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Article de couverture

Esprit versus matière dans la guérison des malades

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 2007


Quand on leur parle de la Science Chrétienne, rien ne paraît sans doute plus incompréhensible aux gens que la position selon laquelle la matière n'existe pas, et l'homme et l'univers ne sont pas matériels. Mary Baker Eddy, Fondatrice de la Science Chrétienne, expose les raisons qui permettent d'affirmer l'inexistence de la matière dans un chapitre de son livre Unité du Bien, intitulé « Il n'y a pas de matière ». Cette prémisse se retrouve tout au long du livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures.

Pendant la dernière année de sa vie, Mary Baker Eddy a écrit ceci: « Non seulement, "Il n'y a pas de matière" est l'axiome de la Science Chrétienne, mais c'est également l'unique base sur laquelle on peut démontrer cette Science. » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 357) Il en découle que cet axiome est fondamental pour la guérison en Science Chrétienne.

Tous les services du dimanche de la Science Chrétienne se terminent par un énoncé identifiant la matière à « l'erreur mortelle » et à « l'irréel », sans vie, ni vérité, intelligence ou substance. Cet « exposé scientifique de l'être » affirme que « Tout est Entendement [Dieu] infini et sa manifestation infinie » et conclut par le fait que cette manifestation n'est pas matérielle mais spirituelle. (Science et Santé, p. 468) À d'autres endroits de ses écrits, Mary Baker Eddy indique que l'homme et l'univers sont cette manifestation infinie de l'Entendement, « depuis la révolution des mondes dans l'éther le plus subtil jusqu'à un carré de pommes de terre. » (Écrits divers 1883-1896, p. 361 et 26).

Le glossaire de Science et Santé définit la matière comme « mythologie » et comme « illusion » (p. 591). Mais que voulons-nous dire lorsque nous parlons de matière ? Pour ma part, il a fallu que je corrige une mauvaise conception de ce qu'est cette matière, qui n'est pas réelle.

Ma première guérison en Science Chrétienne par mes propres prières s'est produite lorsque j'avais douze ans. En jouant au base-ball, j'avais attrapé la balle entre le pouce et l'index de telle sorte que je m'étais complètement ouvert la main au niveau de l'articulation. Comme je priais sur le chemin du retour, après la partie, j'ai entendu de façon très audible les mots « il n'y a pas de matière », accompagnés d'une impression de lumière, et ma main a été instantanément guérie sans aucune trace de blessure. (Un témoignage relatant cette guérison a été publié en août 2005 dans le Christian Science Journal, p. 35.) Un an plus tard, alors que j'avais déjà entrepris une étude sérieuse de la Bible et de la Science Chrétienne, j'ai été guéri sur le champ d'une douleur abdominale intense lorsque l'inspiration m'a fait discerner que cette douleur de la matière n'avait pas plus de réalité qu'un rêve.

Six ans après, pendant mes études, la Seconde Guerre mondiale a éclaté et je me suis engagé dans la marine. Dix-huit mois plus tard, comme j'étais immobilisé par un sérieux problème de dos, le service médical militaire a diagnostiqué une tuberculose de la colonne vertébrale. J'ai été hospitalisé dans un sanatorium de la marine à Corona, en Californie, où les médecins ont estimé que j'étais inopérable, que je ne marcherais plus jamais et que mon état était incurable. On m'a posé un corset en plâtre, et renvoyé chez mes parents, pour y mourir.

Dès que j'avais commencé à souffrir du dos, j'avais demandé de l'aide à des praticiens expérimentés de la Science Chrétienne, mais je n'avais pas été soulagé. Je voulais à tout prix comprendre comment la Science Chrétienne pouvait guérir cette difficulté on ne peut plus physique.

Peu après mon arrivée chez mes parents, j'ai été pris de fièvre et on a dû ouvrir mon corset pour que je sois plus confortable. Cette fièvre a empiré à un point tel que je ne pouvais plus absorber de nourriture ni de liquide. Les symptômes s'étant violemment accrus, il semblait clair que la fin était proche. Soudain, un cri de culpabilité et d'angoisse s'échappa de ma bouche: « Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à aimer ma mère ? »

Ma mère était une femme remarquable à tous points de vue, mais j'avais gardé un ressentiment tenace au sujet de son comportement très dominateur. La praticienne, qui marchait de long en large à côté de mon lit, avait tout à fait conscience du sentiment excessif de responsabilité que ma mère avait pour ses enfants, et sa réaction à mon cri a été ferme et immédiate: « Il ne t'est pas demandé d'aimer une personne, mais simplement d'exprimer l'Amour. »

J'ai eu l'impression qu'un poids énorme tombait de mes épaules. Je savais que je pouvais exprimer l'Amour, qui est un autre nom pour désigner Dieu. Un sens personnel d'amour et son cortège de ressentiment, de possessivité et de contrôle personnel s'est évanoui. Instantanément, je dis bien instantanément, les symptômes liés à la mort imminente ont cessé, et la fièvre, qui était très forte l'instant d'avant, a complètement disparu.

Il s'est produit un autre fait remarquable: je me suis levé et j'ai marché, alors que le pronostic médical prédisait l'effondrement de mon dos si je le faisais. En un instant, l'ombre de la mort avait totalement disparu. J'ai pu m'alimenter de façon naturelle et sans problème.

Mais la maladie de la colonne vertébrale, et certains symptômes qui y étaient associés, n'étaient pas encore guéris. Pendant les dix-huit mois qui ont suivi, à des moments différents, j'ai recherché la guérison auprès de praticiens de la Science Chrétienne et je me suis tourné vers Dieu en priant et en étudiant constamment.

Puis j'ai été amené de façon fortuite à rendre visite à un autre praticien en Californie. Après avoir écouté mon histoire, il m'a incité à remettre en question ma façon de comprendre comment le Divin opère dans l'expérience humaine, interpellant ainsi ma conception de l'Esprit, du corps et de la matière.

La guérison de ma main m'avait laissé la ferme conviction qu'il n'y a pas de matière. Mais qu'était cette matière qui n'existait pas ? Dans ma pensée, la matière était tout ce que je pouvais voir ou toucher physiquement. Par ailleurs, l'Esprit était une omniprésence abstraite, sans manifestation visible, me semblait-il. Donc, lorsque je niais la matière, je niais en fait l'homme et l'univers – toutes les manifestations extérieures de l'Esprit. Après avoir décelé cette erreur de conception de ma part, le praticien m'indiqua des références dans Science et Santé expliquant que les idées spirituelles sont « réelles et tangibles » (p. 269), que Dieu « donne toute forme, toute grâce » (p. 281), que « l'homme est l'image de Dieu » (p.120) – or une image est quelque chose qu'on peut voir – que « l'Entendement gouverne le corps, non partiellement mais complètement » (p. 111), et que notre tâche consiste à « travailler au spirituel » et à en posséder la compréhension qui « détermine ce qui est extérieur et réel » (p. 254).

Je pensais connaître Science et Santé de long en large, mais à la suite de cette visite, j'ai relu le livre d'étude d'un bout à l'autre. C'était comme si je lisais un nouveau livre ! Des passages sur lesquels j'avais glissé sont devenus lumineux. J'ai vu que la conscience que nous avons de l'Esprit détermine toute véritable manifestation extérieure et que la matière est seulement l'objectivation d'une croyance erronée. J'ai vu que l'homme, l'image et la ressemblance de Dieu, est visible, tangible et réel, et qu'il est spirituel, non matériel. À la fin de ma lecture, j'étais complètement guéri. L'écoulement avait cessé et la plaie avait disparu. Mon dos était solide et ne me faisait plus mal.

Je suis retourné à l'université le trimestre suivant, capable de courir vite et sans difficulté. Toute la conception que j'avais de la matière et du corps avait changé. J'ai vu que la matière n'est pas réelle, qu'elle n'est pas substance: ce n'est pas Dieu, l'homme ou l'univers, mais juste un faux sens, un « concept humain », « une erreur d'énoncé » (ibid., p. 277), au sujet de Dieu, de l'homme et de l'univers. Ainsi que l'a écrit par ailleurs Mary Baker Eddy, « la matière est un énoncé inexact concernant l'Entendement; un mensonge [...] » (Écrits divers, p. 174). La matière est quelque chose qui, aux sens physiques, semble solide et crédible mais qui, comme l'a déclaré Albert Einstein n'est « rien qu'une construction de la conscience [humaine]. » Barnett Lincoln, The Universe and Dr. Einstein. [L'univers et Einstein]

Science et Santé nous montre que l'Esprit et la matière sont des opposés et que « lorsque l'un apparaît, l'autre disparaît » (p. 281). Quand l'Esprit apparaît, il n'y a aucun vide, au contraire, « la Vérité immortelle » et «le réel et l'éternel » sont mis en lumière. (p. 468) Toute guérison implique l'apparition de la réalité spirituelle. Le même ouvrage explique également que « sous la suprématie de l'Esprit, on verra et on reconnaîtra que la matière doit disparaître » et que « la matière disparaît sous le microscope de l'Esprit » (p. 572 et 264). La matière qui disparaît n'est qu'une illusion, l'incarnation de la fausse croyance trompant le monde et obscurcissant la réalité.

La Prière du Seigneur et la « Prière Quotidienne » de la Science Chrétienne (Manuel de l'Église) demandent l'une et l'autre: « Que Ton règne vienne ». Le royaume de Dieu, celui de l'Esprit et de la Vérité, se trouve ici même. Qu'il apparaisse !

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