Depuis une vingtaine d'années, on insiste de plus en plus sur l'idée qu'une bonne alimentation et de l'exercice physique sont essentiels pour rester en bonne santé. Or, il semble que certains aliments passent de mode du jour au lendemain. Des régimes qui provoquent un engouement passager aident les gens à maigrir, mais ils ne sont pas toujours considérés bons pour la santé. Les besoins varient tant d'un individu à l'autre qu'il n'est pas toujours facile de définir ce qui constitue une alimentation et des exercices physique adéquats.
Ce que j'ai trouvé le plus utile en réfléchissant à ces questions, c'est que les pensées que nous entretenons concernant notre corps et notre santé ont en réalité plus d'influence que tout autre chose. Ce n'est pas l'opinion généralement répandue, mais je l'ai prouvé à maintes reprises au cours de mon existence, et je sais que de nombreuses autres personnes ont fait de même.
Bien que la vie paraisse physique par nature, mon expérience m'a montré que ces apparences sont trompeuses. La Vie, en réalité, est spirituelle. La Vie est Dieu, la conscience divine, ou Entendement. Mieux saisir la nature spirituelle de la vie nous apporte une meilleure santé. Et cette santé est stable, elle n'est pas sujette aux caprices de la toute dernière théorie sur la santé ou du dernier régime en date.
Puisque Dieu est l'Esprit, Sa création est spirituelle. Dieu ne pouvait pas créer quelque chose qui Lui soit dissemblable. Alors, tenter de soigner ou d'améliorer l'homme qu'Il a créé, c'est-à-dire les hommes, les femmes et les enfants, au moyen de remèdes matériels, s'avère futile en fin de compte.
La société est certainement animée des meilleures intentions quand elle met l'accent sur les exercices physiques et les bonnes habitudes alimentaires. Cependant, je trouve qu'il est important de savoir que se focaliser sur la vie physique et matérielle ne fournit pas de solutions à long terme aux questions de santé. Une vision matérielle du corps comprend inévitablement le vieillissement, le déclin physique et finalement la mort.
Il y a plusieurs années, j'ai vécu une expérience qui illustre ce point. Après dîner, un soir, j'ai éprouvé de terribles élancements dans la poitrine et je me suis bientôt roulé de douleur par terre. La seule chose immédiatement disponible, c'était ce que j'avais trouvé le plus utile dans des situations graves comme celle-ci: la prière. En me tournant vers Dieu, je me suis rendu compte que plus que l'inconfort physique, je ressentais du découragement.
À l'origine de la douleur, il y avait le sentiment d'être séparé de Dieu, l'Esprit divin. C'était déprimant et même effrayant d'avoir l'impression d'être soumis à un corps matériel et à des conditions matérielles. Si ma capacité de vivre dépendait d'un corps gouverné par des lois matérielles contre lesquelles je ne pouvais rien, alors j'étais condamné. Les contraintes, la douleur, la maladie et la mort étaient inévitables.
J'ai compris ce que le Psalmiste, dans la Bible, voulait dire quand il cria à Dieu: « Ma chair et mon cœur peuvent se consumer...» Mais le psaume ne s'arrête pas là. Il poursuit: « ... Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et mon partage. » (Ps. 73:26) C'est Dieu qui vit, et Il s'exprime pour toujours à travers Sa création. Cette création, c'est moi, vous et tout le monde.
Cette pensée m'a soutenu. Et quand j'ai pu atteindre le téléphone pour demander à un ami de prier pour moi, il m'a cité le même passage. La vie et le bien-être se trouvent en Dieu. Prendre conscience des pensées qui nous viennent de Dieu procure au corps les soins dont il a besoin, mais nous aide aussi à nous sentir vraiment aimés et nourris. Cette prise de conscience nous protège et nous maintient en harmonie avec le plan que Dieu a pour nous, un plan inspiré et plein de bonté.
Grâce à mes prières et à celles de mon ami, j'ai mieux compris que c'était cette prise de conscience que je désirais et dont j'avais besoin. Et c'était ce dont mon corps avait réellement besoin. Deux heures après le déclenchement de la douleur, celle-ci avait complètement disparu. Ce qui est intéressant, c'est que quelques mois plus tard, la douleur est revenue à un moment où je me sentais accablé. Une fois de plus, j'ai prié et depuis, j'en suis totalement libéré. Ce qui est peut-être le plus important, c'est que j'ai été encore plus convaincu de l'existence du plan de Dieu, plein de bonté, un plan dont on ne peut arrêter la réalisation.
En appelant Dieu l'Entendement, le livre de Mary Baker Eddy, Science et Santé, donne cette explication: « L'Entendement immortel nourrit le corps de fraîcheur et de beauté célestes, lui fournissant de belles images de pensée et détruisant les maux des sens que chaque jour rapproche de plus en plus de la tombe. » (p. 248) Ce qui entraîne la sensation de douleur et le sentiment d'être condamné ne peut être qu'une perspective humaine. L'inspiration divine remplace ce sentiment par la certitude de la nature irrépressible du bien dans la vie. Cette certitude nous nourrit et répond merveilleusement bien à nos besoins.
L'apôtre Paul nous engage à « quitter ce corps » et à « demeurer auprès du Seigneur » (II Corinthiens 5:8). On peut avoir ce sentiment après une course à pied revigorante ou en passant moins de temps à manger. Néanmoins, en fin de compte, nous avons besoin de l'inspiration qui élargit notre horizon vers l'Esprit et d'un sens spirituel de la vie. À mesure que notre certitude de la présence et de l'amour de l'Esprit augmente, nous voyons plus clairement que chacun de nous a une bonne raison d'être, donnée par Dieu, non pas seulement pour aujourd'hui, mais pour l'éternité.
