Lorsque Mon Premier mari a brusquement quitté ce monde en me laissant seule avec nos trois filles encore toutes petites, je me suis rendu compte que je devais réagir si nous voulions survivre. J’appréciais beaucoup l’éducation Scientiste Chrétienne que j’avais reçue, mais je n’avais jusqu’alors ni pratiqué ni étudié la Science Chrétienne de manière suivie.
Les enfants ont eu de nombreuses guérisons rapides, et Dieu a été notre guide constant. J’ai pu suivre le cours de Science Chrétienne, ce qui a certes béni toute la famille.
La guérison suivante marque une étape importante dans ma croissance spirituelle. Il y a quelques années, j’ai été saisie de violents accès d’angoisse. J’étais si perturbée que je ne me sentais en sécurité qu’à l’église. Comme nous n’avons des services que le mercredi et le dimanche, je nageais dans la confusion tout le reste de la semaine. Une praticienne de la Science Chrétienne, infiniment dévouée, était toujours disponible aux heures les plus sombres. Je l’appelais parfois de mon travail, en proie à une telle peur que j’essayais de m’enfoncer dans un coin pour me protéger. J’avais aussi, par moments, des pensées de suicide.
Un jour, dans un de ces moments de panique qui m’empêchaient de penser clairement, j’ai appelé la praticienne. Je suis parvenue à maîtriser ma voix, mais elle a fini par comprendre que j’avais très peur. Elle m’a appelée par mon prénom et m’a demandé: « De quoi avez-vous peur ? » Je ne savais pas. Elle a répété sa question, jusqu’à ce que je balbutie: « de perdre la vie ! » Nous avons prié ensemble, et ensuite, la violence et la fréquence des accès ont diminué.
Peu après cet entretien, je me suis rendue à la réunion de l’association Scientiste Chrétienne de mon professeur dans un autre État. J’étais en avion, et les conditions météorologiques étaient plutôt mauvaises. J’ai été alors de nouveau envahie par un sentiment d’impuissance profonde. Je pense que, si je n’avais pas été attachée à mon siège, j’aurais peut-être bien suivi l’instinct qui me poussait à me lever et à courir. Mais je me suis demandée jusqu’où je pourrais courir dans l’avion. Alors que je me tournais vers Dieu en prière, j’ai perçu cet ordre: « Lis ! »
J’ai sorti de mon sac à main une feuille de papier sur laquelle j’avais, peu auparavant, dactylographié un paragraphe de Science et Santé de Mary Baker Eddy. C’était ce merveilleux passage, de la page 495, qui dit: « Lorsque l’illusion de la maladie ou du péché vous tente, attachez-vous fermement à Dieu et à Son idée. Que rien hormis Sa ressemblance ne demeure dans votre pensée. Que ni la crainte ni le doute n’obscurcissent votre sens lumineux et votre calme confiance que la récognition de la vie harmonieuse — comme l’est éternellement la Vie — peut détruire tout sens douloureux de ce qui n’est pas la Vie ou toute croyance en ce qu’elle n’est pas. Que la Science Chrétienne, au lieu du sens corporel, soutienne votre compréhension de l’être, et cette compréhension substituera la Vérité à l’erreur, remplacera la mortalité par l’immortalité, et réduira au silence la discordance par l’harmonie. »
Je me suis rendu compte que ma confiance s’ancrait dans ma certitude que la Science Chrétienne guérit. J’avais confiance, car la Science Chrétienne m’avait appris que je ne faisais qu’un avec Dieu. J’ai pensé: « Même s’il te faut mille ans pour le prouver, tu sais que rien ne peut changer le fait que ton être est un avec Dieu, qui est à jamais ton Père-Mère. » Et, bien entendu, je disposais de mille ans (au moins) ! Puisque Dieu était ma Vie, je n’avais pas de vie à perdre !
Il m’est difficile d’exprimer l’exultation que j’ai ressentie à ce moment-là. C’était comme si les anges de Dieu chantaient à mon intention. Jusqu’à l’atterrissage, je n’ai été consciente que d’un profond sentiment de paix et de sécurité, sentiment que je n’avais plus éprouvé depuis longtemps.
Quelques semaines plus tard, je roulais, seule dans ma voiture, et j’avais allumé la radio. Je n’écoutais pas particulièrement l’émission mais, en ralentissant, j’ai entendu une conversation entre deux psychiatres, et l’un d’eux décrivait les symptômes mêmes que j’avais éprouvés. Il nomma cette maladie agoraphobie et dit qu’on la pensait due à un grave traumatisme. En entendant cela, je me suis écriée: « L’homme créé par Dieu ne peut souffrir d’aucun traumatisme ! » J’ai eu l’impression qu’un lourd manteau tombait tout à coup de mes épaules, et ce fut la fin du problème. Plusieurs années se sont écoulées depuis cette guérison, et il n’est resté aucune trace de ces symptômes.
J’ai le profond désir d’aider d’autres personnes à prendre conscience, elles aussi, du lien qui les unit à Dieu. Dans ce but, je sers mon église filiale comme aumônier du comité qui organise des services religieux dans les prisons et dans d’autres institutions de notre État.
Corona del Mar (Californie)
U.S.A.