Il Y A cinq ans, j’ai eu une guérison qui m’a donné la preuve de la sollicitude de Dieu. Cela s’est passé à la naissance de mon deuxième enfant.
Il me faut tout d’abord préciser que, lors de ma première grossesse, j’avais appris que la prière pour un accouchement implique bien plus que la guérison des maux physiques. Avant cette première naissance, j’étais assez naïve pour ne pas connaître les prétentions matérielles agressives attribuées aux contractions et à l’accouchement. Je savais désormais qu’afin de confier mon bien-être à Dieu, je devais me tenir prête à éliminer, grâce à la prière, les suggestions selon lesquelles nous sommes parfois impuissants face à certaines situations et à certains états physiques, comme si Dieu était trop loin pour nous aider.
Aussi, lorsque je me suis aperçue que j’étais de nouveau enceinte, j’ai décidé de prier avec ferveur sans attendre. Je me suis lancée avec enthousiasme dans une étude spirituelle qui n’avait rien de contraignant. Au cours des premiers mois j’étudiais chaque soir, car je devais surmonter des problèmes de nausée. Une citation m’a particulièrement aidée: « Rien de ce qui est évident aux sens matériels ne peut m’empêcher de voir la preuve scientifique que Dieu, le bien, est suprême » (Écrits divers de Mary Baker Eddy, p. 277). J’ai ainsi mieux compris la portée pratique du commandement: « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. »
Réfléchissant à l’omniprésence de Dieu, à Son omnipotence et à Sa bonté, j’ai compris que toute maladie ou tout problème physique n’a aucun fondement réel. J’ai aussi pris conscience du fait que j’étais engagée dans un saint travail, consistant à témoigner de l’apparition de l’idée spirituelle de Dieu, conçue et engendrée par Lui. J’ai pu saisir qu’en sa qualité d’enfant de Dieu, aucune femme n’était maudite, contrairement à Ève, condamnée dans l’allégorie de la Genèse à enfanter dans la souffrance; en réalité, nous étions bénies comme Marie, qui perçut l’être spirituel de l’homme avant de donner naissance à Jésus. Ces réflexions m’apportaient toujours un soulagement.
Il était indispensable de détruire de façon spécifique la croyance à la crainte — la crainte de la douleur et, ce qui était plus urgent dans mon cas, la crainte d’être incapable de prier au moment de l’accouchement. Là encore, la Bible et les écrits de Mary Baker Eddy m’ont fourni des réponses. On lit dans la Seconde épître à Timothée: « Car ce n’est pas un esprit de crainte que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse » (1:7; d’après la version King James). Et dans Pulpit and Press, Mary Baker Eddy déclare: « Sachez, par conséquent, que vous possédez le pouvoir absolu de penser et d’agir de façon correcte, et que rien ne saurait vous déposséder de cet héritage et empiéter sur l’Amour » (p. 3).
Je me suis mise à rassembler ces énoncés de la vérité absolue ainsi que d’autres, et à les recopier sur des grands morceaux de papier dont j’ai pratiquement recouvert tous les murs de ma chambre. Je comptais bien accoucher à la maison.
Comme la date prévue pour l’accouchement approchait, nous avons fait tous les préparatifs nécessaires avec la sage-femme. Mais huit jours après la date prévue, nous attendions toujours. Je me souviens m’être réveillée un matin avec le désir de passer la journée à prier. Ce n’était pas la crainte qui m’y incitait, mais une intuition spirituelle qui me faisait penser que le moment d’accueillir cette idée émanant de Dieu était arrivé.
Cette nuit-là, il devint évident que le bébé s’annonçait. Deux sages-femmes sont venues. Au cours de l’accouchement, l’épaule du bébé s’est coincée, stoppant le processus. Les sages-femmes m’ont demandé avec insistance de pousser davantage. Elles se sont aussi adressées au bébé, l’encourageant à sortir. Ayant changé de position en cours de travail, je ne pouvais plus voir personne dans la chambre. J’ai profité de ce moment de solitude apparente pour écouter la voix de Dieu.
La pensée de Jacob luttant avec un ange m’est aussitôt venue à l’esprit. Il ne permit pas à cette idée divine de s’en aller avant qu’elle ne l’ait béni (voir Gen. 32:24—30). Cette pensée m’a fortifiée. J’ai pris fermement position, résolue à ne pas perdre de vue la vérité que j’avais apprise en cédant à la peur. C’est à ce moment même que le bébé est né. Tous ceux qui étaient présents dans la chambre ont reconnu le pouvoir de Dieu et l’amour qu’Il porte à Ses enfants.
Les sages-femmes, qui étaient toutes deux des chrétiennes ferventes, ont fait remarquer combien la paix avait régné pendant l’accouchement, et elles ont également remercié Dieu. Elle n’avait jamais mis au monde un bébé si gros: il pesait plus de quatre kilos sept.
Les mots ne sauraient exprimer toute la gratitude que je ressens quand je pense aux formidables sacrifices personnels qui ont été nécessaires pour faire connaître au genre humain la vérité concernant Dieu et l’homme. Je remercie également la praticienne de la Science Chrétienne qui m’a aidée avec une grande bonté tout au long de ma grossesse et de mon accouchement. Depuis cet événement marquant, j’ai été en mesure de relever des défis encore plus grands grâce au pouvoir de la prière.
Arlington (Texas), U.S.A.
