Le snowboard est mon sport préféré. J’adore dépasser mes limites, apprendre de nouvelles figures et surmonter des difficultés.
Il y a quelques années, j’ai fait de la compétition. Mon entraîneur aidait les autres membres de mon équipe à effectuer une nouvelle figure sur ce qu’on appelle une « C Box »: c’est une sorte de tremplin étroit en forme de C, aux bords très relevés; pour bien maîtriser la figure, il faut être en parfait équilibre.
Quand je me suis rendu compte de la difficulté, j’ai eu très peur. Je me suis imaginée en train de faire une mauvaise chute. Remplie de crainte, je me suis assise pour regarder les autres.
L’entraîneur est venu me demander pourquoi je restais à l’écart. Je lui ai dit que j’avais trop peur. Il m’a répondu que je n’avais rien à craindre, parce que chaque surfeur avait la force, la capacité et le sens de l’équilibre nécessaires pour réussir.
Il savait de quoi il parlait, alors j’ai décidé d’essayer. Or, je me suis lancée avant d’avoir réellement maîtrisé la crainte. Dès que j’ai commencé à glisser sur la planche, j’ai dérapé, et ma hanche a durement heurté le bord métallique. Je suis tombée et je suis restée là, incapable de bouger le cou ou le dos. J’étais sûre que l’os de la hanche était fracturé. J’avais mal et j’avais encore plus peur.
L’entraîneur a demandé une assistance médicale, et les secours sont arrivés rapidement. À leur avis, je m’étais cassé la hanche, la colonne vertébrale et peut-être le cou. Ils m’ont emmenée en urgence à l’hôpital pour procéder à des radios.
Ma mère était avec moi dans l’ambulance. Nous avons commencé à prier ensemble, comme toujours quand nous devons faire face à un problème, quel qu’il soit. Alors même que la situation ne se présentait pas sous de bons augures, nous avons affirmé que Dieu était toujours là et tout près de nous. Savoir cela m’avait aidée par le passé, et j’ai affirmé avec confiance que j’étais dans le royaume de Dieu, où n’existe ni accident ni douleur.
L’un de mes passages favoris de Science et Santé m’a vraiment aidée à ce moment-là. Le voici: « Ne craignez pas que la matière puisse souffrir, enfler, et s’enflammer en vertu d’une loi quelconque, puisqu’il est évident en soi que la matière ne peut ressentir ni douleur ni inflammation. » (p. 393)
Dieu a créé l’homme spirituellement, et ce n’est pas la matière qui gère l’idée de Dieu. Pour moi, cela voulait dire que je ne pouvais pas être blessée ni souffrir, puisque Dieu me protégeait. Et puisque Dieu gouvernait constamment, aucune blessure ne pouvait m’affecter, parce que j’étais le reflet spirituel de Dieu.
Les radios ont révélé que rien n’était cassé, mais que j’avais de graves hématomes. J’étais très reconnaissante de la tournure que prenaient les événements. J’ai été incapable de bouger pendant quelques heures, puis je suis sortie de l’hôpital dans un fauteuil roulant. Ma mère et moi avons expliqué aux médecins que nous ne voulions aucun traitement médical. Avec beaucoup de gentillesse, ils ont respecté notre souhait. Je désirais recourir à la prière et à Dieu seul pour obtenir une guérison complète.
À la maison, ma mère m’a cité un autre passage de Science et Santé qui m’a aidée: « Il est bon d’être calme dans la maladie; espérer vaut mieux encore; mais le mieux de tout, c’est de comprendre que la maladie n’est pas réelle et que la Vérité peut en détruire la réalité apparente, car la compréhension de ce fait est le remède universel et parfait.» (p. 393-394) J’étais sûre que Dieu me donnait la force, la capacité et la compréhension nécessaires pour guérir.
Comme je ne pouvais pas aller à l’école cette semaine-là, ma mère et moi avons employé le temps à réaffirmer constamment l’omnipotence de Dieu. J’ai refusé de regarder mes blessures. Je priais, au contraire, pour me voir en tant qu’image parfaite de Dieu. Au bout de quelques jours, j'étais capable de marcher et je faisais de rapides progrès.
Juste une semaine après cet incident se tenait l'une des plus grandes compétitions de snowboard de l'année: le championnat du Midwest. Je m'étais entraînée toute l'année pour cette compétition et je pensais avoir une chance de me qualifier pour le championnat national.
Cependant, comme je n'étais pas certaine d'être suffisamment en forme pour concourir, j'ai d'abord abandonné cette idée. Puis j'en ai parlé avec ma mère, et nous avons décidé de nous remettre à prier. Ma mère a bien précisé deux choses: premièrement, ni elle ni mon père n'allaient faire pression sur moi au sujet de cette compétition. J'étais libre de prendre mes propres décisions. Deuxièmement, elle voulait que je prie, que je réfléchisse et que je me demande s'il était sage que je participe à la compétition. Elle a bien insisté sur le fait que même si je décidais de participer, je devais me sentir libre de me retirer si je ne me sentais pas prête au moment d'entrer dans la compétition. Tout cela m'a beaucoup aidée, mais j'étais aussi reconnaissante pour ses prières qui soutenaient mes progrès.
J'avais appris en étudiant la Bible et Science et Santé que ma force était spirituelle et infinie. Rien ne pouvait m'en priver. Puisque la force est spirituelle, elle ne pouvait être affaiblie, fracturée ou meurtrie. Je me suis accrochée au fait que j'étais toujours complète et que je ne pouvais jamais être séparée de la grâce divine. J'ai refusé d'accepter dans ma conscience toute idée de limitation. J'ai vraiment senti que je vivais en harmonie avec Dieu et qu'll subvenait à mes besoins.
À mesure que ces idées devenaient de plus en plus claires, elles ont totalement dissipé ce qui me restait de crainte concernant l'incident ou ce qui pourrait arriver pendant la compétition. Quand la peur m'a quittée, j'ai su qu'il était juste que je participe au championnat. J'avais travaillé dur pour me préparer physiquement, et, ce qui est le plus important, spirituellement.
Le jour de la grande compétition, je ne me sentais pas très sûre de moi. Je ne mettais pas en doute ma guérison ni même le fait que Dieu était avec moi, je voulais seulement m'assurer que j'étais prête à faire face à ce qu'exigeait une compétition, sur le plan mental et physique. Alors je me suis mise à prier tranquillement, toute seule. J'ai réaffirmé tout ce que j'avais appris au cours de la semaine précédente.
Juste avant mon premier passage, j'ai pensé à « l'exposé scientifique de l'être », dans Science et Santé. Il commence ainsi: « Il n'y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. » (p. 468) Je me suis fermement accrochée à ces vérités. Et j'ai senti que Dieu me protégeait et me gouvernait.
J'ai étendu ma prière à tous les concurrents. Je savais que nous étions tous les enfants de Dieu et que nous étions parfaitement capables d'exprimer la force, l'équilibre et le courage.
Immédiatement après mon passage, j'ai ressenti de la gratitude pour tout ce que Dieu m'avait donné. Je n'avais éprouvé aucune douleur et j'avais très bien exécuté toutes mes figures. J'étais si heureuse, totalement remplie de l'amour que Dieu a pour moi et pour chacun de Ses enfants !
J'étais très calme en attendant les résultats de la compétition. Je ne m'inquiétais pas de la place que j'allais obtenir ni de celle des autres: ce n'était pas la question. Il s'est trouvé que j'ai obtenu la deuxième place et que je me suis qualifiée pour le championnat national, dans le Colorado. J'étais super contente de ce résultat, mais plus encore de cette démonstration de la merveilleuse présence de Dieu dans ma vie. C'est un prix que j'emporte encore avec moi aujourd'hui.
