Juste après avoir commencé l'école, à l'âge de six ans, je fus atteinte de paralysie de la taille jusqu'aux pieds. On m'a hospitalisée dans un service de maladies infectieuses pendant une semaine, puis, le mois suivant, dans un service pour patients considérés incurables. Pendant cette période, les médecins ne m'ont pas prescrit de médicaments, car ils ne savaient pas ce que j'avais, et ils craignaient qu'un traitement médicamenteux ne fasse empirer mon état. Pour ma part, je priais Dieu, que je considérais comme mon seul secours dans cette situation. Je priais du mieux que je pouvais: pour comprendre que tous les enfants de Dieu sont vraiment Sa création parfaite, comme le déclare la Bible dans le premier chapitre de la Genèse, et que ceci s'appliquait à moi ainsi qu'à tous les enfants qui se trouvaient dans ce service. J'acceptais le fait que j'étais une enfant parfaite créé par Dieu, et que ce qu'il fait est éternellement parfait. Ne pas pouvoir bouger n'était pas bon – cela ne ressemblait pas à la nature de Dieu – et donc je savais que je n'étais pas obligée de penser que c'était vrai me concernant. Je m'attachais de tout mon cœur aux idées que j'avais apprises à l'école du dimanche de la Christian Science, qui me venaient à l'esprit quand je priais.
Un jour, après ces cinq semaines, le médecin en chef de l'hôpital passa dans le couloir et me vit dans mon lit, près de la porte du service, avec ma mère à mes côtés. Il revint sur ses pas en voyant ma mère et lui dit qu'il regrettait beaucoup, mais qu'on ne pouvait rien faire pour moi. J'étais incurable, et je serais toute ma vie dans un fauteuil roulant.
J'ai tiré ma mère par la manche, l'implorant de demander au médecin si je pouvais chercher de l'aide auprès d'un praticien de la Christian Science. Le médecin voulut savoir ce que je disais. Ma mère le lui dit et il répondit que la Christian Science pouvait guérir des choses comme des rhumes, etc., mais que ma maladie était incurable et qu'on ne devait pas me donner de faux espoirs. Toutefois, ajouta-t-il, si cela devait me réconforter, il ne voyait aucune contre-indication à faire appel à un praticien de la Christian Science. Puis il dit: «En fait, je ne sais pas pourquoi nous gardons votre fille à l'hôpital maintenant, car nous ne pouvons rien faire de plus pour elle.» Une ambulance m'a alors ramenée à la maison et on m'a portée sur mon lit.
Ma mère a appelé une praticienne, qui était aussi une amie de la famille. Elle fut très heureuse de pouvoir m'aider et me dit qu'elle allait prier pour moi. Je me suis endormie ce soir-là en sentant que Dieu me montrait qu'Il contrôlait la situation. Je savais, avec toute la certitude qu'un enfant peut avoir, que le retour à un état normal allait intervenir. Le lendemain matin, je me suis réveillée et j'ai sauté du lit. Puis, je me suis rendu compte de ce que je venais de faire. Ma mère est entrée à ce moment-là et est restée sans voix (c'était inhabituel pour elle !) J'ai aussitôt saisi l'occasion pour lui demander si je pouvais aller jouer dans le jardin avec ma plus belle robe. Elle a acquiescé avec joie. Je me souviens d'avoir profité d'une belle journée ensoleillée, des papillons et des fleurs. L'année suivante, à l'école, nous devions avoir une visite médicale. J'étais un peu inquiète à l'idée que le docteur puisse trouver encore quelque chose qui n'allait pas.
Alors, j'ai réfléchi au fait que Dieu est l'Entendement divin, la seule Intelligence, et que nous ne pouvons savoir que ce qu'il sait de Sa création. Je me suis tenue à ce message et à l'idée que Dieu est aussi Amour, et que l'Amour contrôlait tout.
Après m'avoir examinée pendant une heure, le médecin a dit qu'au vu de mon dossier médical il ne comprenait pas pourquoi j'étais en parfaite santé. Il a poursuivi l'examen pendant une autre heure. A la fin, il a dit que ma santé était parfaite, et que ce devait être un miracle, il ne voyait pas d'autre explication.
Il s'est passé exactement la même chose lors des visites suivantes. Les médecins étaient différents à chaque fois, et chacun d'eux m'a examinée pendant deux heures, pour arriver à la même conclusion.
J'étais, et je suis, reconnaissante que le «miracle» que les médecins ont vu n'était pas un miracle pour Dieu. C'était la preuve que la création normale, réelle, éternelle de Dieu ne peut être que bonne. Ma guérison était advenue alors que moi, comme une enfant, et la praticienne, par sa prière, avions accepté cette vérité spirituelle comme la réalité de mon être.
Claygate, Surrey, Angleterre