Que célébrons-nous Réellement lors de la fête de Pâques ?
Une merveilleuse formule, que nous disions en grec, a marqué toutes les fêtes de Pâques de mon enfance. Chaque membre de la famille était accueilli par ces mots: « Christ est ressuscité ! » La réponse qui venait en écho était toujours la même: « En vérité, il est ressuscité ! »
Quelle belle façon de se saluer ! Mais surtout, c’est la célébration d’un évènement important, qui a béni toute l’humanité: le triomphe radical de Christ Jésus sur la mort et le tombeau !
Je pense souvent à ces paroles, « Christ est ressuscité ». Elles éveillent dans la pensée humaine l’idée que Jésus a démontré pour nous le pouvoir inhérent à l’amour de Dieu de gouverner l’homme. Ainsi que je l’ai appris en étudiant la Science Chrétienne, la résurrection de Jésus était en réalité la preuve ultime et scientifique de la supériorité absolue de l’Esprit sur la matière.
Au cours des premiers jours qui ont suivi la crucifixion, la mise au tombeau et la réapparition de Jésus, la nouvelle de sa résurrection s’est répandue avec ces mêmes mots, « Christ est ressuscité ! » Des années plus tard, l’apôtre Paul a également prêché cette bonne nouvelle à travers son ministère de guérison et la création de la première Église chrétienne. Voici ce qu’il a dit: « Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. [...] Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. [...] Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ. » (I Cor. 15:14, 20, 22)
Paul avait compris que la mission unique de Christ Jésus consistait à accomplir la prophétie de la bénédiction de Dieu pour l’humanité. Il avait ressenti l’esprit du Christ éternel que Jésus avait incarné, et tout son caractère en avait été transformé. Son cœur s’était enflammé. En apportant le christianisme en Grèce, en Asie Mineure et à Rome, Paul a su faire preuve de ténacité: même lorsqu’il était confronté à des circonstances extrêmes (battu, laissé pour mort, dévalisé, naufragé et affamé) l’esprit-Christ l’inspirait, le guérissait et l’encourageait à poursuivre son œuvre de prédication et de guérison. Paul enseignait que vivre en Christ signifiait témoigner sans cesse de la nature et de la puissance de Dieu, du triomphe du bien sur le mal.
Le christianisme primitif, consistant à vivre et guérir selon les enseignements de Christ Jésus, traduit l’exigence immuable de Dieu. Jésus appelait ses disciples à incarner les qualités venues de Dieu que lui-même exprimait au quotidien. Ces qualités chrétiennes, que Jésus a magnifiquement illustrées dans son Sermon sur la montagne, sont des qualités spirituelles telles que le pardon, la miséricorde, la justice, la compassion, l’amour, la moralité. Jésus a également dénoncé les aspects erronés d’une vision mortelle de la vie: l’autojustification, l’immoralité, la haine, l’esprit de vengeance. La guérison, nous a-t-il appris, impose de vivre dans l’esprit du Christ. La flamme spirituelle qui a poussé les premiers chrétiens à abandonner le statu quo d’une pensée matérielle et à « tout quitter pour le Christ », leur a permis de réaliser des guérisons.
Fervente étudiante de la Bible, Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne, a senti la présence du Saint-Esprit la guérir lorsqu’elle souffrait de graves blessures. Décrivant ce qui l’avait guérie, elle dit: « ... l’Esprit divin avait accompli le miracle — un miracle qui se trouvait être en parfait accord scientifique avec la loi divine [...] » (Rétrospection et Introspection, p. 24). Elle accomplit ensuite le but de sa vie en présentant sa découverte au monde, la décrivant dans Science et Santé avec la Clef des Écritures et enseignant aux autres la Science du Christ qui guérit. Tout cela nécessita beaucoup de sacrifices personnels de sa part. Mais l’élan de l’Esprit qui avait ressuscité Jésus et était à l’origine des mots « Christ est ressuscité », a également inspiré à Mary Baker Eddy la révélation qui guérit, et qui fait d’ailleurs encore ses preuves aujourd’hui: « En vérité, il est ressuscité ! »
L’exigence éternelle de Dieu que nous Le connaissions comme seul et unique pouvoir guérisseur, est également une bénédiction pour chacun d’entre nous. À l’instar des premières personnes à s’être appelées chrétiens, nous pouvons pratiquer la guérison, et Science et Santé ouvre la voie à tous ceux qui souhaitent vivre le christianisme de cette manière. Mary Baker Eddy a écrit: « Le livre d’étude de la Science Chrétienne soutient le christianisme primitif, montre comment le démontrer et reste logique d’un bout à l’autre dans ses prémisses et dans ses conclusions. » (La Première Église du Christ, Scientiste et Miscellanées, p. 111)
Une guérison que mon mari a connue m’a permis de mieux comprendre le pouvoir transformateur du Christ. Cette expérience a été pour moi la preuve que le christianisme primitif est toujours présent et actif aujourd’hui.
Un hiver, il y a quelques années, mon mari est brusquement tombé très malade. Il ne pouvait pas manger, la quasi-totalité de ses fonctions corporelles s’était déréglée, et il souffrait beaucoup. Comme il avait choisi de s’appuyer sur la prière pour se soigner, il a demandé un traitement à un praticien de la Science Chrétienne.
Je me sentais humble devant le profond désir de mon mari de croître en grâce chrétienne. Je voulais lui apporter mon soutien dans sa guérison. Et mes propres prières m’ont conduite à ces paroles que j’avais entendues dans mon enfance, « Christ est ressuscité ! » À nouveau, elles ont été pour moi source de force et d’espoir, et j’ai senti l’esprit de Vérité m’assurer que l’homme est l’enfant de Dieu, pleinement soutenu par l’Amour et vivant éternellement. J’axais mes prières sur cette idée, me focalisant sur leur promesse que Dieu est Vie, que la Vie est éternelle, que la Vie triomphe — et qu’en réalité, rien ne s’y oppose ! Je maintenais le cap sur cette démonstration inévitable du christianisme, la guérison.
Mon mari m’a dit que dans ses prières, il se tournait vers le pouvoir purificateur du christianisme. Il aspirait à éprouver la flamme spirituelle du Saint-Esprit, qui transforme le caractère. Jésus a dit: « Sopyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » (Matt. 5:48) S’appuyant sur cette exigence de Jésus que nous soyons semblables à Dieu, mon mari priait pour purifier sa pensée de tout ce qui était étranger au bien. Il m’a expliqué qu’il apprenait à voir davantage son identité comme étant celle d’un enfant de Dieu, pur, aimé et aimant, exprimant la nature parfaite de Dieu. Et ses prières scientifiquement chrétiennes, ainsi que celles du praticien, ont eu un effet sur la purification de sa pensée qu’aucun médicament ou système matériel n’aurait pu produire. Seul le christianisme et sa méthode scientifique de destruction du péché (les pensées et actions contraires à Dieu, le bien) basée sur la véritable relation de l’homme à Dieu, créé à Sa ressemblance, peuvent avoir une action suffisamment profonde pour métamorphoser la vie et le caractère humains.
Mon mari a vu ce travail du Christ transformer ses pensées l’une après l’autre, remplaçant la propre justification par l’humilité, la colère par l’amour, la peur par la confiance dans le bien. Au fur et à mesure de ce changement de conscience, je l’ai vu évoluer. Il réagissait au fait que c’est l’Esprit, non la matière, qui est pouvoir. Il travaillait avec diligence à comprendre le concept de résurrection tel qu’il est défini si clairement dans Science et Santé: « Spiritualisation de la pensée; une idée nouvelle et plus élevée de l’immortalité, ou existence spirituelle; croyance matérielle cédant à la compréhension spirituelle. » (p. 593) Il a également beaucoup réfléchi à la déclaration de Mary Baker Eddy sur ce dont nous avons le plus besoin, « la prière du désir fervent de croître en grâce, prière exprimée par la patience, l’humilité, l’amour et les bonnes œuvres » (ibid. p. 4). Malgré des semaines de nuits sans sommeil, mon mari persévérait dans ses efforts, priant de façon soutenue et constante pour exprimer concrètement ces qualités. Il prenait confiance dans le fait que la compréhension du message de Jésus sur la vie en Dieu, en l’Esprit, était valable à toutes les époques, et en toutes circonstances, et qu’elle le conduirait tout droit à la guérison. Nous priions également ensemble, affirmant que Dieu est Amour, le Père-Mère, le guérisseur toujours présent, qui aide tendrement chacun d’entre nous.
Puis, une nuit, alors qu’il combattait une fois encore les symptômes familiers, mon mari a pensé: « Ça suffit ! La douleur ne fait pas partie de ma vie en Dieu. » Il m’a raconté avoir compris que cet éveil radical à sa nature spirituelle d’enfant de Dieu entraînait nécessairement la guérison.
Et la guérison est survenue au cours de cette même nuit, qu’il a finie dans un sommeil paisible. Ses fonctions corporelles ont immédiatement commencé à revenir à la normale et au matin, il était totalement libre. La guérison a été permanente.
Parallèlement à son retour à la santé, nous avons assisté à une transformation durable de son caractère. Il est devenu notablement plus calme, plus heureux, et plus généreux à la maison et dans son travail. Je peux témoigner qu’il continue de cultiver les qualités chrétiennes qui lui sont apparues avec une telle évidence lorsqu’il priait, et qu’il est très reconnaissant pour leur effet curatif.
Le pouvoir guérisseur du Christianisme, qui transforme le caractère, agit à travers Dieu et Son Christ. Ce pouvoir ne peut jamais être moins que toujours présent, toujours démontrable. La Science Chrétienne nous montre le chemin pour vivre le christianisme primitif. Elle nous montre comment Christ est ressuscité et nous permet de dire avec compréhension, preuves de guérison à l’appui: « En vérité, il est ressuscité ! »