Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

NE TE COMPARE PAS AUX AUTRES !

« À l'origine, j'ai préparé cette allocution pour un dîner organisé à mon université. »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 2007


L'occasion de faire des comparaisons se présente chaque jour. En surface, les comparaisons peuvent paraître inoffensives, mais lorsqu'il s'agit de nous comparer nous-mêmes aux autres, ou de comparer notre travail et nos réalisations à ceux des autres, nous commençons à avancer en terrain miné.

Au début de son article intitulé « Vaine gloire », Mary Baker Eddy cite William Shakespeare: « Les comparaisons sont suspectes. [Littéralement: elles ont une odeur.] » (Écrits divers 1883-1896, p. 267). Je me suis demandé plusieurs fois pourquoi un observateur de la nature humaine aussi avisé et attentif que l'était Shakespeare, avait émis cette affirmation avec autant de certitude, et pourquoi Mary Baker Eddy l'avait incluse dans ses écrits.

Pendant la première semaine de ma première année de lycée, j'ai appris ce que Shakespeare voulait dire lorsqu'il affirmait que les comparaisons ont une mauvaise odeur. Cette première semaine était un défi, pour ne pas dire plus. J'avais trop de devoirs à faire, et je n'étais pas sûre d'être capable de réaliser le travail demandé. Je suis rentrée à la maison, le deuxième ou troisième jour d'école, après une séance de cross-country, et je ne savais plus où j'en étais. Je me rappelle m'être assise, en pleurs, sur le lit de mes parents.

J'étais convaincue que tous les élèves de la classe étaient bien meilleurs que moi, qu'ils avaient des pensées originales à partager, que je n'avais rien d'intéressant à dire, et que je ne méritais pas d'être dans une classe d'étudiants si brillants et intelligents. J'étais submergée par tous ces constats.

J'étais tombée dans le piège malodorant qui consiste à faire des comparaisons. En considérant tous les élèves de ma classe comme plus capables que je ne l'étais, j'avais négligé de me reconnaître moi-même comme l'enfant complète de Dieu, prête à faire face à n'importe quel défi auquel elle serait confrontée. Je n'étais pas plus ou pas moins l'expression de l'Esprit que ne l'étaient mes pairs, mais je faisais toujours ces fameuses comparaisons.

Pendant les compétitions de cross, je me tenais sur la ligne de départ, regardant les autres filles en rouge et blanc, ou en vert et noir, ou toute autre tenue intimidante, et je commençais immédiatement à penser: « Elles sont tellement plus rapides que moi. À quoi bon essayer de les battre ? »

J'ai vite compris que si j'adoptais cette attitude, je pouvais aussi bien m'asseoir sur le bord de la piste et laisser la course partir sans moi. J'ai appris à discipliner mes pensées en me concentrant sur ce que je pouvais apporter à la course, et pour reconnaître que mon seul travail consistait à me présenter comme l'expression de Dieu que j'étais. En agissant ainsi, j'ai appris que je pouvais faire aussi bien que la fille qui arrivait la première.

Et j'ai commencé à comprendre pourquoi les comparaisons sont si affreuses. Elles nous empêchent de voir le bien qui s'exprime en nous-même et chez les autres, avec la pureté que nous devrions manifester. Si je me compare aux autres élèves de ma classe, dans une course, ou lorsque je traverse le réfectoire, comment puis-je laisser briller ma lumière ?

Comment puis-je permettre aux qualités de Dieu de s'exprimer pleinement à travers moi, si je ne désire pas reconnaître d'où viennent ces qualités illimitées ?

Pour moi, ce verset de la Bible résume la question: « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » [en anglais, littéralement: « Laissez briller votre lumière... »] (Matthieu 5:16) Ce verset ne dit pas de faire briller sa lumière, ou de demander qu'elle brille, ou de patienter jusqu'à ce que la lumière de l'autre soit si faible que votre lumière paraisse plus brillante que la sienne, et ensuite seulement de la laisser briller. Le verbe « laisser » est d'une grande importance dans cette phrase. Laisser une chose se produire, contrairement à faire en sorte qu'une chose arrive, est la différence entre permettre à la volonté de Dieu ou à la volonté humaine de déterminer nos actes. Une fleur n'a pas à travailler à être belle; elle laisse juste la beauté s'exprimer à travers chacun de ses pétales.

J'ai commencé à découvrir que le fait de laisser luire ma lumière était la chose la plus humble que je pouvais faire. L'humilité se définit entre autres comme une « soumission à la volonté divine ». Lorsque je pense à quelqu'un de soumis, cela évoque pour moi la faiblesse et le manque d'assurance. Toutefois, se soumettre à la volonté divine n'est en réalité pas différent de laisser luire sa lumière, ce qui est l'une des décisions les plus puissantes et puisées à bonne source qui soient.

Aussi difficile que cela ait été d'apprendre à reconnaître les pièges des comparaisons, ma première année de lycée a été couronnée de succès. Après avoir commencé à accorder de la valeur à ma propre expression de Dieu, je n'ai pas seulement excellé dans mes études, mais mes réalisations ont aussi été reconnues dans des disciplines artistiques, et j'ai pu apporter une contribution significative à mon équipe de cross et de course sur piste.

En faisant des comparaisons humaines, je me barrais tout simplement la route à moi-même. En fait, je crois que la plupart des ombres de la vie sont dues au fait que nous nous mettons devant notre propre lumière. Être humble, soumettre notre volonté à la volonté de Dieu, est la seule façon de permettre à cette lumière d'entrer à flots dans notre vie.

Alors, portez haut votre lampe, et laissez-la briller de façon éclatante. Et reconnaissez qu'en exprimant la grâce, l'honnêteté, la force, la pureté, vous donnez aux autres l'autorité pour faire face de même.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / janvier 2007

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.