J'ai servi dans l'armée pendant plus de vingt-trois ans dans différentes unités, souvent dans des situations difficiles. J'ai vu de près les aspects positifs et négatifs du milieu militaire.
Dans un milieu où l'accent est mis sur l'uniformité et la discipline, il existe un étrange paradoxe: cette citadelle du conformisme apprécie également le penseur indépendant. En fait, dans les périodes difficiles, le penseur indépendant qui a le courage moral de dire la vérité pour le bien de son unité est une personne que l'on tient en haute estime. Je me rends compte que ce même paradoxe a cours dans la vie civile, à laquelle je viens tout juste de revenir. On s'attend à ce que les gens obéissent au code de la route, aux lois du pays, et à ce qu'ils respectent les règles moins clairement exprimées d'une bonne conduite sociale, de telle sorte que chacun puisse aller à l'école ou se rendre à son travail en sécurité, et vivre dans un environnement où règne l'ordre. Cependant, on a toujours besoin de penseurs indépendants, faisant preuve de courage.
L'uniformité rigide que l'on trouve dans l'armée a pour but d'assurer la cohésion d'une équipe, de telle sorte que chacun obéisse instantanément aux ordres et aux procédures qui se sont révélés efficaces pour permettre à une organisation aussi énorme de fonctionner dans la circonstance extraordinairement dure que l'on appelle le combat. Dans de nombreux cas, se conformer aux règles est une question de vie ou de mort.
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