Dans Son Livre Daily Strength for Daily Needs, Mary W. Tileston cite ces versets du Nouveau Testament: « Nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelles, pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu, fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et patients. » Col. 1:9–11.
Mary Tileston poursuit avec ces propos de Frederick William Robertson, membre du clergé anglais: « Ce n’est pas en regrettant ce qui est irrémédiable qu’on accomplira du bon travail, mais en tirant le meilleur de soi. Ce n’est pas en se plaignant de ne pas avoir les bons outils, mais en sachant utiliser ceux qu’on possède. » Daily Strength for Daily Needs (Boston: Little, Brown and Company, 1994), 89.
Si l’on devait faire le compte de tous les problèmes qui assaillent le monde — la criminalité urbaine, les conflits ethniques et régionaux, la haine et les préjugés savamment entretenus, les difficultés économiques graves des pays en voie de développement, les enfants maltraités, les maladies, la pollution, la destruction d’écosystèmes importants, la disparition régulière d’espèces animales et végétales, etc. — il serait difficile de ne pas céder à un sentiment d’impuissance, en « regrettant ce qui est irrémédiable ». Et s’il fallait compter sur ses seules maigres ressources pour combattre ces fléaux, en « portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres », il serait tout aussi difficile de ne pas se décourager, « en se plaignant de ne pas avoir les bons outils ».
Le monde a pourtant connu un homme qui guérissait par la prière et qui, tout en s’étant consacré à sa tâche pendant une période relativement brève, a démontré sans équivoque que rien n’est irrémédiable. Il a prouvé que chacun a hérité de Dieu la capacité d’utiliser avec efficacité les outils qu’Il lui a donnés pour faire du bien à ses semblables, c’est-à-dire pour apporter au monde la lumière de la guérison-Christ et de la rédemption. Cet homme qui guérissait par la prière, c’était le Sauveur, Christ Jésus.
On considère en général que Jésus a rempli son ministère de guérison et prêché le salut pendant trois ans, alors qu’il était encore un jeune homme. Le bien accompli par notre Maître en si peu de temps est tout simplement remarquable ! Il a guéri des gens atteints de cécité, de surdité, de la lèpre, d’infirmités congénitales, d’épilepsie, de paralysie. Il a nourri la foule, apaisé la tempête, racheté des pécheurs, ressuscité des morts. Il a transformé le monde de façon définitive.
Jésus ne laissait pas les images de maladie, de pénurie, de violence et de mortalité que le monde projetait devant lui altérer sa vision pure de la réalité divine, de la proximité du royaume de Dieu. Sa compréhension des lois divines qui gouvernent la réalité, et son obéissance à ses lois, lui permettaient de les utiliser efficacement dans la guérison des malades. Il a prouvé que les lois de Dieu maintiennent la perfection de Sa création de façon permanente. Ce que Dieu crée doit forcément exprimer le Créateur: la spiritualité exprime l’Esprit divin, la grâce et l’amour purs expriment l’Amour divin, l’intégrité exprime la Vérité divine, la vitalité et la plénitude expriment éternellement la Vie divine.
Ces noms bibliques qui désignent Dieu — l’Esprit, l’Amour, la Vérité, la Vie ainsi que d’autres synonymes révélés par la Science Chrétienne — permettent de mieux comprendre Sa nature infinie, et donc la nature de Sa création, y compris l’homme. On découvre que les qualités semblables à Dieu, telles la spiritualité, la bonté, la grâce, l’intégrité, la vitalité, la perfection et bien d’autres, sont inhérentes à chacun de nous. Notre nature véritable, c’est le reflet de Dieu. Ce qui est vrai pour un enfant de Dieu l’est forcément pour tous.
La compréhension spirituelle de ces faits de l’être — de la réalité divine — jointe à la prière spécifique, qui engendre cette compréhension et permet de résoudre les problèmes urgents auxquels font face les individus et la société, constituent des outils puissants capables de changer les choses. Dans son livre Science et Santé avec la clef des Écritures, Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, montre qu’il appartient à chacun de relever ce défi: « Il est possible — c’est même le devoir et le privilège de tous, enfants, hommes et femmes — de suivre en quelque mesure l’exemple du Maître en démontrant la Vérité et la Vie, la santé et la sainteté... Écoutez ces commandements impératifs: “soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait !” “Allez par tout le monde et prêchez l’Évangile à toute créature !” “Guérissez les malades !” » Science et Santé, p. 37.
Mu par un désir sincère et une compréhension spirituelle accrue des lois de Dieu, chacun de nous — quel que soit son âge, sa situation professionnelle ou son milieu social — peut, à l’exemple de notre Maître, apporter une aide constante et efficace à un monde qui a tant besoin de guérison. Nous ne verrons sans doute pas la terre entière se transformer du jour au lendemain ni tous ses maux disparaître en quelques jours. Mais nous pouvons bel et bien constater de véritables progrès dans cette voie, jour après jour, au cas par cas, lorsque, dans nos prières et notre travail de guérison, nous avons à cœur d’englober notre famille, nos voisins, notre localité, pays et toute l’humanité. Rien n’est irrémédiable — nous possédons les outils !
