L'EXPÉRIENCE HUMAINE EST CE QUE NOUS EN FAISONS: C'EST NOTRE PENSÉE QUL LA DÉTERMINE
Ya-t-il un lien entre ce que nous sommes et notre état de santé? entre notre identité, telle que nous la comprenons, et notre santé? Beaucoup reconnaissent aujourd'hui un lien indéfectible entre la pensée et le corps. Pourtant, du point de vue médical, on considère toujours la guérison d'un problème physique uniquement en fonction de l'amélioration de l'état de la matière. Du point de vue de la Science Chrétienne, la guérison est une prise de conscience. La guérison par la Science Chrétienne implique la découverte d'une vérité, celle de notre être: notre perfection spirituelle conçue par Dieu, notre état éternel d'expression de l'unique « Je suis ». Mary Baker Eddy, la Découvreuse de cette Science, a obtenu une guérison qui l'a transformée lorsqu'elle a entrevu ce qu'elle décrit comme « la Vie dans l'Esprit et de l'Esprit, cette Vie étant la seule réalité de l'existence » (Écrits divers 1883-1896, p. 24).
La science, avec un « s » minuscule, désgne une connaissance systématique basée sur des lois fondamentales pratiques, utiles et démontrables. Employé avec un « S » majuscule dans Science et Santé, le même terme se rapporte aux lois de Dieu, ou vérités fondamentales, qui préservent la santé et l'harmonie de toute existence.
L'être est synonyme de vie ou existence. C'est ce qui est réel, présent. Selon un dictionaire, l'être se définit par « les qualités complexes qui constituent l'essence, la place, le foyer, le rang, le destin de chaque individu ». Écrit avec un « E » majuscule, Être signifie Dieu, comme dans l'énoncé: « La Vie est l'éternel je suis, l'Étre qui fut, qui est et qui sera, que rien ne peut effacer. » (Science et Santé, p. 290)
La Bible et la Science Chrétienne déclarent qu'il n'y a qu'un seul Être, qu'un seul JE SUIS, ainsi que Se révéla Dieu lui-même à Moïse (voir Exode 3:14), et que chacun de nous est un enfant, une expression, une manifestation individuelle de cet Être. La Science Chrétienne s'éloigne autant de la théorie de l'évolution naturelle de formes de vie matérielles que de la théorie créationniste d'un « dessein intelligent », dans la mesure où ce terme implique une Intelligence divine ou Entendement concevant un univers matériel.
Mary Baker Eddy résume ainsi sa découverte de l'être spirituel: « L'être [est] beau, sa substance, sa cause et ses courants [sont] Dieu et Son idée. » (Rétrospection et Introspection, p. 23). Elle appelle ce postulat ontologique le « bord » du vêtement de la Science Chrétienne. Sa conclusion va bien audelà de l'opinion générale, partagée par des naturalistes et des théologiens chrétiens ou non, pour qui Dieu a créé l'homme et l'univers mortels.
Fondamentalement, la Science Chrétenne révèle les faits suivants: l'homme créé à l'image de l'Esprit est spirituel; l'Être est infini et infiniment exprimé; la création de Dieu n'est pas séparée de Lui, dans un état appelé matière, mais elle existe au sein de l'Entendement divin en tant que son idée ou reflet. Sur cette base, la Science Chrétienne affirme que ce que l'on appelle matière est un faux concept humain, non une substance ou un état différents, mais simplement une méprise humaine concernant le seul Être véritable, qui est impérissable.
De nombreux professionnels de la santé reconnaissent aujourd'hui que le fondement même de la santé du corps et de l'équilibre émotionnel et psychologique réside dans une bonne image de soi. Mais la véritable identité n'est pas le produit d'une chaîne génétique ni d'un conditionnement psychologique ou tout simplement humain. Notre identité est spirituelle et semblable à Dieu. Jésus disait-il autre chose quand il déclara: « Moi et le Père nous sommes un... le Père est plus grand que moi... tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement » (Jean 10:30, 14:28, 5:19) ?
Jésus illustra par sa vie la réalité de l'existence, à savoir notre humanité (ce que nous semblons être) embrassée par la divinité (ce que nous sommes réellement). La compréhension qu'il avait de sa véritable identité et de celle des autres lui permit d'accomplir les guérisons relatées dans la Bible. Tout le monde peut-il en faire autant ? Oui, et c'est même inévitable, puisque toute idée fausse doit finalement céder à la Vérité divine. L'œuvre de guérison de Jésus prouvait simplement, et de façon absolue, qu'il comprenait la vérité de l'être. De telles guérisons se répètent aujourd'hui, chaque fois que l'on comprend dans une certaine mesure la Science ou véritable connaissance de l'Être, Dieu et Son idée.
Un aspect de cette Science est que l'Être, est, non pas était ni sera. « je suis » est éternellement présent. Il n'est pas en cours de formation, en devenir, en déclin ou en voie de disparition. Dieu et Son image coexistent, non dans le temps, ni dans l'espace, ni dans la matière — ce sont là des concepts humains erronés — mais dans l'éternel maintenant. Pour l'Être divin, il n'y a ni allées et venues, ni naissance ni mort, ni apparition ni disparition. D'où cette déclaration dans l'Apocalypse: « Je suis l'alpha et l'oméga... celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant. » (Apocalyspe 1:8)
Pourquoi l'humanité a-t-elle tant de mal à penser en dehors du cadre matériel ? Parce que nous avons été éduqués à accepter la validité du témoignage des sens matériels, alors même que nous savons que ce témoignage est trompeur, limitatif et faux. Si nous suivons les instructions du prophète, « portez les regards sur le rocher d'où vous avez été taillés » (Ésaïe 51:1), nous aurons une idée plus exacte de nous-mêmes. Nous cesserons de penser que des imperfections héréditaires considérées comme définitives, des traits de caractère humains, une constitution physiologique et toute autre caractéristique matérielle ou culturelle déformée, déterminent qui nous sommes.
Nous pouvons tous être comme Jacob, prêts à lutter contre nos peurs et nos faiblesses, nos regrets et nos remords, et, avec l'aide d'un ange qui redonne force et inspiration spirituelle, nous pouvons en triompher et voir Dieu « face à face ». Et comme Jacob, nous aurons la vie sauve (voir Genèse 32:24-30).
Ce « face à face » biblique implique la reconnaissance ou connaissance, l'identification, la communication. Il signifie, non pas que Dieu est une personne, comme un être humain, mais que chacun de nous, créé à Son image et à Sa ressemblance, discernera sa véritable identité à mesure qu'il comprendra mieux la nature de la Divinité. Un seul aperçu de notre véritable identité suffit à nous transformer, à nous libérer des faux concepts qui nous donnent sans cesse l'impression d'être séparés de Dieu ou privés du bien qu'Il dispense.
Puisque l'Être est infini, il doit forcément s'exprimer infiniment. Il est complet, uni, parfait, intact, sain, spirituel, sans cesse en train de se manifester, de s'épanouir, dynamique, jamais figé bien que toujours le même. Ce que la Science Chrétienne appelle guérison n'est que le passage d'un sens erroné de l'existence à la compréhension de cette réalité suprême. L'humanité malade, pécheresse, asservie et souvent tragiquement maltraitée semble à mille lieues de démontrer cette réalité spirituelle. Pourtant, ceux qui comprennent et reconnaissent la Vérité divine vivent des changements remarquables dans leur état physique.
Dans ma propre expérience, la compréhension de la vérité enseignée par la Science Chrétienne m'a libérée de maux apparemment incurables. J'ai par exemple été guérie d'une quasiparalysie due à une poliomyélite quand j'étais à l'école primaire. Mon troisième enfant est venu au monde alors qu'on m'avait annoncé que ma grossesse pouvait être interrompue à cause d'une tumeur interne qui, selon tous les symptômes, semblait maligne. Le fait de mieux comprendre ma nature spirituelle a permis la cicatrisation rapide de graves blessures au visage provoquées par une chute. Deux fois j'ai recouvré la vue après avoir frôlé la cécité totale. L'application des concepts de la Science Chrétienne m'a également guidée, protégée et apporté des bienfaits bien au-delà de ce que j'aurais pu imaginer, tout au long de nombreuses années. Appartenant à la troisième génération d'une famille de scientistes chrétiens, j'ai vu de nombreuses difficultés physiques complètement surmontées sans aucune intervention médicale, grâce à l'application de cette compréhension fondamentale de la vérité de l'être.
Ces preuves de l'efficacité de la guérison par la Science Chrétienne montrent comment l'Amour divin seul répond à tous les besoins humains, non pas en devenant humain et en connaissant, provoquant, permettant ce qui est mal ou injuste, mais en éliminant le mal par le bien, l'injuste par le juste, l'erreur par la vérité. Même dans les situations les plus désespérées, la Parole divine, ou message divin, est toujours présente pour guider, réconforter, bénir et restaurer.
En fait, la véritable merveille de la création, c'est que Dieu fait toujours « toutes choses nouvelles » (Apocalypse 21:5). Ce renouveau, cette fraîcheur perpétuelle et son pouvoir régénérateur, reconstituant et rédempteur, est la promesse éternelle de l'Être. Il ne peut y avoir de déclin, de décrépitude, d'échec, de perte ni de mort dans cet Être réel et dans son expression, l'homme, en dépit des apparences.
Les croyances de l'humanité — tantôt dues à l'ignorance, tantôt à l'éducation, et souvent répandues de façon agressive par les émissions et les publictés diffusées par les médias — tendent à gouverner l'expérience humaine. Mais la croyance humaine change sans cesse, aussi est-il toujours possible de l'élever, de la corriger, ou de l'éliminer complètement par la Vérité.
Une compréhension même partielle de ce fait nous donne les moyens de transformer les pierres d'achoppement en marchepied pour progresser spirituellement. Reconnaître que nous coexistons avec Dieu en tant qu'image même de l'Être unique, c'est se libérer de toute suggestion de limite humaine. Nous ne serons pas victimes de la peur d'une pandémie ni terrorisés par la menace d'une guerre biologique, chimique ou nucléaire, si nous comprenons qu'aucun germe, aucun agent chimique, aucun processus biologique ni aucun réaction physique en chaîne n'ont le moindre effet et le moindre empire sur une idée spirituelle.
Tout ce qui n'est pas vrai au sujet de Dieu ne peut l'être au sujet de Son image. Seul l'Être unique gouverne sa propre manifestation. Dieu seul est la cause de l'homme. Ces vérités fondamentales brisent toutes les phases de la croyance humaine. Elles montrent clairement que l'être réel n'est jamais déchu, jamais condamné, jamais empêtré dans des états physiques désespérés ou un contexte sans issue, jamais perdu, ni victime d'un dommage irréparable, ni exterminé.
Même si plusieurs siècles doivent s'écouler avant que l'humanité s'éveille à ces vérités et les assimile, même si la reconnaissance de l'Être réel vient à chacun de nous lentement et par degrés, cela se produira. « La Vie est, a toujours été, et sera toujours indépendante de la matière; car la Vie est Dieu, et l'homme est l'idée de Dieu; il n'est pas formé matériellement mais spirituellement, et il n'est pas sujet à la décomposition et à la poussière. » (Science et Santé, p. 200)
L'expérience humaine est ce que nous en faisons: c'est notre pensée qui la détermine. C'est pourquoi l'extérieur ne s'améliorera vraiment que lorsque l'intérieur aura changé. Mais du point de vue divin, notre expérience est ce que Dieu en fait. Seul ce que Dieu connaît à notre sujet nous définit véritablement. Nous reflétons uniquement ce que Dieu est. Plus nous comprendrons cette vérité de l'être, plus nous ressentirons son pouvoir de transformation. Nous deviendrons ainsi « plus que vainqueurs » (Romains 8:37) et nous nous réjouirons, non seulement que les démons, les maux, la maladie nous soient « soumis », mais aussi que nos « noms [soient] écrits dans les cieux » (Luc 10:20).
 
    
