Un rapport de l’Assemblée annuelle de L’Église Mère, qui s’est tenue le 5 juin, a paru dans The Christian Science Journal de juillet et dans Le Héraut de la Science Chrétienne d’août. Il ne restait pas assez de place pour les rapports du Champ qui sont insérés dans le présent numéro. Ces manifestations de progrès des églises filiales du monde entier sont les baromètres de la mission de guérison que poursuit la Science Chrétienne dans le monde d’aujourd’hui.
Que lisons-nous dans notre journal quotidien sur les besoins de notre ville, et comment notre salle de lecture peut-elle y répondre par un message de notre pasteur ? Notre salle de lecture est-elle bien visible et accessible à nos voisins ? Et si nous nous tournions vers le Manuel de l’Église de Mary Baker Eddy pour y trouver la recette des progrès de notre salle de lecture ?
Pendant la demi-heure qui suit, nous allons découvrir comment les églises filiales ont cherché des réponses à ce genre de question. Nous allons nous entretenir par téléphone avec des membres de différents pays, et nous commencerons par Mme Marta Greenwood.
bibliothécaire de la salle de lecture de Première Église du Christ, Scientiste, Walton et Weybridge, Angleterre
Marta: Je suis venue à la Science Chrétienne il y a cinq ans. Cela faisait des années et des années que je cherchais la Science Chrétienne. J’en ai entendu parler pendant une grave maladie. J’étais sortie de l’hôpital au bout de cinq semaines de traitement et je me promettais bien de ne jamais y retourner. J’étais décidée à chercher une méthode différente. Je cherchais vraiment et, quand j’ai trouvé Science et Santé de Mary Baker Eddy, je l’étudiais parfois neuf heures par jour. C’était merveilleux, et je ne voulais rien connaître d’autre. C’était comme si l’on m’avait enfin donné la clé de la Bible, et je n’arrêtais pas de lire. En trois mois, j’étais complètement guérie. Et je me suis promise de faire tout ce que je pourrais pour aider mes semblables à trouver Science et Santé afin de le lire. Si les gens savaient ce que ce livre peut faire pour eux, ils le voudraient tous !
: Comment êtes-vous donc passée des idées aux actes ? Parlez-nous de vos débuts de bibliothécaire, de vos premiers jours à la salle de lecture.
Marta: Quand je suis arrivée à la salle de lecture, j’ai vu qu’il fallait ouvrir les fenêtres et les portes, et laisser entrer la lumière pour faire part de la vérité et faire savoir aux gens que nous étions là pour les aider. La première pensée qui m’est venue a été d’atteindre les gens de la localité: c’était là la raison d’être de la salle de lecture. Et la voie s’est ouverte. Nous avons consulté les journaux locaux pour nous sensibiliser aux besoins de la localité. Nous avons monté une vitrine pour répondre à ces besoins. Et nous avons prié pour la localité pendant toute une semaine. En nous sensibilisant aux besoins de la localité, nous avons fait des progrès et les gens sont venus graduellement, cela n’arrêtait pas, nous étions très occupés.
Chet: Comment vous êtes-vous préparés à recevoir cet afflux de visiteurs ?
Marta: Nous avons décidé de gérer la salle de lecture comme une entreprise, c’était l’entreprise de Dieu, et nous y avons mis tout notre cœur. Cela profiterait à l’église, cela profiterait au public, cela nous profiterait à nous aussi et cela bénirait L’Église Mère et tout le monde. Tout a changé. L’atmosphère était différente, la pensée était différente. Nous nous attendions à recevoir beaucoup de clients, des gens qui venaient s’informer, des gens qui ne connaissaient pas la Science Chrétienne. Des personnes rentraient en disant qu’elles ne se sentaient pas bien et elles ressortaient, guéries. Et nous avons commencé à faire des bénéfices. Nos ventes nous ont permis de verser des sommes à notre église filiale.
Chet: Pourriez-vous nous parler de votre devanture?
Marta: Science et Santé a été notre élément principal. La toute première vitrine que nous avons faite quand j’étais bibliothécaire était une grande vitrine avec une énorme affiche qui disait: « Ce livre va transformer votre vie. » Elle attirait l’œil et tout le monde la remarquait. Depuis, nous avons reçu des tas de gens, de parfaits inconnus qui sont venus emprunter ou acheter Science et Santé.
A mesure que l’intérêt grandissait parmi le public, le personnel de la salle de lecture s’est aussi mis à lire Science et Santé davantage. Cette activité a beaucoup apporté à toute l’église. Nous avons continué avec beaucoup d’amour. Nous avons toujours Science et Santé dans la vitrine, tout le temps, et surtout la nouvelle édition commerciale, nous en avons vendu des tas dans notre localité. Elle plaît beaucoup, c’est formidable de voir comment les gens s’y intéressent, et il y a eu quantité de guérisons dans la localité. Des gens qui ne connaissaient pas du tout la Science Chrétienne sont venus aux services et ont amené leurs enfants à l’école du dimanche.
bibliothécaire de la salle de lecture de Première Église du Christ, Scientiste, Redcliffe, Australie
David: C’est sans doute en novembre 1987 que notre église filiale a fait le plus grand pas en avant. Nous sommes alors devenus Première Église du Christ, Scientiste, Redcliffe, après avoir été une Société pendant plus de trente-cinq ans. Quelques années auparavant, nous avions installé une petite salle de lecture dans le hall de l’annexe de notre église. Après être devenu une église, nous avons abandonné tout conservatisme et accepté l’idée de changement.
Nous avons fait le deuxième grand pas en avant, en mars 1990, lorsque notre comité des conférences a loué un magasin pendant une semaine, dans un centre commercial. Il était ouvert tous les jours, avec de belles vitrines et des périodiques et autres publications de la Science Chrétienne en grande quantité. Des vidéocassettes passaient continuellement sur deux écrans de télévision. La plupart des gens avec lesquels nous nous sommes entretenus n’avaient jamais entendu parler ni de la Science Chrétienne, ni de Science et Santé, ni de Mary Baker Eddy. Ils ne connaissaient même pas l’existence de notre église, qui a été fondée il y a quarante ans !
Il nous a alors paru évident qu’il fallait ouvrir une salle de lecture où les gens pourraient facilement se rendre, six jours par semaine. Nous pensions très sérieusement à acquérir un nouvel édifice pour notre église, mais nos membres, à l’unanimité, ont convenu qu’une salle de lecture accessible au public répondrait davantage aux besoins de la localité.
Nous avons ouvert notre salle de lecture en août 1990, dans l’une des rues les plus commerçantes de notre quartier. Je dois dire ici que notre salle de lecture a été conçue, dès le départ, comme une librairie. Il est indiqué sur la vitrine, en gros caractères, que la salle de lecture est une librairie et une bibliothèque. Et lorsqu’on fait coulisser la grande porte vitrée, le tiers de la façade s’ouvre. Les visiteurs venant de la galerie marchande peuvent donc entrer directement, et ils se sentent les bienvenus.
Il est très important que l’église serve la localité. Et je sais que, dans notre filiale, cela a soulevé un enthousiasme inouï parmi nos membres qui se sont engagés à parler de la Science Chrétienne, et notamment à faire connaître Science et Santé à leurs amis, aux membres de leur famille, à leurs voisins et connaissances.
Nous exposons Science et Santé de façon permanente, dans un décor attrayant qui se compose, entre autres, de diverses traductions du livre, et qui est installé le long du mur de l’entrée. Ce décor est visible de l’extérieur et amène souvent les passants à entrer pour poser des questions, emprunter ou acheter le livre d’étude. Les bibliothécaires présentent le livre d’étude aux visiteurs dès qu’ils en ont l’occasion. Il en résulte que Science et Santé est emprunté et vendu beaucoup plus souvent.
Nous pensons beaucoup à l’ordre que Christ Jésus a donné à tous ses disciples fidèles: « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. » Marc 16:15. ALLEZ par tout le monde ! Il est merveilleux de voir que Christ Jésus n’a pas ordonné à ses disciples d’attendre que le monde vienne à eux.
bibliothécaire de la salle de lecture de Première Église du Christ, Scientiste, Toronto, Canada
Ruth: Comme dans toutes les salles de lecture, nous recevons quantité de visiteurs qui ne connaissent pas la Science Chrétienne ni la salle de lecture. En leur parlant de notre église et de ses activités, je leur fais connaître le pasteur. Il m’est donc venu à l’esprit que je suis l’adjointe du pasteur. Cette idée représente en quelque sorte une guérison pour moi.
Avant de travailler à la salle de lecture, j’étais garde-malade de la Science Chrétienne, et j’avais l’habitude de travailler avec des citations de la Bible et de Science et Santé. J’énonçais la vérité à des Scientistes Chrétiens. Quand je suis devenue bibliothécaire à la salle de lecture, des gens qui ne connaissaient pas la Science Chrétienne entraient soudain, et je me trouvais intimidée parce que je n’étais pas toujours sûre de connaître la citation ou les paroles qui répondraient à leurs questions. C’était comme si j’étais personnellement responsable, et j’avais peur de ne pas connaître assez bien les livres. Et puis, j’ai pensé: « Mais, attends un peu, Dieu connaît la réponse, non? » Et alors, je m’apercevais que je pouvais ouvrir la Bible ou Science et Santé et je tombais sur la bonne réponse. C’est ce qui est merveilleux avec le pasteur, et c’est pourquoi je n’ai plus peur quand je vois quelqu’un franchir le seuil.
J’en suis venue à comprendre que l’amour que la plupart des gens cherchent chez une personne se trouve dans le pasteur. L’amour du pasteur est là au milieu de la nuit ou chaque fois que nous en avons besoin. Aussi, quand les gens cherchent quelque chose, je leur dis: « C’est là, tout de suite — l’amour du pasteur est ici avec vous. »
bibliothécaire de la salle de lecture commune de Seattle, Washington
Joan: Nous étions installés dans un sous-sol depuis dix ans. La salle de lecture était très bien équipée, les bibliothécaires étaient formidables, mais nous n’étions pas bien situés.
Dans le Manuel de L’Église Mère, sous le titre « Salles de lecture », Mary Baker Eddy stipule que, si deux ou plusieurs églises s’unissent pour avoir une salle de lecture, celle-ci doit être bien située. Voir Manuel, Art. XXI, sect. 1. Pour être bien situés, il nous fallait d’abord l’être sur le plan mental, voir que la salle de lecture est essentielle et que Dieu veut que nous soyons bien visibles.
Nous avons décidé d’inviter tous les bibliothécaires de Seattle et de sa banlieue à une réunion où seraient examinés les articles du Manuel consacrés aux salles de lecture. Nous leur avons demandé d’apporter leur Manuel et d’imaginer qu’il venait de paraître, qu’ils n’avaient encore jamais vu de salle de lecture et qu’il leur fallait en créer une à partir de ce qu’ils comprenaient en lisant le Manuel. Nous nous sommes donc réunis pour parler de ce que dit vraiment Mary Baker Eddy, et nous avons constaté que l’activité principale consistait à vendre et à exposer. Tout d’abord, elle mentionne Science et Santé, puis ses autres œuvres et enfin les ouvrages qui sont vendus ou publiés par La Société d’Édition de la Science Chrétienne.Ibid., Art. XXI, sect. 3. Nous avons remarqué qu’elle ne mentionne ni salles d’étude ni silence, mais elle ne dit pas non plus qu’on ne peut pas avoir de salles d’étude.
Chet: Que s’est-il passé après la réunion?
Joan: Nous avons cherché des locaux, et nous en avons trouvé au cœur de Seattle.
Chet: En ce qui concerne l’aménagement de ce nouveau local, comment saviez-vous ce qui attirerait les passants?
Joan: L’un de nos architectes nous a affirmé que nous ne devions pas nous attendre à ce qu’un architecte dessine la salle de lecture qui nous conviendrait parfaitement. Il nous fallait réfléchir à ce que nous voulions présenter à la localité, aux services que nous voulions lui proposer. Nous avons donc décidé d’aller voir ce qui se passait dans les bibliothèques et les librairies. Nous savons que Le Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne est chargé de s’assurer que les périodiques « marchent de pair avec le temps ». Or, la salle de lecture est le débouché pour ces périodiques. Nous avons donc pensé qu’il nous fallait marcher de pair avec le temps et voir ce qui se faisait dans la localité. Dans la plupart des bibliothèques et des librairies que nous avons visitées, on entend de la musique, le bruit des ordinateurs et de la caisse enregistreuse, la sonnerie du téléphone, des conversations, et tout cela est très normal. Nous avons donc décidé d’introduire cet aspect normal dans notre salle de lecture.
Chet: Il semble que vous ayez tous travaillé vraiment très dur, dès le début, afin que cette salle de lecture soit visible, accueillante et accessible au public. Pourriez-vous nous expliquer comment vous avez informé la localité de l’existence de la salle de lecture ?
Joan: Nous avions un comité pour la journée porte ouverte, et nous avons pensé qu’il serait très amusant d’avoir une semaine porte ouverte. Nous avons donc décidé d’avoir un événement spécial chaque jour: un petit-déjeuner offert par le correspondant du Christian Science Monitor de Seattle, une conférence sur la Science Chrétienne le jour national de prière, une séance de lecture de poèmes tirés de la section « Home Forum » du Christian Science Monitor accompagnée de musique, des histoires bibliques racontées aux enfants par d’anciennes actrices Scientistes Chrétiennes. Nous avons également organisé une présentation de diapositives avec un reporter photographe du Monitor qui revenait de Turquie et de Grèce. Nous avons eu un atelier destiné à montrer aux gens comment se servir de Concord [programme informatique permettant d’étudier la Bible et les œuvres de Mary Baker Eddy].
Chet: A la suite de cette semaine porte ouverte, qui s’est tenue l’an dernier, avez-vous maintenu cet esprit d’ouverture ?
Joan: Nous n’avions pas le choix! Nous avons écrit deux articles pour un bulletin local, un sur Science et Santé et un sur Mary Baker Eddy et la Bible. Ce mois-ci, notre salle de lecture rend hommage au Monitor, et nous avons donc placé une annonce pour le Monitor dans le bulletin.
membre de l’Église, anime un stand parrainé par l’Éditeur des œuvres de Mary Baker Eddy, au congrès de l’Association des libraires américains, à Chicago
Shirley: Cette année, le congrès revêt un caractère spécial. Non seulement il y a toute une section consacrée aux livres sur la religion et la spiritualité, mais si l’on visite les stands des grands éditeurs, on y remarque un grand nombre de livres ayant un rapport avec la spiritualité. L’accent est tout particulièrement mis sur ces ouvrages par les participants du congrès.
Chet: Le stand de l’Éditeur et Science et Santé ont-ils du succès ?
Shirley: Oui, beaucoup ! Les animateurs du stand sont très occupés depuis quelques jours: ils s’entretiennent de Science et Santé avec de nombreux visiteurs. Ce qui est formidable, c'est que les gens commencent à découvrir l’existence de Science et Santé. Un grand nombre d’entre eux ont vu les annonces publicitaires parues dans tous les États-Unis, et ils désirent s’informer et l’avoir en stock dans leur magasin.
Chet: Selon vous, à quoi est réellement dû l’intérêt que suscite Science et Santé?
Shirley: Mary Baker Eddy elle-même nous donne la réponse. Elle écrit: « Je suis l’auteur du livre d’étude de la Science Chrétienne, “Science et Santé avec la Clef des Écritures”; ce livre est beaucoup demandé, et cette demande augmente de manière constante. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 305. Elle a établi un rapport entre la demande que suscite Science et Santé et le fait qu’elle en soit l’auteur, parce qu’elle se percevait comme « un scribe recevant des ordres » Voir Écrits divers, p. 31-1.. Elle savait que le message de Science et Santé provenait d’un pouvoir divin, de même que le désir de connaître ce message.
J’aime penser à la façon dont Mary Baker Eddy interprète la parabole de la femme qui met du levain dans trois mesures de farine. Elle écrit dans Science et Santé: « Les siècle s’écoulent, mais ce levain de la Vérité est toujours à l’œuvre. » Science et Santé, p. 118.
Il est très réconfortant de constater que l’intérêt sincère et les réflexions profondes que suscite Science et Santé sont la preuve de l’existence d’une influence spirituelle. Mieux nous comprenons la nature de cette influence spirituelle, plus nous avons envie d’y contribuer dès maintenant.
Chet: A votre avis, quel message est ainsi envoyé aux salles de lecture de la Science Chrétienne, en 1995 ?
Shirley: Le monde vous recherche ! Il ne fait aucun doute qu’on recherche aujourd’hui les livres et les idées dans lesquels les salles de lecture de la Science Chrétienne se spécialisent depuis toujours. Je pense que l’intérêt grandissant du public pour les livres proposant des solutions spirituelles entraîne un intérêt grandissant pour les librairies qui les vendent. Par conséquent, la question que devraient se poser les salles de lecture de la Science Chrétienne n’est pas « Le public veut-il ce que nous avons à offrir ? », mais « Sommes-nous prêts à répondre à l’intérêt témoigné par le public, comment l’informer de notre existence ? »
Chet: Il y a aussi un aspect des salles de lecture que les gens recherchent. Les salles de lecture se spécialisent non seulement dans la vente de livres sur la guérison, mais aussi dans la guérison elle-même. Ce n’est un endroit où l’on vient simplement pour prier, c’est un endroit où le bibliothécaire prie pour soutenir et bénir la localité.
Shirley: Tout à fait. Au cours des dernières semaines, je me suis entretenue avec plusieurs personnes de la guérison spirituelle, et il m’a semblé très naturel de les envoyer dans une salle de lecture. Et ce qu’elles y ont trouvé leur a beaucoup plu: un lieu où l’on soutient leur recherche de la vérité, où elles ne se sentent ni jugées ni sous pression. Je sais qu’elles sont reconnaissantes d’avoir trouvé la salle de lecture, et je ne peux pas m’empêcher de penser à tous ceux qui, dans chaque localité, recherchent ce que peuvent leur apporter les salles de lecture. Il nous faut reconnaître la valeur de ce que nous possédons, la valeur de la vision qu’avait Mary Baker Eddy pour les salles de lecture, et nous engager sans réserve à rendre nos salles de lecture visibles et accessibles au public, tout comme nous rendons Science et Santé visible et accessible, ici même, à l’Association des libraires américains.
    