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ET HAÏTI ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2010


En février dernier, un lecteur du Héraut nous a écrit pour nous dire son profond regret de n’avoir trouvé dans nos pages aucun article sur le sujet du tremblement de terre d’Haïti. Nous faisant part de son désarroi face à une telle catastrophe, comme tant d’autres personnes de cœur, il ajoutait: « Je ne parviens pas à trouver de justification chrétienne de [ce] qui a fait 200 000 victimes et qui va faire souffrir longtemps tant d’êtres humains [...] »

Ce lecteur a raison, il ne peut exister de justification à la souffrance et à la mort. Dire, comme certains l’ont fait, que les Haïtiens ont provoqué cette catastrophe par leur alliance avec la sorcellerie, ou qu’ils sont maudits pour quelque « raison » que ce soit, c’est maintenir une croyance en un dieu vengeur, qui connaît le mal et le punit, en un dieu qui rejette sa création, ou une partie de sa création. Un tel concept de Dieu n’a rien à voir avec l’amour suprême, inconditionnel du Père, que Jésus a vécu et démontré. La Bible indique clairement que Dieu est Amour (voir I Jean 4:8).

En réalité, la Rédaction du Héraut a réagi immédiatement à la situation en Haïti, mais en raison des délais de publication, il ne lui a pas été possible d’insérer un texte dans sa version imprimée. Cependant, une interview avec John Tyler, praticien et professeur de la Science Chrétienne, intitulée « Un message de réconfort suite au tremblement de terre de Haïti » a été postée sur notre site web, www.leherautsc.com, moins de vingtquatre heures après le séisme. Et un deuxième entretien avec un autre praticien de la Science Chrétienne, Mabiala Mavungu, a été posté quelques jours plus tard: « Haïti, sous l’aile de l’Amour divin ». Lors de ces entretiens, Luisella Jacques-Deraney, responsable de la Rédaction, a insisté sur le fait qu’on ne peut tolérer la suggestion de malédiction. « Dieu bénit toujours, a-t-elle affirmé, et rien ne peut annuler Sa bénédiction, ainsi que Dieu l’ordonne à Balaam dans la Bible: “Tu ne maudiras point ce peuple, car il est béni.” (Nombres 22:12) »

Les deux entretiens ont souligné le fait qu’en réalité, malgré tout ce qui est présenté à nos yeux et à notre pensée, rien ne peut, en ce moment même, nous séparer, ni séparer ceux qui ont perdu des êtres chers, ni ces êtres chers eux-mêmes, de la présence de Dieu, de l’Amour. M. Mavungu, qui habite à Bruxelles en Belgique et qui connaît bien Haïti, a mentionné ce que l’apôtre Paul écrivait aux Romains, il y a 2 000 ans: « Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ? [...] j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Rom. 8:35, 38, 39)

John Tyler, qui habite aux États-Unis et qui a eu également l’occasion de visiter Haïti, a fait ressortir que cette inséparabilité est comme une loi, un fait permanent: nous pouvons savoir, dans nos prières, qu’il est impossible à quiconque d’être séparé du bien, de cette Cause infinie qui est Dieu. Il a ajouté que souvent, devant des images ou des événements vécus qui semblent tellement réels, il faut faire un effort énorme pour pouvoir, en quelque sorte, « ouvrir les yeux ». Et il a donné l’exemple du prophète Élisée dans la Bible. Celui-ci se trouvait dans sa ville, assailli par un roi ennemi, entouré de soldats qui menaçaient sa vie. Même dans ces circonstances dangereuses, il n’avait pas peur et il recommanda à son serviteur de ne pas craindre non plus. En priant pour son serviteur, il dit: « Éternel, ouvre ses yeux, pour qu’il voie. » Le serviteur s’aperçut alors de la présence de « chevaux et de chars de feu ». (voir Il Rois 6:8-17) « C’était, a conclu M. Tyler, le salut que Dieu avait envoyé et qui est toujours là si on peut lever les yeux, ouvrir les yeux, pour voir cette présence de Dieu. » En priant pour Haïti, nous pouvons tous faire ainsi de même: ouvrir les yeux sur la réalité divine. M. Tyler a précisé que le matin même de l’interview, ayant vu les images du séisme, il s’est dit: Il faut que les images du Royaume de Dieu soient plus importantes dans ma pensée pour que la prière soit efficace. Ce n’était pas faire comme si le tremblement de terre n’existait pas. Le séisme était présent dans le « rêve », dans l’expérience humaine, mais la présence divine est tellement plus réelle. Plus on peut voir et sentir cela clairement, plus la prière est efficace.

M. Mavungu a établi un parallèle entre des gens qui, comme en Haïti, ont perdu leur famille et tout ce qu’ils possédaient, et l’histoire de Job dans la Bible. Job pouvait croire aussi qu’il était abandonné de Dieu. Mais au fur et à mesure que Job chassait de sa pensée les craintes et les pensées négatives au sujet de l’avenir, pour les remplacer par une prise de conscience de sa relation éternelle à Dieu, l’harmonie, la joie, la paix et la prospérité ont commencé à reprendre place dans sa vie. (voir Job 42)

Luisella Jaques-Deraney a parlé aussi de la reconstruction d’Haïti, dont il est beaucoup question dans les media. « À chaque minute, a-t-elle affirmé, Dieu nous renouvelle, nous donne la force de reconstruire. » Et elle base sa prière à ce sujet sur cette phrase de Science et Santé: « Ressentons la divine énergie de l’Esprit, qui nous mène au renouvellement de la vie et ne reconnaît aucune puissance mortelle ou matérielle capable de détruire. » (p. 249)

Nous avons tous pu voir que l’Amour s’est manifesté par le flot de dons et d’aide humanitaire de toutes sortes qui est arrivé dans ce pays. Sur place, comme à l’étranger, la mobilisation a été, et demeure encore à ce jour, remarquable. Dans la lettre mentionnée au début, le lecteur demandait plus précisément que penser de l’aide médicale acheminée d’un peu partout. Ceux qui envoient de l’aide, qui ouvrent leur cœur, leur porte-monnaie, qui mettent à disposition leur savoir, médical ou autre, offrent ce qui leur paraît le plus susceptible de panser les plaies d’une population meurtrie. Ils le font par amour de leur prochain. Les scientistes chrétiens ont prié, et prient, pour Haïti, et cette prière contribue à soulager la souffrance et à apporter des solutions. Elle peut aussi les conduire à participer d’une façon ou d’une autre aux efforts de secours pour ce pays. Ainsi Haïti a pu voir le reste du monde s’intéresser à elle, non seulement pour l’aider, la réconforter et la faire progresser, mais aussi pour reconnaître et souligner tout son potentiel.

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