Le site Internet de Joni Overton-Jung affiche une citation de Dante en caractères gras qui surgissent comme un fleuve venu de l’horizon:
« L’infinie bonté a de si grands bras... » Mme Overton-Jung a senti la tendre étreinte de ces bras grands ouverts. Elle a vu la bonté affluer dans sa vie. Les flots de l’expérience ont parfois bouillonné, écumé et même rugi comme une mer démontée, mais ils l’ont portée inexorablement en avant. Ayant fréquenté l’école du dimanche dès son plus jeune âge, Mme Overton-Jung y a appris que la bonté divine avait une portée infinie. Elle a également appris à faire confiance à la bonté divine pour répondre à tous ses besoins, qu’il s’agisse de relations avec les autres, de santé ou de travail. « La guérison spirituelle est aussi naturelle et fondamentale que la lumière de l’aube, affirme-t-elle. C’est une réalité sur laquelle on peut compter. »
Lors d’un entretien récent, nous avons parlé de sa compréhension de la nature de Dieu et de la façon dont se produisent les guérisons. Mme Overton-Jung explique comment connaître la plénitude et l’harmonie que tout le monde désire. Elle souligne combien il est naturel de s’appuyer sur un système de soins métaphysique dans lequel notre point de vue et notre façon de penser jouent un rôle central. Je lui ai d’abord demandé d’évoquer un moment décisif: celui où elle est devenue praticienne et professeur de la Science Chrétienne. Elle m’a raconté qu’elle était au plus bas, et m’a parlé de la lutte qu’elle a menée pour surmonter le désespoir, puis de sa transformation spectaculaire et du chemin ascendant qu’elle a suivi.
JONI OVERTON-JUNG: Ma dernière année universitaire a marqué un moment décisif. Je faisais des études d’anglais à l’université de Kalamazoo, dans l’État du Michigan, et j’étais dépressive. J’avais déjà été déprimée à différents moments de ma vie, mais cela n’avait rien de comparable avec ce que j’éprouvais lors de cette rentrée d’automne. Ma vie semblait plus sombre que jamais. J’avais pris du retard dans la préparation de ma thèse. Tout ce que je voulais, c’était trouver le moyen d’échapper à ce cauchemar. Durant le congé de la fête d’Actions de Grâces, vers la fin novembre, je suis restée à l’université pour travailler. Ce week-end-là, mon état a atteint un paroxysme. J’avais bien essayé de trouver des solutions et de me faire aider, mais rien ne semblait marcher.
J’ai commencé à réfléchir à la façon dont je pourrais mettre fin à mes jours. Quel serait le moyen le plus facile ? Que se passerait-il alors ? Tandis que je poursuivais cette réflexion, une pensée, plus calme, m’est venue à l’esprit: « Le suicide ne résoudra pas tes problèmes, tu devras toujours leur faire face. » Tout d’abord cette pensée m’a rendue folle; elle n’apportait aucun réconfort ! Et puis je me suis mise à écouter, ayant le sentiment que derrière ce message, quelque chose de plus important, de plus profond me parlait, essayait de capter mon attention. J’ai donc décidé d’écouter. J’étais prête à y consacrer tout mon temps — toute la nuit ou toute la vie, s’il le fallait ! J’attendrais coûte que coûte la réponse: rien ne me semblait plus important.
JEFFREY HILDNER: La pensée vous est donc venue que le suicide ne résoudrait pas vos problèmes. Et pourquoi ? Que voulez-vous dire exactement ?
Malgré les ténèbres et mon désir de fuite, j’avais quelque part en moi la tranquille assurance que la vie était trop forte pour que la mort en vienne à bout. D’une certaine façon, quand cette pensée apaisante m’est venue à l’esprit, j’ai compris que je ne pourrais pas fuir la Vie, qui est Dieu. J’ai senti que je ne pourrais pas fuir l’authenticité et la bonté de ma propre existence, cette vie dont Dieu était l’auteur. C’était aux ténèbres de partir, pas à moi. J’ai perçu que la dépression n’était qu’un écran de fumée, une diversion pour m’empêcher de répondre à un appel spirituel plus profond, l’appel à vivre consciente du pouvoir, de la grâce et de l’autorité que Dieu a donnés à chacun de nous.
Le mal-être dû à mon conflit intérieur ne m’a plus autant accablée. La lumière, les progrès et l’espèrance m’ont paru inévitables. Tout est devenu tranquille, calme, paisible.
Je peux le comprendre. J’ai connu moi aussi de nombreux moments semblables. La lumière perce les ténèbres, les tempêtes intérieures s’apaisent, laissant place à l’espoir. En fait, vous avez dit « non » à la mort et « oui » à la Vie parce que vous avez entendu des anges. J’utilise le mot Vie comme synonyme de Dieu. Vous avez donc dit « oui » à Dieu et « non » à Son opposé, la mort. Quand je parle d’anges, il ne s’agit pas d’êtres mystérieux avec des ailes. Ce sont les anges tels que Mary Baker Eddy les définit: « Pensées de Dieu se communiquant à l’homme; intuitions spirituelles, pures et parfaites; l’inspiration de la bonté... » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 581) Ces anges de la Vie vous ont inspirée. Leurs murmures parlaient de votre éternité. Ils vous ont dit que vous ne pouviez pas mourir. La Vie est un Principe immortel ! Vous, moi, nous coexistons tous avec la Vie et l’exprimons, de même que les rayons de soleil coexistent avec le soleil qu’ils expriment. Je pense que ces anges vous ont encouragée à reconnaître votre nature incorporelle, votre immortalité, l’unité scientifique de votre être et de la Vie divine, incorporelle et immortelle. Et que s’est-il passé ensuite?
J’ai constaté que je n’avais jamais été aussi calme intérieurement. J’étais non seulement prête à écouter, mais désireuse d’écouter. L’amour infini de Dieu prenait la place des ténèbres et du désespoir. Deux messages — oui, encore des anges ! — me sont venus à l’esprit. D’abord j’ai eu un merveilleux sentiment d’appartenance: j’ai compris que j’étais à la fois essentielle et nécessaire au grand ordre de l’univers, et que j’étais aimée. Bien que rien n’ait changé autour de moi, je me suis sentie complètement libérée. J’étais moi-même. Je sentais la présence de Dieu là même où j’étais. Et voici la deuxième pensée-ange qui m’est venue: « Joni, tu as toujours ménagé la chèvre et le chou dans ta vie, pareille à une éponge qui absorbe toute pensée, tout sentiment, en toute situation. Tu ne prends jamais parti. Utilise les outils que tu as, lis la Bible et Science et Santé. Ils te permettront de séparer ce qui est réel de ce qui ne l’est pas, et de reconnaître la toute bonté de Dieu et son amour pour toi et pour le monde entier. »
Ce second message m’a aidée à comprendre pourquoi j’avais été si apathique et comment changer immédiatement. À partir de ce jour, j’ai consacré du temps à étudier la Bible et Science et Santé. Je cherchais des réponses spirituelles et m’efforçais consciemment de voir en Dieu ma boussole, mon ancrage, ma Vie. J’ai alors ressenti une véritable joie intérieure sans aucun lien avec ce qui se passait autour de moi. Bien que mes meilleures amies soient parties durant le trimestre suivant, j’étais totalement épanouie. J’ai terminé ma thèse avec mention. Je crois que mon directeur de thèse était étonné, étant donné que mon projet avait si mal commencé. Mais je savais que ce bon résultat était directement dû au fait que je m’étais tournée vers Dieu. Quel soulagement d’apprendre que je n’étais jamais seule, que je n’aurais jamais à proposer de bonnes idées ni à organiser un cours par moi-même, que j’étais digne d’amour, inséparable de Dieu, l’expression même de tout ce qu’ll inclut! Quelle liberté!
On ressent votre sentiment de liberté! Mais que mettez-vous derrière le mot Dieu exactement? Nous L’avons déjà évoqué en tant que bonté divine, Vie, et Principe divin. Que pourriez-vous dire d’autre à Son sujet?
Dieu bien-aimé! Comment exprimer par des mots l’étendue de l’Amour divin infini, qui embrasse tout, qui nous environne et nous soutient? Il faudrait cesser de parler maintenant même pour ressentir cette douce présence omnipotente, qui imprègne tout. L’Amour est la Vie, l’origine, la respiration, la source, l’élan de tout être. L’Amour est la Vérité, il est absolument vrai, présent, Tout, bon. L’Amour est l’Esprit, l’Âme, l’orchestrateur parfait de la vie, la grâce pure, la beauté, la paix, sans cesse réelle... la base unique et indivisible, le fondement, l’essence, la substance et la nature de tout ce qui est.
Si désespérée que soit la situation, elle ne peut que nous faire avancer vers la guérison et la découverte de la liberté qui nous viennent de Dieu.
Vos propos nous renvoient à la définition donnée par Mary Baker Eddy dans Science et Santé (p. 587). Cette définition est à la base du concept de Dieu que vous venez d’approfondir: « Le grand Je suis; Celui qui sait tout, qui voit tout, en qui est toute action, toute sagesse, tout amour, et qui éternel; Principe; Entendement; Âme; Esprit; Vie; Vérité; Amour; toute substance; intelligence. » Revenons à présent à ce que vous évoquiez. Vous étiez donc étudiante en dernière année, et vous avez senti que Dieu vous guérissait d’une terrible dépression. Que s’est-il passé ensuite?
J’ai demandé à faire partie des Peace Corps [organisation américaine de coopération et d’aide aux pays en développement]. On m’a prévenu qu’un an et demi pouvait s’écouler avant que l’on m’affecte à un poste, mais six mois plus tard, j’étais en Afrique. J’ai enseigné l’anglais pendant deux ans à des élèves de onze-douze ans, à Bobonong, au Botswana. Mais avant de quitter les U.S.A., j’ai suivi le cours Primaire de Science Chrétienne. Je n’avais jamais suivi un cours aussi important de ma vie. J’ai constaté avec plaisir que malgré les problèmes que j’avais rencontrés durant mes études dans certaines matières, ce cours m’ouvrait un champ d’étude et d’inspiration supérieur, impliquant un nouveau mode de vie, et j’en ai aimé chaque minute. J’ai trouvé une réponse à toutes les questions que je me posais sur la vie. Tout en sachant que cet enseignement s’accompagnait d’exigences importantes au quotidien, une paix profonde m’assurait que rien dans l’existence humaine n’était hors de portée du tendre amour de Dieu. Dès lors, j’ai su que la seule chose qui m’intéressait vraiment, c’était pratiquer la guérison en Science Chrétienne. Cette mise en pratique répondait à un désir ardent de m’engager sur le plan social, spirituel et individuel, à un désir de trouver des réponses, d’être à même d’aider les autres, d’avoir une action plus ambitieuse, plus universelle, en partant de mes pensées et de ma propre vie.
Lorsque j’ai quitté les Peace Corps, je ne savais pas trop vers quoi m’orienter. J’ai consulté les programmes d’études de troisième cycle, et tandis que je feuilletais une brochure, cette pensée m’est venue: « Que veux-tu vraiment étudier ? » Je connaissais la réponse: « La Science Chrétienne. »
Une autre pensée a suivi: « Eh bien, étudie-la. Choisis-la comme sujet d’étude, consacre ta vie à la pratique de la Science Chrétienne. » Et sans plus attendre, c’est ce que j’ai fait. Durant les deux premières années de ma pratique, j’ai fait divers petits travaux en tant qu’enseignante, correctrice, serveuse, housesitter [personne qui garde la maison de propriétaires momentanément absents]. J’ai aussi été aumônière bénévole dans un hôpital psychiatrique, à Chicago. Mais dans mon cœur, mon seul travail consistait à rendre témoignage à la totalité de Dieu et à Sa bonté. En 1991, j’ai fait paraître ma première annonce de praticienne dans le répertoire du Journal. Je suis devenue membre du Conseil des conférences en 1995, et j’ai donné des conférences pendant dix ans. Puis en 2003, j’ai suivi le cours Normal pour devenir professeur de Science Chrétienne. C’est une aventure sans fin!
Dans son sens le plus pur, la guérison est comme un éveil en douceur, la prise de conscience progressive du fait que tout ce dont on croit manquer est en réalité présent.
Thomas Fuller, théologien et historien du XVIIe siècle, disait que l’heure la plus sombre précède toujours l’aube. De fait, votre grande aventure a pris naissance durant vos années universitaires les plus sombres.
Exactement. Et quand je repense à cette période, je me rends compte avec le recul que je n’ai jamais douté du triomphe final du bien. Si désespérée que soit la situation, elle ne peut que nous faire avancer vers la guérison, vers la découverte de la liberté, de la raison d’être et de la bonté inhérentes à notre nature et qui nous viennent de Dieu.
Vous m’avez dit récemment que vous considériez la guérison moins comme un événement que comme « le résultat de l’être naturel et parfait ». Qu’entendez-vous par là?
La guérison ne consiste pas à obtenir ce dont on manque, mais à se rappeler, à comprendre qui nous sommes réellement. Tout le monde voudrait savoir comment guérir, être robuste, en bonne santé, retrouver sa pureté et son intégrité originelles, se sentir en parfaite harmonie et en paix. Rien ne saurait étouffer ce profond désir; il ne peut disparaître. C’est une protestation face à toutes les difficultés, un message ou une intuition qui nous assure que la santé parfaite est notre état d’être naturel. Ce désir ardent nous incite à nous débarrasser des éléments de ce qui ressemble à un ego anéanti pour découvrir la bonté sans faille de notre identité immaculée.
L’expérience m’a appris qu’il est nécessaire de puiser dans ce réservoir intérieur paisible pour trouver la vraie source, les réponses, la sagesse, l’assurance dont on a besoin, et découvrir que ce que l’on cherche dans tous les domaines de la vie n’est pas « làbas », mais ici, au-dedans de soi. Faisons confiance à cette voix intérieure insistante, apprenons à écouter avec patience, à être assez humbles pour maintenir notre position tandis que le monde essaye de se déchaîner autour de nous sous la forme d’alarmes, de craintes et de distractions. Mary Baker Eddy le formule ainsi: « Cette pensée apaise les plaintes; les vagues déferlantes de la vie — cette mer agitée — se résolvent en écume, et au-dessous, régne un calme profond et stable. » (Message de 1902 à L’Église Mère, p. 19) La Science Chrétienne m’a appris que la guérison n’est pas un événement, mais une découverte. Dans son sens le plus pur, la guérison est comme un éveil en douceur, la prise de conscience progressive du fait que tout ce dont on croit manquer est en réalité présent: la santé, la paix, la joie, l'amour, la liberté, l'abondance, la valeur, la raison d'être, les belles occasions. Ces formes de bonté sont là parce que Dieu est là. Chacun de nous est une expression individuelle immédiate et permanente de tout ce qu'est Dieu. Aussi exprimons-nous l'intelligence, la beauté, la grâce, la bonté — un bien dont l'abondance ne saurait être sondée au premier abord.
Vous parlez d'un modèle de guérison radicalement différent des systèmes courants, n'est-ce pas?
C'est exact. Il faut cesser de vouloir arranger les choses nous-mêmes et chercher plutôt la santé, la perfection, l'unité et l'harmonie inhérentes à notre être et établies pour toujours par Dieu. Nous désirons ardemment le bien parce que c'est notre droit de naissance, notre nature, non parce que nous en avons été séparés ou que nous en manquions !
Pourriez-vous me donner un exemple ? Comment ce système de guérison basé sur l'idée que nous sommes déjà en bonne santé opère-t-il?
Il y a peu, une femme qui était sur le point d'avoir son premier enfant m'a appelée pour me demander de l'aide. Bien qu'elle eût tenté de garder bon moral, elle paniquait. Le médecin venait de lui dire qu'elle devait s'attendre à un accouchement long et douloureux. Tandis qu'elle donnait libre cours à ses inquiétudes, je me suis tournée vers Dieu, pour écouter les courants calmes et forts de la Vérité. L'idée m'est venue de lui dire que cette naissance n'était pas un événement, que son bébé et elle étaient déjà complets, qu'ils avaient la vie, le mouvement et l'être en Dieu, et disposaient de toute la place nécessaire pour exister. Dieu gouverne et protège le déroulement de chaque moment de nos journées dans la grâce, la joie et la liberté. Il était clair que je n'avais pas à arranger cette situation, ni à me croire obligée de changer toutes les croyances humaines concernant la naissance et la création. Il me suffisait d'écouter Dieu, l'Esprit. Aussitôt la conversation a pris un autre tour, comme si une lumière venait d'apparaître. Les craintes de cette femme ont fait place à la joie, à la paix et à l'assurance. Au moment de raccrocher, elle semblait pétillante, pleine d'entrain et joyeuse comme l'était sa nature.
Deux semaines plus tard, alors que je me préparais à aller me coucher, elle m'a appelée pour me dire que les premières contractions avaient commencé. Nous avons échangé quelques mots sur le grand amour de Dieu pour elle et l'enfant, et sur le fait qu'elle pouvait être entièrement en paix. Je lui ai dit que j'allais prier tout de suite avec elle et qu'elle me rappelle quand elle voulait. Tandis que je priais en silence, j'ai eu la douce certitude que tout était déjà complet et exprimé exactement comme il le fallait. Je savais que son bébé et elle étaient en parfaite sécurité entre les mains de Dieu. Je ressentais une telle paix qu'il m'a paru naturel de me préparer pour aller me coucher comme j'en avais en l'intention avant son appel. Sans cesser de prier, j'ai acquis la certitude que Dieu s' occupait de tout. Je n'avais donc pas besoin de continuer à y travailler, de « soigner » ni d'anticiper les choses. Je me suis réveillée deux fois pendant la nuit, mais chaque fois avec la douce certitude que Dieu était Dieu, que tout était en ordre et en harmonie pour cette mère et son bébé.
Elle m'a rappelée le lendemain matin pour m'annoncer que son mari et elle avaient une belle petite fille. Deux heures après m'avoir appelée, la veille au soir, elle était allée à l'hôpital. Après l'avoir examinée, le médecin lui avait dit de rentrer chez elle et de revenir le lendemain matin pour qu'on provoque la naissance — elle n'avait pas encore perdu les eaux et devait se préparer à une nuit longue et difficile. Mais elle était retournée à l'hôpital trois heures plus tard. Le personnel médical voulait qu'elle rentre chez elle à nouveau, mais elle insista: « Examinez-moi, car je suis sûre que le bébé vient. » Trente minutes plus tard, l'enfant était né. Infirmières et médecins n'en revenaient pas de constater à quel point la naissance avait été naturelle. Quand on lui avait amené le bébé, celui-ci pleurait. Mais dès que la jeune maman avait commencé à parler à son enfant, il avait ouvert les yeux, regardé sa maman, cessé de pleurer et souri.
J'ai été très touchée par la certitude de cette maman que Dieu est le Père-Mère de son enfant. Elle respecte l'intégrité et la perfection spirituelles de ce bébé en tant qu'enfant de Dieu, ce qui en retour renforce le respect qu'elle doit à sa propre intégrité et à sa propre perfection. Il y a une telle grâce dans cette histoire ! J'y vois la confirmation de la protection de Dieu dont nous jouissons tous, la certitude que le bien ne peut jamais s'arrêter et que nous n'avons pas besoin de travailler dur pour en bénéficier. Cela montre aussi combien il est nécessaire de se tourner vers Dieu et Lui seul pour savoir ce qui est vrai au sujet de l'homme. La présence divine du Christ est toujours là pour nous rappeler qui nous sommes et ce qui est vrai, pour rétablir notre compréhension de la perfection de toutes choses et, de ce fait, pour apporter la guérison.
C'est une chose puissante que de témoigner de cette présence divine qui nous transforme, nous élève et nous permet d'entrevoir la substance et la signification spirituelles de notre existence. Cette présence transformatrice de Dieu ouvre nos yeux au fait que la vie ne dépend ni du hasard ni de quiconque, mais qu'elle procède du Principe divin, l'Amour, qui gouverne l'univers avec ordre, tendresse et grâce. Chacun de nous peut le constater et aider les autres à le constater également.
Vous m'avez dit avoir beaucoup réfléchi à la Science divine, et au fait que personne ne peut s'égarer loin d'elle, être privé de son influence et de la sécurité qu'elle apporte.
C'est vrai. La Science divine est universelle. Nul n'est en dehors de cette Science, nul n'est en dehors de la présence, de la connaissance, du gouvernement et du pouvoir divins.
En un sens, n'est-ce pas à cela que vous faites allusion en plaçant cette citation de Dante sur la page d'accueil de votre site Internet: « L'infinie bonté a de si grands bras... » ?
Oui, et c'est pourquoi j'aime cette citation. Personne, nulle part, ne peut être en dehors de l'étreinte infinie de l'Amour. La bonté est si essentielle que tout le monde peut s'identifier à elle; on la désire ardemment. C'est une qualité d'être universelle et fondamentale. Reconnaître cette bonté, c'est commencer à comprendre la toute présence de Dieu. Pour moi, c'est cela la Science divine. Elle nous permet de reconnaître ce qui est déjà vrai, notre identité véritable, ce qui nous appartient à tous, et elle nous apprend à faire l'expérience de cette liberté dès maintenant. J'aime la définition de la Science que donne Mary Baker Eddy dans Non et Oui: « Définie divinement, la Science est l'atmosphère de Dieu... » (p. 9) Quel concept extraordinaire ! Ne vivons-nous pas tous dans l'atmosphère de Dieu ? Tout ce qui existe a la vie et le mouvement en Dieu, et exprime Sa substance, Sa présence, Sa nature, Son essence, Ses qualités. La nature de Dieu et les lois qui expliquent la Divinité ne peuvent être réduites à une confession, une secte ou une religion, au sens théologique ou organisationnel du terme. C'est bien trop immense ! C'est infini. Cela appartient à chacun: personne n'est en dehors de la bonté de Dieu; personne ne peut être privé de la sécurité, de la liberté, de l'intégrité et de la sainteté du gouvernement de l'Amour divin qui englobe tout être. Et Dieu ne peut être privé d'une seule de Ses expressions.
Penser au monde sous cet éclairage m'apporte beaucoup d'espoir, d'encouragement et d'assurance. Nous appartenons tous à Dieu. Si nous suivons le simple commandement de Jésus qui nous exhorte à connaître ce qui est vrai, à chercher ce qui est vrai, à honorer ce qui est vrai, peu importe que nous ayons des points de vue différents. Notre cheminement nous conduit à faire des découvertes enrichissantes dans le respect de l'intégrité divine qui est en chacun.