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Remise sur les rails

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 2007


J'ai fait des choses dont je ne suis pas très fière. Mais les leçons que j'ai apprises de mes erreurs me sont devenues précieuses. Pas à pas, j'ai appris à pardonner à ceux dont je pensais qu'ils m'avaient fait du mal, et plus que tout, j'ai appris à me pardonner moi-même.

Se pardonner peut sembler égoïste, mais c'est l'action la plus désintéressée qui soit. Cela signifie faire ce que Jésus a demandé: « Ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l'œil de ton frère. » (Matthieu 7:5) En d'autre termes, aie le bon vouloir de reconnaître tes propres défauts, pour être capable d'y voir assez clair, le moment venu, pour aider les autres à surmonter les leurs. Mais il est difficile d'y voir clair quand on a tellement de colère, comme c'était mon cas.

Après la mort de mon père, lors de ma dernière année de lycée, j'avais changé, j'étais devenue non seulement aigrie, mais aussi égoïste. Je pensais que ma famille et mes amis m'avaient laissé tomber quand j'avais le plus besoin d'eux, et je commençais à mentir, à voler dans le porte-monnaie de ma mère et à boire plus que de mesure. Cependant, je le cachais, et je me trouvais une quantité d'excuses.

Pendant mes années « perdues », comme je les appelle, j'ai réussi à perdre un premier emploi au bout de trois ans, et un deuxième en très peu de temps. Je suis devenue alcoolique, et je me maltraitais physiquement et mentalement. Le résultat ? Non seulement un fossé s'est creusé entre ceux qui m'aimaient et moi, mais un soir je me suis retrouvée en prison, parce que j'avais fait un chèque sans provision. C'est alors que j'ai su que ma vie devait changer. J'avais atteint le fond. J'étais si fatiguée. J'en avais tellement assez d'être fatiguée. Et je ne pouvais pas porter le poids de ce que j'avais fait.

J'avais cherché quelqu'un qui pourrait me dire comment sortir de cette « fosse » mentale. Mais personne n'avait pu m'aider. Finalement, je me suis rendu compte que personne ne pouvait le faire à ma place. Beaucoup plus tard, je suis tombée sur ce passage de Science et Santé: « Qui cessera de commettre le péché tant qu'il croira aux plaisirs du péché ? Dès que les mortels admettent que le mal ne procure aucun plaisir, ils s'en détournent. » (p. 39-40) Et c'est ce que j'ai fait, je me suis détournée du mal dans ma vie.

Après être sortie de prison, j'ai commencé à reconnaître que je m'adonnais au péché et j'ai vu que cela ne m'apportait que de la souffrance. Il était temps de se repentir. Temps de réfléchir sur mon identité. Je vais vous dire quel a été mon chemin.

Je n'avais jamais vraiment compris Dieu, ni reconnu Sa présence. Pourtant, j'avais appris à l'école du dimanche de la Science Chrétienne, et par plusieurs expériences quand j'étais petite, que Dieu m'aimait. Il m'avait toujours aimée et m'aimerait toujours, et je n'avais pas perdu la faculté de reconnaître ce fait, quoi qu'il m'arrive et quoi que j'aie fait. Cet amour inconditionnel qui me vient de mon Père-Mère m'a réconfortée quand je me sentais rattrapée par mon passé. Je me suis mise à boire cet Amour, en étant totalement sûre que c'était quelque chose d'authentique qui ne me laisserait jamais tomber.

Le soutien et la prière d'un praticien de la Science Chrétienne à qui j'avais demandé de l'aide m'ont beaucoup apporté. Je parlais sans arrêt à Dieu, et je savais que Dieu m'aimait, mais le praticien m'a montré la réalité de cet amour. Il me regardait dans les yeux et souriait lorsque je lui parlais de ce j'avais fait de pire. J'avais très peur d'être jugée et condamnée, mais le praticien savait que ce que j'avais fait n'exprimait pas mon vrai moi. Il voyait seulement l'enfant de Dieu: l'enfant innocent, désintéressé, aimant, que Dieu avait crée en moi.

Pourtant, il me semblait que je ne pouvais pas me défaire de mon fardeau assez vite.

J'ai prié, prié, jusqu'à ce que je comprenne que mes prières n'étaient pas solides: j'avais beau prier, elles ne paraissaient jamais complètement sincères. J'ai continué à vaciller jusqu'à ce que je voie que je demandais la capacité de pardonner à ceux qui avaient joué un rôle dans ma chute, mais que je m'excluais de la situation.

Quand j'ai compris combien je m'étais montrée égoïste et de mauvaise foi, la honte et la culpabilité m'ont submergée. À chaque fois que ces sentiments m'assaillaient, j'ouvrais ma Bible ou Science et Santé ou un périodique de la Science Chrétienne. Ces ouvrages étaient ma survie. Quand je les lisais, j'étais réconfortée de voir ce que Dieu avait fait pour d'autres, et leurs messages m'assuraient qu'Il m'aimait autant qu'eux.

Mon fardeau s'est allégé peu à peu.

J'ai vu que je pouvais commencer à pardonner à ceux qui m'avaient fait du tort. Jésus fut mon exemple. Je me suis rendu compte que si je ne voulais avoir qu'un Dieu et L'adorer, comme Jésus le faisait, entretenir du ressentiment dans mon cœur était alors agir comme si la colère était un dieu. Je l'ai donc laissé disparaître. Mais ce n'était pas aussi facile de me pardonner pour le tort que j'avais pu faire aux autres.

Puis, un jour, j'ai pensé à l'histoire biblique qui raconte comment une foule avait décidé de passer sa colère sur une femme prise en délit d'adultère (voir Jean 8:3-11). Munis de pierres pour la lapider, ces gens l'avaient amenée au temple. Jésus était là et ils cherchaient à le persuader de prendre parti pour la femme afin de pouvoir l'accuser de désobéir à la loi de Moïse régissant l'adultère. Mais Jésus s'est détourné de la foule et a commencé à écrire sur la terre. Un peu plus tard, comme la foule le pressait de répondre, Jésus lui lança ce défi: « Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. » Personne ne jeta de pierre, et les accusateurs se dispersèrent un à un.

Je me suis dit que Jésus aurait pu inclure la femme dans ce défi. Que devait-elle ressentir: de la honte, de la culpabilité, de la crainte, de la solitude, de la condamnation ! Beaucoup de ce que je ressentais.

J'ai compris que j'avais le choix: Allais-je me jeter des pierres, des pierres d'apitoiement sur mon sort, de dégoût de soi, de honte, de colère, de frustration et de gêne ? Allais-je les lancer encore et encore en espérant qu'un jour ce serait suffisant ? Ou allais-je arrêter le comportement pécheur ?

La Bible déclare que Jésus dit alors à la femme: « Va, et ne pèche plus. » Ceci était très intéressant pour moi parce que je savais ce que je n'allais plus faire. Mais je n'étais pas sûre de ce que j'allais faire. Pourtant cet ordre, « ne pèche plus », me mettait en quelque sorte au pied du mur. J'avais été si égoïste, alors que, autour de moi, j'avais des exemples de désintéressement. Ma mère était la personne la plus altruiste qui soit. Qu'elle puisse me pardonner pour tout ce que je lui avais fait m'a vraiment aidée. Et j'ai ressenti tellement d'amour de la part des membres de l'église de la Science Chrétienne que je fréquentais. Je savais que la chose à faire, c'était accepter cet amour qui m'entourait. Laisser les gens m'embrasser, par exemple, au lieu de m'enfuir en courant. En d'autres termes, arrêter de ne penser qu'à moi ! Voilà ce qu'était le désintéressement !

Je ne comprends toujours pas ce qui a pu motiver mes agissements passés, mais je me suis rendu compte que cela n'a pas d'importance. Je n'ai pas besoin de fouiller le passé pour essayer de comprendre un mensonge à mon sujet, pour savoir pourquoi j'étais une voleuse. Mais j'ai dû reconnaître que tout ceci était faux parce que ce n'était pas ce que Dieu connaissait de moi.

La Bible dit: « Toutes choses ont été faites par elle [la Parole], et rien de ce qui a été fait n'a été sans elle. » (Jean 1:3) Mary Baker Eddy donne cette définition de Dieu dans Science et Santé: « DIEU. Le grand JE SUIS; Celui qui sait tout, qui voit tout, en qui est toute action, toute sagesse, tout amour, et qui est éternel; Principe; Entendement; Ame; Esprit; Vie; Vérité; Amour; toute substance; intelligence. » (p. 587)

La joie m'a inondée quand j'ai commencé à me rendre compte de la totalité de Dieu et à comprendre que c'était un mensonge qui m'avait suggéré que j'étais séparée de Dieu et que je n'avais pas droit à Son intelligence qui est tout amour et toute sagesse.

La Bible explique la création dans ces termes: « Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme... Dieu vit tout ce qu'il avait fait; et voici, cela était très bon. » (Genèse 1:27, 31)

Chaque jour, je revendique ma « bonne » identité. Je prie pour voir ce que Dieu voit en moi, sachant que Dieu est Esprit et que je suis Son reflet spirituel; donc, nous sommes inséparables. La boisson, le vol et d'autres attitudes auto-destructrices ne me tentent plus, mais je prie pour nier les pensées dissemblables à Dieu qui essaient encore parfois de me freiner en chemin.

Je ne fais pas ce travail toute seule; Dieu est avec moi à chaque pas. Vous voyez, Il m'emmène dans le plus beau voyage possible au cœur des sens spirituels. Tout ce que j'ai à faire, c'est d'ouvrir les yeux et de contempler ce seul et unique pouvoir.

Savoir enfin où je vais et ce qu'est mon être est merveilleux !

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