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Garder son calme

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2007


Je me suis toujours considéré comme une personne calme et sereine. Pourtant, en de rares occasions, et au moment où je m'y attendais le moins, des circonstances particulières, certaines émotions ou des paroles dures ont eu raison de mon calme naturel et déclenché en moi un accès de colère passager. Je me suis alors senti comme un thermomètre qui éclaterait sous l'effet d'une chaleur extrême.

Certains me diront qu'il est très humain d'avoir un ou deux points sensibles qui peuvent mettre le feu à une brindille de colère latente. Mais je découvre peu à peu qu'il est possible d'étouffer toute tendance à une trop grande susceptibilité, à la rancœur ou à la colère.

Je me souviens d'une réunion où une personne rejetait toutes les idées que je proposais, souvent avant même que j'aie fini de m'exprimer. Ma susceptibilité était mise à rude épreuve. Après une série d'interruptions, j'ai répliqué à peu près ceci: « Si seulement vous me laissiez aller jusqu'au bout de mes explications, vous verriez que ce que je dis n'est peut-être pas aussi nul que vous le pensez ! » La sécheresse de mes propos a jeté un froid. Je crois que personne n'avait vu venir cette réaction, y compris moi-même. Mais j'ai regretté aussitôt cet emportement soudain qui ne me ressemblait pas.

Gêné et confus, j'ai décidé de ne plus rien dire jusqu'à la fin de la réunion. La personne visée par mes propos n'a guère été plus loquace. Tout en étant désolé, je me sentais néanmoins blessé. Ce n'était pas tant le fait qu'on m'avait coupé la parole que de voir que je n'étais pas compris. Mes idées ne paraissaient sans doute pas aussi intéressantes aux autres qu'à moi-même.

Un ou deux jours plus tard, je me suis senti le courage et l'humilité d'appeler le « censeur ». Je me considérais encore comme offensé, mais mon étude de la Science Chrétienne m'avait enseigné qu'il était juste de faire acte d'humilité et de pardon. J'avais assez ruminé ma blessure, il était temps de voir les effets guérisseurs du vrai pardon. Nous avons fini par nous excuser tous les deux et nous avons reconnu que nous nous étions laissés emporter. Cette expression de regrets mutuels s'est transformée en un pacte implicite de respect mutuel. Lors des réunions suivantes, nous avons appris à mieux nous écouter, et nous avons souvent soutenu les idées l'un de l'autre.

Il est bon de reconnaître ses torts en de telles situations. La vraie guérison se produit grâce au désir sincère de suivre l'inspiration de la prière. Bien que cela demande de l'humilité et des efforts persistants, il est possible de résister et finalement de surmonter la colère qui se manifeste en pensées, en paroles et en actes.

En tant qu'enfant de Dieu, chacun de nous exprime pleinement Sa bonté. Le fait de reconnaître cette bonté spirituelle innée en soi et chez les autres repousse forcément la colère, et donne l'assurance d'accomplir ce qui est juste, dans un véritable esprit d'apaisement. Au plus profond de son cœur, on sait que la colère, la tendance à la mauvaise humeur ou la rancœur ne font pas partie de ce que l'on souhaite être, parce qu'elles ne font pas partie de ce que l'on est, selon le dessein de Dieu.

Mary Baker Eddy évoque l'importance d'exprimer la nature de Dieu: « Il faut que, dans les affections humaines, le bien l'emporte sur le mal [...] sinon le bonheur ne sera jamais gagné. » (Science et Santé, p. 61) Elle donne ailleurs ce conseil avisé: « Nous devrions donc aller de l'avant dans la vie [...] avec un caractère si bienveillant que les frictions du monde ne pourront porter atteinte à notre sensibilité; avec une si parfaite sérénité qu'aucun souffle passager, aucune perturbation fortuite ne pourront l'agiter ni la troubler; [...] décidés à ne pas être offensés lorsqu'il n'y a pas de mauvaise intention, ni même s'il y en a une, à moins que l'offense ne soit faite à Dieu. » (Écrits divers 1883-1896, p. 224)

Nous atteignons au vrai bonheur et à la maîtrise de soi en nous attachant à notre nature spirituelle et à celle des autres. Nous sommes alors plus enclins à aimer sans égoïsme et à laisser cette bonté innée définir notre véritable caractère. Les tendances plus sombres qui s'opposent à la bonté et engendrent la crainte, la dépression, le sentiment de solitude et le doute disparaissent ainsi naturellement. Nous surmontons ces tendances en faisant confiance à notre véritable caractère, dont les qualités chrétiennes nous conduisent peu à peu à être dans de bonnes dispositions à l'égard des autres et à leur pardonner.

Au cours des ans, j'ai appris à mieux maîtriser ma tendance à réagir par la peur, la colère ou la rancœur, en m'efforçant de cultiver « le bien » dans les affections humaines afin qu'il « l'emporte sur le mal ». Lorsque je m'efforce sincèrement de voir la bonté innée en moi et chez les autres — tous les autres — c'est comme si je revêtais une armure anti-haine qui m'évite d'être provoqué par des mots durs ou des actes malveillants.

Il est possible de changer un caractère sujet aux sautes d'humeur. Ces paroles du Christ offrent un excellent moyen d'évaluer nos progrès: « Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. » (Luc 6:31) En nous efforçant de suivre cette simple règle, nous mettons en lumière notre nature véritable. Peu à peu, cette attitude étouffe le caractère irascible, apaise l'esprit enflammé par la haine ou le désir de vengeance, et favorise au quotidien la paix et la maîtrise de soi.

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