Quiconque S’en Remet à l’action salutaire de l’Amour divin est à même de prouver que la sollicitude de Dieu est toujours présente. Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science ChrétienneChristian Science (’Kristienn ’saïennce), écrit: « L’Amour divin est notre espérance, notre force et notre bouclier. Nous n’avons rien à craindre lorsque l’Amour est au gouvernail de la pensée, mais nous pouvons jouir de toutes choses sur la terre et dans le ciel. » Écrits divers, p. 113. Pourtant, il nous arrive de rechercher ardemment le secours divin sans en percevoir aucun signe. Quelle en est la raison ? Comment pouvons-nous bénéficier de la protection infaillible de l’Amour sans en avoir la preuve ? Parfois, alors que nous sommes certains d’être guidés par Dieu et que tout semble aller pour le mieux, un fait imprévu laisse penser que nous ne bénéficions plus de Son appui.
Cela m’est arrivé, il y a bien des années, dans des circonstances que je n’oublierai jamais. J’avais terminé mes études universitaires, et tout semblait me sourire. J’avais brillamment réussi ma maîtrise de gestion d’entreprise. J’avais passé avec succès toutes les épreuves du diplôme d’expert-comptable. Un cabinet bien connu d’expertise comptable avait promis de m’engager lorsque j’aurais obtenu mon diplôme. Et, surtout, j’étais fiancé et comptais me marier dès que ma situation serait assurée.
C’est alors que tous mes espoirs se sont effondrés ! Les affaires étaient si mauvaises que mon futur employeur ne pouvait plus m’engager. J’étais anéanti. Mon curriculum intéressait de nombreuses entreprises, mais j’entendais partout la même histoire: les affaires allaient si mal qu’on ne recrutait personne. Sans travail, il n’était pas question que je me marie. L’avenir me semblait sombre. Cela faisait à présent trois mois que je cherchais un emploi, sans avoir rien en vue.
J’ai reconnu avec gratitude que mon intelligence venait de l’Entendement infini qui sait tout.
Un jour, alors que j’étais très abattu, j’ai décidé de me rendre dans une salle de lecture de la Science Chrétienne. J’étais si découragé que j’avais l’impression de ne même plus savoir prier. J’ai alors ouvert au hasard un des volumes reliés du Christian Science Journal. Je suis tombé sur un article qui soulignait l’importance de la gratitude. Peine perdue ! Je n’avais aucune raison de me montrer reconnaissant. Cet article n’était pas pour moi.
J’ai choisi un autre article au hasard. Il parlait aussi de la gratitude. Avec tous mes problèmes, de quoi pouvais-je être reconnaissant ? Je me suis mis à réfléchir. Dieu me communiquait-Il un message de guérison ?
Il m’est apparu peu à peu que j’avais des raisons d’être reconnaissant. J’habitais dans un endroit agréable où je pouvais rester jusqu’à ce que je trouve un emploi. J’avais fait d’excellentes études. J’étais en parfaite santé. Je me suis mis alors à penser à la reconnaissance d’un point de vue spirituel. J’étais heureux d’avoir reçu une éducation scientiste chrétienne. J’ai repensé aux vérités spirituelles que j’avais apprises et aux nombreuses fois où, en me tournant vers Dieu, j’avais bénéficié du secours divin.
J’ai alors réfléchi tout particulièrement à la nature de l’intelligence, qui est un attribut primordial de l’Entendement divin. Elle appartient à Dieu et est reflétée par l’homme. J’ai reconnu avec gratitude que mon intelligence venait de l’Entendement infini qui sait tout. J’ai mieux compris que j’étais ainsi un témoin vivant du fait que l’homme existe pour exprimer les facultés qui appartiennent à Dieu. Cela m’a ouvert de nouveaux horizons. Je me suis rendu compte que Dieu non seulement dispensait l’intelligence à l’homme, mais lui donnait l’occasion de s’en servir de façon constructive. En sortant de la salle de lecture, j’étais transformé. J’avais désormais de bonnes raisons d’être reconnaissant.
Peu de jours après, j’ai trouvé un emploi. J’ai même pu choisir entre deux ou trois offres intéressantes. Mais, quelques semaines après avoir commencé, j’ai reçu une nouvelle proposition qui était si tentante que je n’ai pu la refuser. J’ai été engagé au poste de comptable adjoint, et, lorsque j’ai quitté la société, quinze ans plus tard, j’en étais le vice-président, le trésorier et l’un des actionnaires. Je suis sûr que j’ai agi sous la direction de Dieu en suivant cette carrière.
Pourquoi ai-je dû attendre plusieurs mois avant d’avoir le moindre emploi en vue ? Pourquoi les écluses de l’Amour divin se sont-elles soudain ouvertes ? Qu’est-ce qui avait changé ? Moi-même ! Je dois avouer que, jusqu’à ce que j’entre dans cette salle de lecture, j’avais une très haute opinion de moi-même en pensant à mes brillantes études universitaires. Ma grande erreur était de croire que j’avais réussi grâce à des capacités intellectuelles personnelles. J’avais été incapable de reconnaître un fait fondamental de la Science divine de l’être, savoir que l’homme ne peut rien faire de lui-même. Reflet de Dieu, il agit en accord avec l’Entendement. J’avais besoin d’une forte secousse pour me réveiller. Et je l’ai été ! J’ai enfin mieux compris les faits spirituels.
A l’époque où j’étais sans travail, Dieu ne me refusait pas Ses bienfaits. Il me soutenait et me guidait sans cesse, mais j’avais une pensée trop égocentrique pour m’en apercevoir. Je me suis ensuite rendu compte que les talents et les facultés que j’avais exprimés ne m’appartenaient pas en propre, mais provenaient de Dieu, dont j’étais le reflet. L’Amour divin m’avait préparé à faire profiter les autres des bienfaits que j’avais reçus. Lorsque mes yeux se sont ouverts, j’ai compris que, grâce à mon bagage, j’allais pouvoir apporter ma contribution en ma qualité de reflet de Dieu. J’ai alors reçu des offres d’emploi.
Cette épreuve m’a aussi aidé à mieux saisir le sens de ces paroles de Christ Jésus: « Je ne puis rien faire de moi-même. » Jean 5:30. Le Sauveur comprenait mieux que quiconque la nature spirituelle du lien unissant l’homme à Dieu. Cependant, il ne prétendit jamais posséder des facultés personnelles supérieures. Tout ce qu’il accomplissait, il le faisait pour glorifier Dieu, non pour sa propre gloire. En reconnaissant humblement la présence de Dieu dans tous ses actes, notre Maître sublime ne nous enseignait-il pas quelque chose d’une extrême importance ? L’homme reflète les attributs de Dieu et Son pouvoir. Il n’est pas lui-même un créateur. Mieux nous percevons ce qu’est le reflet de Dieu, l’idée spirituelle conçue par l’Entendement divin, mieux nous nous sentons guidés par Dieu dans les affaires humaines. Nous reconnaissons alors que nos talents nous viennent de notre Père.
Il n’est pas rare de personnaliser ce qu’on croit être ses compétences ou son manque de compétences. Penser que la personnalité humaine comporte certaines aptitudes et certains dons que nous exprimons indépendamment de l’Entendement, c’est encourir les conséquences de cette erreur. En réalité, tous les attributs de notre être véritable nous appartiennent par un phénomène spirituel de réflexion.
Nul n’est jamais privé des bienfaits qui accompagnent les tendres directives de l’Entendement divin. Pourtant, des millions de gens, autour de nous, vivent des situations désespérées. Bien souvent, ils ne savent pas vers qui se tourner. Quiconque est conscient des faits spirituels de l’être peut prouver qu’en ayant sincèrement recours à Dieu, il sera guidé vers la solution de son problème. Pensons à ces paroles du Psalmiste: « Il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de son nom. » Ps. 23:3.
Réfléchissons à la loi de l’offre et de la demande et à ses conséquences pratiques. Si une personne a besoin d’un travail, que doit-elle faire, d’un point de vue spirituel, pour voir que ce besoin est déjà comblé ? Nous sommes trop souvent enclins à nous polariser sur ce que, selon nous, nous devons obtenir. Nous serions bien davantage en harmonie avec Dieu si nous recherchions sincèrement l’occasion de répondre au besoin de quelqu’un d’autre. Nous lisons dans Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy: « Les riches en esprit aident les pauvres, formant une grande fraternité, ayant tous le même Principe, ou Père; et béni est celui qui voit le besoin de son frère et y pourvoit, trouvant son propre bien en cherchant celui d’autrui. » Science et Santé, p. 518.
L’Amour divin est le seul dispensateur de tout ce qui est bon, et il donne en abondance, de façon impartiale.
L’homme, reflet de l’Amour, est véritablement riche en esprit. L’Amour divin est le seul dispensateur de tout ce qui est bon, et il donne en abondance, de façon impartiale. L’Amour comble l’homme de ses bienfaits. N’est-il donc pas spirituellement scientifique, lorsqu’on cherche un emploi, de partir de l’idée qu’on est riche en esprit, riche des attributs spirituels qu’on reflète ? Ne devrait-on pas alors prier sincèrement pour avoir l’occasion d’utiliser ces attributs en répondant aux besoins de ses frères ?
La dernière strophe d’un poème écrit par notre Leader constitue une prière qui ne saurait donner meilleur mobile à celui qui cherche un travail:
Faire un peu de bien, chaque jour,
Aux Tiens, mon Dieu,
L’accomplir en Ton nom, Amour,
C’est là mon vœu !Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 253.
Lorsqu’on est à la recherche d’un emploi, il est souvent utile d’envoyer des curriculum vitae. Mais n’oublions jamais que nos capacités les plus utiles, les plus appréciables et les plus productives ne sont pas inhérentes à la personnalité humaine et ne dépendent d’aucune formation ni d’aucune expérience professionnelle. Elles sont liées à notre individualité spirituelle véritable, aux talents d’origine divine que l’Ame exprime en nous. Se reconnaître de tels talents ouvre des possibilités infinies.
Mary Baker Eddy évoque ces possibilités formidables lorsqu’elle écrit: « Une connaissance de la Science de l’être développe les facultés et les possibilités latentes de l’homme. Elle donne plus d’étendue à l’atmosphère de la pensée, accordant aux mortels l’accès à des domaines plus larges et plus élevés. Elle élève le penseur à son élément natif de pénétration et de perspicacité. » Science et Santé, p. 128.
Par la Science Chrétienne, Dieu nous révèle la façon dont Il gouverne l’homme et l’univers. Ne sous-estimez pas les merveilleuses conséquences de la connaissance que vous avez de la Science divine de l’être. Ne tombez pas dans l’erreur de croire que les facultés et les capacités sont personnalisées dans une identité humaine. Au contraire, reconnaissez et acceptez le fait que tous les attributs qui font partie de notre être proviennent de Dieu. Vous les reflétez. Vous êtes l’expression individualisée de l’Entendement infini, l’expression complète et parfaite de tout ce qui appartient à votre Créateur. Après avoir reconnu ces faits spirituels, assurez-vous de tout faire pour exprimer vos qualités divines.
La Bible nous donne l’assurance suivante: « Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre. » II Cor. 9:8. Ce que Dieu est capable de faire, Il le fait sans faillir. Demandons-nous: « Ai-je confiance dans la volonté et le pouvoir qu’a Dieu d’ajuster tout ce qui doit l’être ? Suis-je prêt à prouver que j’agis en accord avec Lui, sous Sa direction ? Est-ce que je crois sincèrement que Dieu aime l’homme et le soutient totalement en toutes circonstances ? » Si nous répondons par l’affirmative à ce genre de question, nous pourrons laisser s’envoler les craintes et les doutes fondés sur le témoignage des sens, car nous nous en remettrons au fait scientifique que Dieu nous indique le chemin. L’Entendement divin gouverne et dirige l’univers entier, sa création spirituelle, en parfaite harmonie. Nous faisons partie de cette création. Dans la vérité absolue, rien ni personne n’agit indépendamment du gouvernement de l’Entendement. Nous pouvons démontrer ce fait dans notre existence.
Lorsque nos yeux s’ouvriront spirituellement et que nous saurons apprécier ce que nous avons à donner, en notre qualité de reflet de Dieu, nous rencontrerons maintes occasions de répondre aux besoins de notre prochain grâce aux merveilleuses ressources que Dieu nous dispense en abondance.
    