Un caillou dans ma chaussure rendait la marche inconfortable. Mais j'étais pressé, et c'était plus facile de faire avec... Peut-être avez-vous déjà eu des cailloux dans la vie, vous aussi. C'est le genre de désagréments qui ne valent pas la peine qu'on s'y arrête. Pourtant, ils nous agacent constamment. En général, lorsque la gêne est plus importante que l'effort exigé pour s'attaquer au problème, on décide finalement de s'en occuper.
Mais parfois le caillou est si bien enfoui qu'il devient difficile de l'extirper. C'est peut-être là ce qui explique l'expression populaire: « Il faudra faire avec ! » Il peut s'agir d'un voisin pénible, d'un travail qui ne satisfait plus, d'un problème de santé ou même du sentiment que la société évolue dans un sens contraire à ce qui nous paraît juste. Un sentiment d'impuissance commence à naître. La tentation est forte de se résigner à ce que les choses soient ce qu'elles sont. Mais sommes-nous vraiment obligés d'accepter le plat que nous sert l'existence mortelle?
Ce n'était pas l'avis de Jésus. Il ne souhaitait pas non plus que nous acceptions un point de vue aussi fataliste. Je me suis même demandé s'il ne critiquait pas directement cette nécessité de « faire avec », quand il déclara, lors de son Sermon sur la montagne: « Accorde-toi promptement avex ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui. » (Matthieu 5:25) Cela vous paraît-il étrange ? Si l'« adversaire » est le problème auquel on fait face, pourquoi s'accorder avec lui, puisque l'on veut s'en débarrasser ? Je pense que Jésus voulait dire: « N'apprenez pas à vous accommoder d'un adversaire. Décidez sans attendre de vous en occuper, de lui faire face, de l'affronter et de le vaincre. Prenez position dès maintenant.»
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