Je suis très heureuse de pouvoir affirmer que la prière est efficace. Nous pouvons avoir confiance que Dieu répond aux prières.
A trois reprises, j'ai pu constater notamment combien la guérison spirituelle est naturelle. Dans chaque cas, je me suis tournée uniquement vers Dieu pour être guidée ou pour recouvrer la santé. Chaque fois je me suis sentie un peu plus proche de Lui.
Il y a bien des années, j'étais une jeune mère devant élever seule mes enfants, deux fillettes d'âge préscolaire. J'avais la chance de pouvoir rester à la maison avec elles. Je les aimais tendrement, mais par moments j'aurais bien voulu disposer d'un peu de temps pour moimême. Seule «grande personne» à la maison, je souffrais de l'absence d'échanges avec un autre adulte, et de plus je n'étais pratiquement jamais sans mes petites filles.
En priant au sujet de cette situation, l'idée m'est venue d'examiner mes pensées. Je me suis alors rendu compte qu'il ne tenait qu'à moi d'entretenir des qualités spirituelles comme la joie, la patience, la paix et l'intelligence, et de faire l'effort de surmonter des défauts dont je voulais sincèrement me débarrasser.
En pensant à mes petites filles, si mignonnes, je me suis aperçue que je faisais preuve d'impatience à leur égard, ce qui était irréaliste de ma part. Au lieu de réagir aussitôt quand elles n'obéissaient pas sur-le-champ à ce que je leur demandais, je devais leur laisser un peu de temps. J'ai décidé de leur parler calmement au lieu d'élever la voix. Nous avons commencé à avoir d'agréables conversations sur toutes sortes de sujets. Je me suis arrangée pour leur consacrer, en particulier, une portion de chaque heure – par exemple en les prenant dans mes bras pour leur lire des histoires un peu plus longtemps, en les aidant à installer leurs jouets ou en participant à d'autres activités.
Mes enfants ont ainsi reçu l'attention maternelle dont elles avaient besoin, et j'ai constaté qu'il me restait bien du temps pour mes activités personnelles. Notre relation s'est épanouie, ce que d'aucuns ont remarqué et n'ont pas manqué de commenter. L'une de mes sœurs, qui elle aussi élève seule ses deux garçons, a reconnu que j'étais devenue très patiente avec mes enfants. Une autre fois, alors qu'il nous fallait rapidement trouver une activité pour remplacer au dernier moment celle que nous avions minutieusement préparée, mon autre sœur s'est exclamée: «Toi, tu ne manques pas de ressources !» Des changements se sont produits naturellement dans notre vie quand j'ai compris que je ne devais pas m'attendre à voir en mes filles et en moimême autre chose que l'expression de l'affection, de la coopération, de la prévenance – le désir partagé de laisser l'autre s'exprimer – et d'innombrables qualités aimantes, puisque le bien représentait tout ce que Dieu avait donné à chacun de nous.
Plus tard, à l'époque où mes filles allaient au lycée, j'ai travaillé dans un restaurant, où j'étais responsable de la pâtisserie. Il me fallait mélanger et verser de grandes quantités de pâte et de crèmes ou coulis, mettre les plats dans le four ou la glacière, les ressortir, etc. Toujours en mouvement, mes mains ont commencé à me faire mal, mes doigts s'engourdissaient. J'ai alors décidé de prier en m'efforçant de me voir comme Dieu me voyait, c'est-à-dire spirituelle et parfaite, et non sujette à des limites physiques. J'ai compris que Dieu, et non des théories matérielles, gouvernait entièrement tout ce qui me concernait, y compris le fonctionnement de mes mains.
Chaque fois que j'avais mal, je me tournais vers ce fait spirituel fondamental. Très peu de temps après, je me suis rendu compte que je n'avais plus mal aux mains. Quand j'ai refusé de façon systématique de laisser quoi que ce soit détourner ma pensée des vérités spirituelles que je connaissais, l'état physique pénible a disparu. Le fait spirituel s'est manifesté sur le plan physique.
Récemment, une tache sèche s'est développée sur mon visage et a commencé à prendre une teinte foncée. Sans me troubler, j'ai demandé à Dieu ce qu'il fallait faire. Une pensée m'est venue: «Ne souffrez pas que les prétentions du péché ou de la maladie se développent dans votre pensée.» (Science et Santé, p. 390) Je savais que Dieu était mon Entendement et que mes pensées venaient de Lui. C'était Lui qui me donnait les pensées dont j'avais besoin, et ces pensées étaient parfaites.
J'ai rejeté mentalement toute pensée prétendant que j'avais une tache sur le visage, car ce genre de pensées ne provenait pas de Dieu. Pendant plusieurs jours, j'ai dû lutter pour ne pas me regarder dans la glace ni toucher la tache. J'ai aussi fait en sorte que mes pensées ne contiennent aucune poche sombre correspondante, susceptible d'échapper à la lumière de l'intelligence divine. C'était la prière simple et sans prétention de quelqu'un qui s'en remettait à Dieu. Résultat: je me suis aperçue, un jour, que la tache avait complètement disparu.
Pour ces trois guérisons, j'ai suivi la règle suivante: «Fixez fermement votre pensée sur ce qui est permanent, bon et vrai, et vous le ferez entrer dans votre existence dans la mesure où cela occupera vos pensées.» (w., p. 261) Cette prière n'était pas difficile et ne prenait pas un temps indû. Elle m'a permis de constater que la Christian Science éveille une confiance dans la Vérité et met en évidence le bien que Dieu a en réserve pour tous.
Maumee (Ohio), U.S.A.