Lorsqu'on A Senti le pouvoir de Dieu éliminer le péché et la maladie, on est tout disposé à s'en remettre aux lois divines révélées par la Science Chrétienne pour guérir de ses maux et résoudre ses problèmes. Mais il est normal d'être préoccupé si la guérison tarde. On cherche à savoir que faire de plus pour se rétablir et retrouver l'harmonie.
Il est parfois nécessaire de méditer cette déclaration de Christ Jésus: « L'œil est la lampe du corps. Si ton œil est en bon état, tout ton corps sera éclairé. » Matth. 6:22. J'y vois la promesse d'une guérison complète.
Jésus ne faisait pas allusion à l'organe matériel qu'on nomme œil. Il voulait parler de la perception. C'est l'Entendement, non la matière, qui perçoit et comprend. Dieu est l'Entendement. Il n'existe qu'un seul Dieu, et il n'y a donc qu'un seul Entendement, qui possède la compréhension et la communique. Dieu est lumière, Il demeure dans la lumière et Il dispense la lumière. L'illumination de la Vérité, de la Vie et de l'Amour révèle la perfection de l'être.
La condition énoncée par Jésus renvoie au Premier Commandement. En effet, pour que notre œil soit « en bon état », nous ne devons pas avoir de pouvoir, d'intelligence, de substance ni de vie qui ne viennent de Dieu, l'Esprit. Nous voyons en Dieu la seule origine possible de la vérité. Nous laissons Dieu nous révéler la nature de la Vie, de l'Entendement et de l'homme. La Science nous apprend que l'homme est l'expression de Dieu. Il est la ressemblance de Dieu.
La seconde partie de la déclaration de Jésus est aussi fort instructive: « Mais si ton œil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. » Matth. 6:23. Lorsque notre perception se fonde sur le témoignage des sens matériels, elle est fausse. Pour les sens matériels, Dieu est lointain, indifférent, impuissant ou inexistant, et l'homme est un mortel qui vit et meurt dans la matière. Le témoignage du sens matériel ne peut être véridique, car ce sens est incapable de connaître la Vérité, l'Esprit. Ce faux sens est sans fondement, il est dans l'obscurité; il exclut le sens véritable, la lumière de la Vie, et donc, il est le mal.
Pour garder notre œil en bon état, nous devons faire taire le sens matériel. N'accordons aucune place dans nos pensées au témoignage erroné et ne lui reconnaissons aucune réalité. Attachons-nous à Dieu et à Son idée. Prenons la Bible pour guide, et que tout ce qui est vrai, honorable, juste, pur, aimable et bon demeure l'objet de nos pensées (voir Phil. 4:8). Que nos mobiles, nos affections et nos buts soient nobles et saints. Soyons humbles et désintéressés. Dans la mesure où nos pensées et notre vie se spiritualisent, nous comprenons mieux la Vérité. Nous percevons que l'homme est un avec Dieu, le bien.
Pour le sens matériel, ou entendement mortel, l'homme est mortel et existe en dehors de Dieu. Les mortels croient possible d'entrevoir la lumière et l'espoir inspirés par l'Amour, pour être accablés de souffrance, de crainte et de doute l'instant d'après. Beaucoup croient que l'homme créé par Dieu est un mortel qui, pour quelque raison, s'est détaché de Dieu et doit à présent s'efforcer de Le retrouver. Cette croyance est erronée. Un mortel n'est pas l'homme, la ressemblance de Dieu. Il est la contrefaçon de l'homme.
L'homme n'est pas une entité matérielle qui existe à une certaine distance de Dieu, gravite autour de Lui et s'expose tantôt à la lumière, tantôt aux ténèbres selon son orientation (comme la terre qui gravite autour du soleil). Il n'a pas besoin de retrouver Dieu. Il est un avec Dieu. Lorsque nous demeurons dans la lumière pure de la Vérité en comprenant que Dieu est Tout et qu'il n'y en a pas d'autre, nous savons que l'homme n'est jamais mortel ni matériel. Il est de la race de l'Esprit. Il n'a pas d'autre Vie ni d'autre Entendement que Dieu. Il n'est pas celui qui reçoit la lumière, l'objet de l'amour de Dieu, il est lui-même la manifestation de Dieu, la manifestation de l'Esprit, qui est la lumière. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy révèle la véritable nature de l'homme en ces termes: « L'homme est l'idée de l'Esprit; il reflète la présence béatifique, inondant l'univers de lumière. » Science et Santé, p. 266.
Les ténèbres n'ont ni présence ni pouvoir réels; elles ne sont que l'absence de lumière, et c'est pourquoi le péché, ou le mal, n'est que l'absence hypothétique de Dieu, le bien infini. Puisque Dieu est Tout, le mal est une illusion, un mensonge. Dans la Bible, le mot ténèbres a un sens figuré: les ténèbres représentent les croyances mortelles, le péché, la haine, la cupidité, la luxure, la malhonnêteté, l'attachement aux biens de ce monde et l'impureté. Par sa métaphore, Jésus voulait sans doute dire que si la perception est erronée, le corps est plongé dans les ténèbres. Le mal est le rêve de la mortalité. Le mal se punit lui-même, car il s'exclut de la vérité, de la bonté, de la santé et de l'harmonie. La loi de Dieu est à l'œuvre pour nous réveiller du rêve mortel d'une vie séparée de Dieu. Sa Science expose le caractère erroné de la croyance mortelle au mal.
Grâce à la lumière du Christ, l'idée spirituelle de Dieu, nous percevons la Vérité, la santé, l'harmonie et la Vie.
Si nous devions nous déplacer dans une maison inconnue plongée dans l'obscurité totale, nous pourrions nous faire mal en heurtant un meuble. Ce ne serait pas à cause du propriétaire de la demeure mais de l'impossibilité de discerner le moindre objet dans l'obscurité. Nous nous efforcerions de trouver l'interrupteur et, grâce à la lumière, nous verrions la place de chaque chose et pourrions enfin nous déplacer sans encombre. Seule notre méconnaissance des lieux — notre ignorance — aurait causé notre souffrance.
Le sens matériel se trompe. Il souffre parce qu'il ne perçoit pas ce qui est réel, savoir l'omnipotence et l'omniprésence de Dieu. Ne pas voir la présence, le pouvoir et la vérité de Dieu, le bien, c'est s'exposer aux erreurs que sont la maladie, le péché, la douleur et la mort. Grâce à la lumière du Christ, l'idée spirituelle de Dieu, nous percevons la Vérité, la santé, l'harmonie et la Vie.
Science et Santé propose une règle permettant d'être réceptif à l'illumination spirituelle: « Lorsque l'illusion de la maladie ou du péché vous tente, attachez-vous fermement à Dieu et à Son idée. Que rien hormis Sa ressemblance ne demeure dans votre pensée. » Lorsque nous gardons notre œil — notre perception spirituelle — en bon état, la guérison se produit. Le paragraphe se termine ainsi: « Que la Science Chrétienne, au lieu du sens corporel, soutienne votre compréhension de l'être, et cette compréhension substituera la Vérité à l'erreur, remplacera la mortalité par l'immortalité, et réduira au silence la discordance par l'harmonie. » Ibid., p. 495.
Il y a quelques années, j'ai souffert d'une sérieux rhume. Tout en priant pour me guérir, je ne cessais de penser à la maladie et à mon état. Je guettais aussi des signes indiquant la régression du mal, mais j'allais de pire en pire. Au bout d'un jour, je me suis demandée pourquoi je n'étais pas rétablie. La Science Chrétienne m'avait toujours guérie rapidement jusque-là, alors pourquoi en allait-il autrement cette fois-ci ? Et puis, j'ai compris que le fait d'accepter le témoignage des sens matériels ne pouvait produire la guérison. Si l'on pense à la maladie, en s'interrogeant sur son évolution et en espérant que les prières en arrêteront le cours, cela ne peut entraîner la guérison. Penser à l'état physique favorise la maladie. Ce sont là les ténèbres mentales qui empêchent la lumière du Christ de guérir la pensée et le corps.
Lorsque nous nous détournons du sens matériel pour recourir à Dieu, la lumière du Christ illumine notre pensée et ne laisse aucune place pour la maladie.
Lorsque nous nous détournons du sens matériel pour recourir à Dieu, la lumière du Christ illumine notre pensée et ne laisse aucune place pour la maladie. Il n'est nullement nécessaire de remplir certaines conditions matérielles pour que la guérison survienne. La santé est déjà là. Le Christ, la Vérité, détruit l'erreur et révèle la santé dont Dieu a doté l'homme.
Je savais qu'en m'attachant à Dieu et à Son idée, ce rhume disparaîtrait. Ma pensée et mon corps seraient dans la lumière de la Vérité et non dans les ténèbres de la souffrance physique et de la maladie. Puisque la maladie était irréelle, que c'était un mensonge au sujet de la Vie, je n'avais pas à passer par différentes étapes avant de me rétablir. La maladie pouvait disparaître aussi vite qu'un rêve dont on se réveille. La guérison ne doit rien à l'action de l'entendement humain. Ce n'est pas un processus de la pensée mortelle. L'Entendement divin est à l'origine de la santé et de l'harmonie. La guérison survient lorsque l'humain cède au divin, lorsque nous nous dépouillons des croyances mortelles, comme nous le demande la Bible, pour avoir ces sentiments qui étaient en Christ Jésus.
L'humain ne veut pas toujours céder à Dieu, la Vérité. Je devais faire un effort pour me détourner du sens matériel de maladie et ne penser qu'à Dieu et Son idée. Pendant près d'une heure, j'ai argumenté spirituellement. J'ai nié toute vérité au témoignage des sens physiques, qui étaient incapables de connaître Dieu, la Vérité. Je n'étais pas tenue d'honorer, de craindre ni d'accepter leur faux témoignage. J'ai nié la maladie, car Dieu, le bien, ne l'avait jamais créée. J'ai affirmé la présence et le pouvoir de Dieu ainsi que Sa volonté de guérir l'humanité. J'ai affirmé aussi que j'étais, en réalité, la ressemblance de Dieu et, par conséquent, toujours en bonne santé. J'ai affirmé que le Christ me donnait, et donnait à chacun, la lumière qui révèle la vérité. Ces arguments en faveur de la vérité spirituelle fixent la pensée sur Dieu, écartent doutes et craintes, et reconnaissent la réalité. J'ai continué de m'attacher aux faits spirituels de l'être jusqu'à ce que la lumière du Christ illumine ma pensée. La maladie s'est alors évanouie. J'avais pris conscience de la Vérité.
Nous ne gardons pas toujours notre œil en bon état. La pensée passe de l'erreur à la Vérité de façon progressive. Cette transition exige de la persévérance. Mary Baker Eddy nous enjoint de ne pas perdre de vue le but élevé afin de l'atteindre plus rapidement. Voir Ibid., p. 426:5–9. Elle écrit aussi: « Quand nous marchons, c'est l'œil qui nous guide. Nous regardons devant nous, et si nous sommes sages, nous portons nos regards au-delà d'un simple pas sur le chemin du progrès spirituel. » Voir Ibid., p. 429.
La perception spirituelle de la Vérité est un phare qui brille dans la nuit de l'ignorance pour nous guider au port. Nous discernons mieux le chemin à suivre, celui du Christ. La guérison cesse de s'esquiver. La lumière nous révèle la présence de la santé et de l'harmonie.
La guérison survient lorsque l'humain cède au divin, lorsque nous nous dépouillons des croyances mortelles, comme nous le demande la Bible, pour avoir ces sentiments qui étaient en Christ Jésus.
Parvenus à un certain stade, nous comprendrons que nous existons au centre de la lumière et qu'il n'y a pas de ténèbres, pas de nuit. Nous serons totalement conscients de ne pas être à un moment dans la lumière de Dieu, pour nous retrouver dans les ténèbres l'instant d'après et implorer le secours divin. Dieu et l'homme coexistent. L'homme n'est pas Dieu, mais il est toujours un avec Dieu, un avec la lumière, la santé, l'harmonie.
    