer pour des calculs rénaux, m'a traversé l'esprit. J'ai craint aussitôt d'être confronté au même problème. Cependant, grâce à des années d'étude de la Christian Science, j'avais appris que seul ce que Dieu donne à Sa création est vrai et réel. Et ce que Dieu donne est invariablement bon et démontre l'amour qu'il a pour nous. Ainsi, la maladie, la douleur, peuvent être considérées comme des erreurs de pensée — des mensonges — qui disparaissent grâce à notre compréhension de Dieu.
J'ai appelé une praticienne de la Christian Science et lui ai demandé de m'aider par la prière. Ce qu'elle m'a dit m'a rassuré. Elle m'a affirmé que Dieu était mon Père et qu'il ne pouvait exister de mal dans Son amour pour moi. Elle m'a également dit que nous allions immédiatement nous mettre à prier au sujet de cette situation. J'étais plein de gratitude et cela a renforcé mon désir de me fier totalement à Dieu pour la guérison.
Je me suis également mis à prier moimême, m'appuyant sur des affirmations de la Bible et de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy concernant la nature entièrement spirituelle de la création divine. J'ai essayé d'appliquer fermement ces idées aux circonstances dans lesquelles je me trouvais. Mais ce n'était là que le début de la bataille. La douleur s'intensifiait. J'ai rappelé la praticienne, et lui ai demandé ce que je pouvais faire. D'une voix calme et pleine d'amour, elle m'a dit: «Vous devez savoir que Dieu vous aime, que Ses bras vous entourent à l'instant même, qu'ils vous enveloppent et vous réconfortent. Je vais continuer à prier pour vous et nous allons avoir une magnifique guérison ce soir.» Je voulais bien, mais tout ce à quoi je pouvais penser, c'était comment j'avais bien pu faire pour en arriver là. J'ai essayé de prier à nouveau, mais j'étais incapable de me concentrer. Quelle que soit la position que j'adoptais — assis, debout, couché — je n'éprouvais aucun soulagement.
A un moment donné, je me suis mis à remettre en question ma décision de me fier à la prière pour la guérison, et à me demander si je ne ferais pas mieux d'aller à l'hôpital. Est-ce que j'avais fait une erreur ? Mais immédiatement après cette question est venue une simple conviction: «Non !» Me poser cette question et avoir cette réponse m'ont ramené à mon amour pour Dieu. J'ai résolu de tenir ferme dans ma conviction de me confier à Dieu seul, et j'ai déclaré que je ferais ce qu'il faudrait pour être guéri grâce à Son amour et en l'acceptant comme guide.
Lors de mon troisième appel à la praticienne, j'ai laissé libre cours à mon angoisse et à mes craintes. La voix pleine de compassion, cette femme merveilleuse m'a encouragé à me réveiller du rêve de la souffrance en affirmant le fait que j'étais un avec Dieu. «Vous ne pouvez être séparé de Lui ne serait-ce qu'un instant. Et Son amour est TOUT !» m'a-t-elle dit, suggérant que je me concentre sur l'amour que Dieu avait pour moi.
Et c'est ce que j'ai fait. J'ai cessé d'essayer de faire s'accomplir la guérison à travers ma volonté, ou grâce à des efforts personnels liés à mes propres capacités. J'ai gardé mes pensées centrées sur Dieu seul, et sur l'Amour qu'il a envers moi. Après deux ou trois minutes, je me suis rendu compte que la douleur s'estompait, et j'ai pu respirer normalement et me lever. Dix minutes plus tard, j'étais allongé sur mon lit, en train de pleurer — de joie et de soulagement. Moins d'une heure plus tôt, j'avais considéré l'opportunité d'appeler une ambulance, et maintenant j'étais complètement débarrassé de toute douleur.
Quatrième appel à la praticienne. «Qu'avez-vous fait ?» lui ai-je demandé. Tout avait disparu — la douleur, la crainte — et j'étais là, dans mon lit, prêt à m'endormir. Elle m'a répondu: «J'ai simplement vu la réalité à votre sujet.» Elle m'a dit qu'à aucun moment elle ne s'était laissé tromper par la maladie et la douleur, dont elle savait qu'elles n'avaient aucune réalité dans la vision divine. «Je vous ai vu comme étant un avec Dieu, et non pas comme un mortel sujet à la souffrance.» Et elle a terminé en disant: «Je vous avais dit que nous aurions une magnifique guérison ce soir !»
Le matin suivant, je me suis réveillé après dix heures de sommeil. Je me sentais complètement reposé, exempt de douleur et prêt à affronter mes douze heures de travail quotidien. Mais c'est de bien plus que d'un lourd sommeil que je m'étais réveillé. Ma guérison avait consisté à me réveiller de l'illusion que la douleur et la crainte ont une quelconque substance.
Je me sens plein de gratitude pour cet exemple merveilleux du travail effectif d'un praticien, et pour l'amour si précieux de Dieu.
Kelso, Washington