« Retourne au pays de tes pères...» (Genèse 31:3)
Je me trouvais récemment en montagne avec mon épouse, pour quelques jours de vacances. Pendant le voyage de l’aller, j’ai commencé à ressentir des démangeaisons sur tout le visage. Le soir, je me suis vu dans la glace avec des traces de fort mauvais augure. (En effet, il y a longtemps déjà, j’avais connu ces démangeaisons accompagnées d’éruptions d’un aspect généralement très laid, et un médecin avait diagnostiqué un herpès nécessitant des soins suivis. Le traitement médical que j'avais alors suivi a duré plusieurs semaines, avant que toute trace disparaisse, mais avec la menace que cela réapparaisse à n’importe quel moment, ce qui n'était pas très réjouissant.
Le jour suivant, le cadre somptueux dans lequel je me trouvais — un cirque de montagnes magnifiques — m’a aidé à percevoir la nature réelle, spirituelle de la création: la majesté du Créateur, la force de la vérité. La neige éclatante me « parlait » de la conception immaculée de la création de Dieu dont je faisais partie intégrante. Je me suis efforcé d’éloigner de ma pensée toute tentation de céder d’une manière ou d’une autre à l’illusion obsédante de la maladie, et la Bible m’a apporté la consolation dont j’avais besoin.
Dans mon étude biblique cette semaine-là, j’ai trouvé une abondante moisson de pensées à cultiver, des pensées qui allaient m’accompagner toute la journée. Dans la Genèse, notamment, j’ai retenu ceci: « L’Éternel dit à Jacob: retourne au pays de tes pères et dans ton lieu de naissance, et je serai avec toi. » J’ai trouvé très réconfortante cette histoire de Jacob, dont la signification spirituelle s’est imposée à moi. « Retourne au pays de tes pères et dans ton lieu de naissance », pour moi cela disait à Jacob que, pour reconnaître la vérité de l’être, il lui fallait remonter à ses origines, non pas matérielles, mais spirituelles; à la création telle qu’elle est décrite dans la première partie de la Genèse, où la perfection de l’idée de Dieu est reconnue comme permanente, sans commencement ni fin. Il lui fallait faire cette démarche pour pouvoir abandonner une conception mortelle, illusoire de lui-même, et pour reconnaître sa conception originelle.
J’ai beaucoup pensé toute cette journée-là à ce passage biblique, et ceci pour arriver au soir en réalisant que j’avais complètement oublié ce qui me préoccupait le matin. Je n’avais plus ressenti aucun symptôme de ce mal qui m’avait tant alarmé. Et les jours suivants ont bien démontré que toute inharmonie s’était effacée devant la Vérité qui guérit.
Je suis infiniment reconnaissant à Dieu, pour le témoignage des Écritures qui élève la pensée à des sommets d’où nous pouvons percevoir la beauté de la nature divine.
peseux, Suisse
