Mon Premier Semestre à la faculté s’était plutôt bien passé, et j’avais apparemment noué de bonnes relations avec mes camarades de chambre. Ayant été élevée par des parents Scientistes Chrétiens, je m’en étais toujours remise à la prière, mais, du jour où je suis entrée à l’université, j’ai cessé d’aller à l’église et d’étudier la Leçon biblique.
Mes camarades de chambre buvaient et se droguaient. Comme elles ne parlaient que de cela, je baignais constamment dans cette atmosphère. J’ai fini par croire que je devais vivre comme elles pour vraiment m’intégrer à leur groupe. Je me suis mise à boire au point de ne plus pouvoir m’en passer, puis je me suis laissé convaincre de prendre de la drogue.
Je me souviens qu’au cours de cette période mes idées s’embrouillaient, et je n’étais plus sûre de rien. Un soir, alors que j’avais trop bu, il m’est venu très nettement à l’esprit que je n’étais plus moi-même. Sur le moment, cela n’avait rien de réjouissant, et j’ai même eu très peur d’avoir mis le doigt dans un terrible engrenage. J’ai aussitôt regagné ma chambre en courant et pris ma Bible et Science et Santé, qui étaient rangés sous mon lit. Quand mes camarades sont rentrées, elles ont été, bien sûr, à la fois surprises et choquées en découvrant les livres que je lisais. Elles se sont moquées de moi et m’ont critiquée. Je me suis sentie seule, sans la moindre amie au monde. Je n’avais alors plus d’autres ressources que de me tourner vers Dieu. Seul Dieu me permettrait, par Son pouvoir, de surmonter cette épreuve.
J’ai tout de suite appelé une praticienne de la Science Chrétienne. Elle m’a fait part de nombreuses idées à méditer en priant, mais ce dont je me souviens le plus, c’est de notre conversation sur « l’exposé scientifique de l’être » (voir Science et Santé, p. 468). Je n’avais jamais compris à quel point il était important de reconnaître qu’ « il n’y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière ». Je repensais sans cesse à cette première phrase de l’exposé. Lorsque je n’étais pas seule, je la déclarais en criant (mentalement) de toutes mes forces. Seule, je la disais à haute voix, avec fermeté et compréhension. C’était comme si j’avais besoin d’entendre cette affirmation, au-dessus de toutes les pensées mortelles de dépression, d’échec et de tentation, pour ne pas renoncer à lutter.
Au bout de quelques jours, j’ai été saisie de découragement, car je n’allais pas mieux. Mais, bien que rejetée par mes amies, je me suis efforcée sans relâche de connaître la vérité spirituelle de mon être. A l’époque, je ne comprenais pas pourquoi il me fallait passer par une épreuve si humiliante, mais c’est grâce à l’humilité que j’ai enfin réussi à remonter la pente.
Je progressais pas à pas à mesure que je percevais l’exactitude de ce qu’écrit Mary Baker Eddy. J’ai prié sans cesse tous les jours, pendant huit mois, aidée par ma mère et la praticienne. Ma confusion mentale a fini par disparaître.
Je me suis rendu compte de ce qui se passait: la bonté et la pureté qui avaient toujours été dans ma conscience me sont apparues clairement. Maintes pensées nuisibles et dénuées d’amour sont remontées à la surface pour être purifiées. Nous lisons dans Science et Santé: « La purification des sens et du moi est une preuve de progrès. “Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu !” » (p. 324).
Ma foi en Dieu est devenue si forte et si pure que les ténèbres se sont dissipées pour laisser luire la lumière de la Vérité et de l’Amour. J’étais sûre d’avoir un brillant avenir. Je pouvais exprimer l’amour de Dieu envers l’homme et refléter toutes Ses qualités. Sans que cela me pose le moindre problème, il n’était plus question pour moi de consommer de l’alcool ni de prendre de la drogue. J’ai su que j’étais complètement guérie.
Cette guérison m’a apporté une grande force de caractère, et j’ai la certitude que Dieu est présent avec moi, ici même, maintenant, et qu’Il sera toujours avec moi pour me guider. De même qu’un rayon de soleil ne peut être coupé de sa source, je ne peux jamais être séparée de mon mon Père-Mère Dieu.
J’exprime toute ma reconnaissance à Dieu pour Son amour immuable, à ma famille dont le soutien m’a été infiniment précieux, et à la praticienne si dévouée.
    