Quand tout va bien, il très facile de louer Dieu en pensant que l'on vit dans le meilleur des mondes. Mais quand les temps sont durs et que la solution de nos problèmes se fait attendre, il faut de la ténacité et une foi profonde pour garder en mains les rênes de la spiritualité et ne pas se détourner de Dieu. Pourtant, même dans les pires situations, Dieu ne nous abandonne pas. Dieu est l'Amour même, par conséquent l'Amour remplit tout l'univers. Nul ne peut être hors de cet Amour fidèle dont la puissance est absolue.
Parfois, il semble que Dieu se soit effacé derrière un nuage, mais cela n'est pas vrai. Dieu ne disparaît pas au moment des difficultés, comme ces compagnons des jours heureux, qui s'évanouissent dans la nature quand le temps se gâte. Si quelque chose est immuable dans l'univers, c'est bien la présence réconfortante de Dieu en tout lieu, à tout moment. Mary Baker Eddy a connu des temps très difficiles: très jeune, elle s'est retrouvée veuve, enceinte et de surcroît malade et sans ressources. A mesure qu'elle avançait dans l'existence, les difficultés s'accumulaient sur son chemin. Pourtant, face à chaque épreuve, elle a tenu bon, s'en remettant à Dieu et ne cessant de croître en compréhension spirituelle. Grâce à l'action pratique de l'Amour divin, elle a pu triompher d'une vie marquée par la souffrance et le sentiment d'impuissance, et consacrer son existence à la guérison, pour le bénéfice d'un très grand nombre.
Des réussites comme celle de Mary Baker Eddy peuvent ressembler à un rêve sans prise directe sur la réalité pour ceux qui sont dans la détresse ou soumis aux tensions constantes de l'existence — ceux qui ont le sentiment que Dieu les a oubliés dans un coin, qui sont malades ou dans l'impossibilité de payer leurs factures, qui se sentent désespérément seuls et marginalisés, regardant de l'extérieur un monde composé de couples heureux et de familles unies. Mais ces sentiments d'abandon sont en fait des erreurs de perception, car l'Amour nous a créés, et l'Amour nous soutient, vous soutient, en ce moment même et éternellement. L'Amour vous entoure, marche à vos côtés, votre nom est inscrit sur ses mains (voir Ésaïe 49:16). Nous sommes «la prunelle de son œil» (Deutéronome 32:10). Comme Jésus, nous sommes, vous êtes, Son fils, Sa fille, en qui Il a «mis toute [S]on affection» (Matthieu 17:5).
Tout le monde veut croire que ces promesses sont réelles et en voir les effets. Mais la première chose à faire, c'est de prendre une bonne décision. On peut certes choisir de s'identifier à ce qui est négatif et nous crie parfois: «Tu es bon à rien !», «Tu es pauvre !», «Tu es malade !», «Tu es seul !». Qui n'a entendu ces voix à un moment ou à un autre ? La question est de savoir ce qu'on fera avec ces suggestions négatives. Allons-nous les accepter, avec comme conséquence de nous sentir démoralisés, au point de ne plus oser revendiquer la joie, l'énergie, le sentiment d'utilité qui nous vient de Dieu ? C'est une possibilité.
Mais on peut aussi choisir de rejeter tout ce qui est négatif, non pas au nom d'un optimisme béat, mais en puisant dans une ressource naturelle qui n'attend qu'à se révéler dans la vie de chacun: l'inspiration spirituelle ! Rejetons ainsi la cacophonie des voix qui se disputent notre attention, et restons à l'écoute de l'unique voix, la «douce petite voix» dont parle la Bible. Selon Mary Baker Eddy, cette voix «atteint, par-delà mers et continents, jusqu'aux extrémités les plus lointaines du globe. Pour l'entendement humain, la voix inaudible de la Vérité est pareille "au rugissement d'un lion". Elle se fait entendre dans le désert et dans les lieux ténébreux de la peur.» (Science et Santé, p. 559)
Dans la mesure où l'on écoute plus intensément cette voix, dont le message est adapté aux besoins de chacun, des moments de calme deviendront des heures de paix au milieu des pressions et du bruit. Communier avec la source divine de tout être peut devenir une habitude. Dans ces moments de prière, les messages divins d'espoir, de santé, d'amitié et tous les bienfaits spirituels qui en découlent dissipent les doutes, la critique de soi, la solitude, toute forme de pensée appauvrie, et même la douleur physique.
Ces vers d'un poème de John Ryland évoquent l'amitié suprême sur laquelle nous pouvons compter, car elle nous apporte un réconfort et un soutien qui ne fera jamais défaut, même dans les pires circonstances (Hymnaire de la Christian Science, no 224):
Seigneur, en Ton divin appui,
Je veux me réjouir,
Auprès de Toi, fidèle Ami,
Dans la peine accourir.
Dieu est notre Ami le plus proche. Il nous guide, comme le fait un ami véritable, avec toute Sa tendresse, Sa puissance et Sa sagesse, lorsque nous naviguons sur des flots plus ou moins agités. L'Amour est toujours présent. Vous pouvez compter sur lui.